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    Le Filmeur
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 069 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2012
    Je me demande si Cavalier a conscience de ce qu'il filme. C'est tellement personnel, je ne suis pas certain que beaucoup de gens oseraient faire ce qu'il fait dans ce film (ou bien dans Irène). Depuis quelques temps il y a tout un pan de la littérature rédigée sous la forme d'un journal intime, Cavalier lui, il fait ça, mais au cinéma, et je pense qu'il est le seul à le faire, l'intrusion dans sa vie privée est beaucoup plus grande que pour la littérature, où on peut tenter d'embellir la réalité, là la caméra ne pardonne, les commentaires sont dits au moment de l'action, sur le vif, et pourtant on ne se sent pas voyeur, on est juste bouleversé par ce qui se passe à l'écran.
    Ce film c'est juste des petites bribes de la vie sa vie, qu'il a filmé, des réflexions, des pensées, j'ai l'impression que c'est une sorte de catharsis pour lui, et il le dit lui même pour accepter la mort de petits écureuil il a dû les filmer, et juste avant il filmait son père sur son lit de mort.
    Je trouve le film complètement bouleversant, d'une beauté pure et brute, et pourtant parfois tellement drôle, lorsqu'il tente d'entrer dans une pièce sans faire de bruit, et puis la personne qui est dans la pièce le remarque, alors il se cache, ou bien lorsqu'il tente de faire chier sa copine (ou sa femme je ne sais pas), comme s'ils avaient 15 ans.
    Et en même temps il nous livre son âme, ses pensées quotidiennes.
    C'est bête à dire, mais savoir ce que Cavalier pense du rouleau de PQ de l'hôtel dans lequel il séjourne, ça m'intéresse, quelques moments sont faits à partir de rien, un savon, une mouche, un chat qui entre dans la pièce, et pourtant on sent une certaine tendresse dans la voix de Cavalier.
    Il ne perd pas son humour même lorsqu'il se fait opérer à causes de cellules cancéreuses dans son nez.
    Il prend la main de sa mère qui fête ses 99 ans, c'est juste sublime, c'est que du vrai là, aucune tricherie.
    Cavalier est un peu taquin, il s'amuse à embêter Thérèse (à qui il avait consacré un film absolument somptueux), une sainte, en lui mettant le plus gros cierge qu'il a trouvé, alors qu'elle aurait voulu le plus petit par humilité. C'est à la fois tellement drôle, mais en même temps, il y a quelque chose de plus fort encore que juste l'humour, peut-être est-ce la grâce ?
    Voir cet homme déjà assez âgé paniquer lorsqu'il se rend compte qu'il est allé communier à la messe sans le faire exprès et qu'il a volé une hostie, il est désemparé, il ne peut pas communier, il n'a pas communier depuis son enfance, et ça c'est le genre de moments qui ne peuvent rendre qu'au cinéma, des moments de pure vérité.
    C'est un film que j'ai juste adoré, et confirme ce que je pensais, Cavalier est le réalisateur en activité le plus audacieux qui soit. S'il faut de l'audace pour faire un film adapté de son propre malheur comme pour la guerre est déclarée, il en faut d'autant plus pour montrer sa vie, ses pensées pendant une heure trente.
    Cavalier est un personnage extrêmement émouvant et grandiose.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    43 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2014
    Cavalier est décidément quelqu'un d'unique. Il ne cherche pas forcément à créer, il filme, tous les jours, comme ça, ce qu'il trouve beau comme il dit. En même temps, j'ai l'impression qu'il ne peut pas s'en empêcher, que ça fait partie de sa vie, il a besoin de filmer comme un écrivain aurait besoin d'écrire tous les jours sa journée et ses pensées.

    Ça me fait penser à ce que disait Marker dans Sans Soleil sur la mémoire, il se demandait comme l'humanité faisait pour se souvenir avant de commencer à filmer. Le cinéma serait-il un nouvel outil mémoriel, venant après les écrits, la peinture, la photographie ? Il semblerait.

    En tous cas, tout ça ça donne le filmeur. Est- ce que c'est du cinéma ? Je ne sais pas, oui et non. Mais c'est sublime. Pendant une heure trente, on partage les pensées de Cavalier, ses réflexions sur les choses qu'il voit directement. Et surtout, surtout de purs instants de grâce qui durent quelques temps seulement. Cet homme est d'une générosité assez déconcertante, qu'il fasse partager des moments sublimes de sa vie comme l'anniversaire de sa mère, je ne suis pas sûr que beaucoup de cinéastes auraient le courage de le faire.

    Pour la première fois depuis que je regarde des films, j'ai eu l'impression de ne pas regarder un film, mais de suivre un drôle de bonhomme très drôle (justement) dans ses aventures. J'ai énormément ri devant ce film, Cavalier garde son humour en toute circonstance, même dans des moments difficiles, j'ai explosé au court moment où il nous parle brièvement du foutre du président des Etats-Unis. Ou bien lors de la dernière scène du film, où il nous fait son petit fondu au noir pour terminer.

    Ce film transpire le vrai, le beau et le simple. Difficile de ne pas être ému quand Cavalier filme ses parents, parfois en douce, puis se cache parce que la personne l'a remarqué, ou coupe la caméra quand il filme sa mère qui dort au moment où elle se réveille.

    Je crois que je préfère encore ce film à Irène (et dieu sait que j'adore Irène), rarement durant ma (très très) courte vie de cinéphile (et c'est peu de le dire, courte) rarement j'aurais été autant ému par quelque chose de simple et de beau. J'ai plus que hâte de voir son nouveau film et ceux que je n'aurais pas vu !

    Tant que j'y suis, j'en profite pour dire que ses courts-métrages que j'ai eu le bonheur de voir présents sur le dvd sont justes géniaux, dans la même lignée que ses derniers longs métrages, particulièrement celui où il est au chevet de sa mère à l'hôpital qui est assez déchirant (mon préféré est cependant "J'attends Joël" je pense).
    Nelly M.
    Nelly M.

    95 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une fois qu'on s'est adapté à la forme, inhabituelle, il y a moyen de "rentrer" dans cette suite d'images très intimes si on accepte de passer de l'anodin au grandiose sans transition, et pour peu qu'un écho se crée en soi-même à son insu... Personnellement, j'éprouve du respect, une profonde gratitude pour ce filmeur, je dirai même que son regard m'éclaire sur des composantes de ma propre sensibilité que j'ai tendance à escamoter. Les prises de vue sont des merveilles et c'est audacieux sur le fond !
    LUDOS
    LUDOS

    7 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 juillet 2007
    Le gros problème du journal intime c'est justement qu'il est intime..on le fait donc pour soi même et non pour l'exhiber telle une oeuvre d'art que quelques critiques "intellectuels" adoreront...
    Cet objet ressemble à tout sauf à du cinéma...
    Prétentieux et ennuyeux !
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 220 abonnés 7 513 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 juin 2008
    Contrairement à Tarnation (2004), véritable chef d’œuvre expérimental où le cinéaste et acteur principal s’était filmé durant près de vingt ans, ici, Alain Cavalier fait exactement la même chose sur une période plus courte, dix ans. Seul bémol et de taille, il n’y a rien à voir, le sujet est inintéressant, ce que filme le cinéaste n’a pas de sens ou est complètement hors de propos, pour ne pas dire inutile (lorsqu’il s’attarde sur un rouleau de PQ innovant, un bidet laissant peu de place pour ses jambes, un savon Palmolive mondialement connu ou encore un gigot de Nouvelle-Zélande), bref ce film qui dépasse largement les quatre-vingt dix minutes est franchement pénible à suivre tant il est ennuyant. Alain Cavalier prend plaisir à se filmer sous toutes les coutures (notamment à ses sorties d’hôpital suite à des opérations du nez où là il ne nous épargne aucun détail pour le moins répugnant) où lorsqu’il filme sa femme à son insu en tenu d’Eve. Ce journal intime possède sans doute une démarche artistique, mais laquelle, telle est la question . . . ! !
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2009
    «Le Filmeur» (France, 2005) d’Alain Cavalier accomplit le geste du reflet. A travers l’image d’un caméscope numérique mini-DV, le cinéaste capte un portrait de son intimité sans que paraissent les labeurs d’une élaboration ou les linéaments de son projet esthétique. L’immense plaisir dégagé par le film provient d’une double libération. Libération du propos qui se permet, non plus de mettre en œuvre une intrigue filée par une narration, mais ouvre le champ à une représentation la plus subjective possible. De la mort de son père à son opération chirurgicale pour cesser l’évolution d’un cancer, Cavalier dévoile l’entière teneur de son quotidien, jusqu’au corps dénudé de sa compagne. Libération de l’esthétique aussi qui, sans plus avoir besoin d’être engagée dans un processus plastique rigide, formule dorénavant une pleine spontanéité. Dans le continuum des révolutions engendrées par des cinéastes comme Rossellini, Alvarez ou Godard, Cavalier avec «Le Filmeur» compose un film dans l’élan de l’immédiat en réussissant à disposer le cinéma au service de l’expression la moins apprêtée du réel. Le dernier tournant pris par l’œuvre de Cavalier, opéré dès «Ce répondeur ne prend pas de messages», rejoint celui pris par Godard. «Le Filmeur» signifie autant qu’«Histoire(s) du cinéma» l’émancipation effrénée de son auteur respectif. L’émancipation de Godard provient de l’image comme possibilité nouvelle d’un monde alternatif. L’apogée de Godard rejoint les puissances du spectacle, de l’hégémonie complète de l’image sur le réel. L’apogée de Cavalier se situe en revanche dans l’hégémonie la plus totale du réelle sur la fiction. Le réel et son expression courante, dans «Le Filmeur», sont la source la plus intarissable de fiction. Les regards portés par Cavalier sur ce qui l’entoure, sur ceux qu’il aime, sur celui qu’il est, sont chargés d’une générosité et d’une authenticité raréfiées aujourd’hui par les lourdes obligations économiques.
    Cinephille
    Cinephille

    156 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ma religion personnelle m'interdit de quitter la salle en cours de film. Et là j'ai eu beaucoup beaucoup de mal à résister. Quel ennui, quelle impudeur gratuite. Autant j'aime les fictions de Cavalier, autant ce journal ne présente pas l'ombre d'un intérêt. Rien qui tende à l'universel, une gêne permanente face à l'effraction dans la nudité de Françoise, la maladie de Cavalier ou la mort de Gaston. Et les scènes de petite zoiseau ou de petit minet...! Certes il y a quelques moments amusants ou touchants, mais si peu.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 mars 2009
    C'est l'histoire d'un mec qui se filme pendant 10 ans. Déjà le sujet est passionnant. Puis le film commence, le "filmeur" muni de sa caméra DV filme sa femme à poil,ensuite il filme un papier toilette et il se moque vulgairement de sa chambre d'hôtel.On le surprend en train de se cacher derrière une porte pour filmer sa mère que l'âge a rendu folle...
    Donc,il faut arrêter de prendre les gens pour des c... Ce film est une insulte aux spectateurs. Ce n'ai pas parce que l'on a le statut d'artiste que l'on peut tous ce permettre. Résultat: un film ennuyeux, vulgaire, sans intéret(surtout artistique). Je m'indigne encore de voir dans le paysage cinématographique français des gens aussi mauvais et qui en plus touche des aides du CNC. Une HONTE!
    Le Sid
    Le Sid

    15 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mars 2014
    Il film sans aucune pudeur ce qui laisse admiratif de l'audace mais je trouve ça un peu malsain. Sinon très beau, il y avait quelque chose de Baudelairien. L'humour est très touchant très audacieux mais je ne sais pourquoi je le sens un peu feint.
    Cela m'a énormément marquer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 octobre 2007
    Bel autoportrait drôle et charmant, d'un homme qui ne cesse de s'émerveiller sur le monde.
    amonavis
    amonavis

    4 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 septembre 2009
    j'avais une curiosité pour ce film.
    le fait que ce soit un film intime, ou nombriliste comme on dit, ne me dérange pas à la base (comme d'autres ici j'avais aimé Tarnation et d'autres films du meme genre) par contre quand c'est ennuyeux à mourir, mal filmé, sans explications(ça fait plus "artistique" quand on reste flou sans doute) et quand en plus on se tape la tronche de ce "réalisateur" sans talent toute sanguinolante et en gros plan parcqu'il se fait opérer du pif, il ne filme rien d'intéréssant (un oiseau qui bouffe des vers de terre, du PQ, des plans mal cadrés à volonté) ne dit rien d'intéréssant (il n'arrive pas à aligner plus de cinq mots à la minute, filmer et parler en même temps ç'est apparemment trop difficile pour lui).
    j'ai vu un tiers du film et le reste en accéléré, mais cette chose aurait vraiment du finir à la poubelle mais comme l'auteur avait déja l'étiquette de "réalisateur" c'est tout de suite considéré d'un autre oeil.au secours.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Bien sur, il y a des longueurs, des redondances (toutes les scènes avec les animaux sont franchement agaçantes), bien sur il est difficile de trouver un fil conducteur à cet exercice, il n'empèche que sur l'ensemble, Cavalier réussit là ou un Philippe Katerine, par exemple, avait totalement échoué avec "peau de cochon" : nous intéresser souvent, nous toucher et nous émouvoir à plusieurs reprises. Cette volonté de ne pas laisser filer sans les fixer les moments de la vie, son étrange humour face à sa maladie, le temps qui passe matérialisé par une photo de sa fille et lui "il y a si longtemps...". Des choses toutes simples comme cette réflexion sur la publicité qui s'engouffre jusque dans les toilettes cotoient des instants forts comme cette lecture d'un moment de compromission de son père pendant l'occupation. Parfois c'est triste, parfois c'est drôle, parfois c'est ch..., parfois c'est fort, parfois ça n'a aucun intérêt, bref, ça ressemble à la vie, et c'est quand même l'essence d'un journal intime.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ce film est un voyage dans la tête du cinéaste. C'est tragique, et plein d'humour en même temps. C'est honnête et humain. La raison de la grace du filmeur, tient à la personne du filmeur, infiniment aimable. c'est un film qui fonctionne comme un long poème intime, mais qui reste pudique. On a envie que ça ne s'arrête pas. Comme la vie.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Pendant le premier quart d'heure, on essaie de comprendre le but du film, ou au moins son montage. Une fois que l'on a saisi qu'il n'y a pas de logique, on regarde sa montre et on attend. L'etoile, c'est parcequ'a deux ou trois reprises, on penetre vraiment l'intimité d'Alain Cavelier, et que une émotion se fait ressentir le temps d'un plan.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 octobre 2006
    Un film innovant mais qui se perd parfois dans une sorte d'oeuvre picturale sans sens. L'ennui est donc présent dans ce film. Mais quelque part c'est peut etre une volontée du réalisateur, nous laisser le temps de contempler, de réfléchir. Effet réussi car certains plan, certaine vision sont d'une beautée rare. On est trés loin de la télé réalité contrairement à ce que pourais suggérer le titre. A voir
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