Je découvre le talent de ce réalisateur dans cette histoire d'amour peu banale agémentée de belles images, comme l'héroïne. On ne peut que tomber sous le charme de cette dernière.
Encore une fois, Kim Ki-Duk réussit à nous séduire et nous émouvoir avec son univers si particulier plein de poésie et de magie! Et nous démontre qu'il n'y à pas besoin de dialogues pour tirer sur la corde sensible...
Bon d'accord, Kim Ki Duk ne fait pas dans la subtilité mais quoi qu'il en soit son film est beau et envoutant. Il sait raconter une histoire et la mettre en images. Le rythme lent du film permet d'apprécier sa beauté et de laisser son esprit vagabonder. Ce n'est pas si courant.
Kim Ki duk n'est pas sans talent (l'Ile les locataires) mais son cinéma à la facheuse tendance a carresser dans le sens du poil le cadre sup occidental(isé)et stréssé en lui fournissant sa dose d'orientalisme chic et new age en gage de sa bonne volonté culturelle. Le film malgré quelques jolies scenes se complait trop souvent dans un symbolisme et des métaphores un peu convenus.
J'ai bien aimé ce film. Bien que l'action soit quasiment inexistante, le réalisateur réussit à rendre les tensions entre les trois principaux personnages tangibles. L'histoire est évidemment métaphorique et peut se préter à diverses interprétations. C'est tout l'intérêt du film mais c'est aussi sa faiblesse.
Le très inspiré réalisateur sud-coréen Kim Ki-duk nous offre une nouvelle métaphore picturale avec ce film sorti en 2005. La découverte du monde et la possessivité du désir amoureux sont les thèmes qu'ils explorent à nouveau après Printemps, été, automne, hiver... et printemps et Locataires, deux de ses précédents films. Autre similarité, cet isolement de la vie terrestre par l'eau, élément de pureté qui tient éloigné des tentations extérieures.
Ce huit-clos, très simpliste et très riche en images et en symboles, utilise les multpiples facettes de l'arc, objet tour à tour guide divinatoire, outil d'expression d'un sentiment de jalousie ou de menace, voire même instrument de musique - l'auteur suggère un violon qui jouerait dans l'imaginaire une douce mélodie que l'on écouterait docile, bercé par la quiétude des remous de l'océan. Le film flotte dans cette espèce d'harmonie visuelle et philosophique qu'il sait si bien créer, porté par les vagues de ce bâteau que l'on ne quitte pas durant 1h27.
Un vieux marin trouve le réconfort auprès de cette jeune fille qu'il a recueilli et qu'il compte épouser une fois qu'elle sera en âge. Cette dernière se laisse vivre et choyer par le vieux pêcheur qui compte les jours le séparant de leur prochaine union. La jeune fille, jusqu'alors paisiblement consentante, va peu à peu changer de comportement vis-à-vis de lui et dénouer le lien qui l'unit à lui. Les deux acteurs sont d'une justesse et d'un naturel approprié. Les plans sont d'une beauté véritable, certaines scènes flirtent entre la cruauté et la tendresse. L'émotion serait presque au bord des yeux.
Le cinéaste n'a alors plus qu'à transposer à l'écran cette nouvelle fresque d'esthète qu'il dessine avec poésie, mais on regrettera toutefois que la magie n'opère pas davantage, la faute à un scénario facile peut-être trop grossièrement esquissé qui ne lui permet pas d'atteindre la grace de ses précédents chefs d'oeuvres.
C'est sûr, L'arc est très joli, mais un peu décevant dans la mesure où la plupart des émotions ressenties viennent du fait qu'on sait qu'avec Kim Ki-Duk, ça peu déraper à n'importe quel moment, et qu'en fait, cet opus est finalement très sage. La redondance de pas mal de scène apparaît alors comme bien inutile et il est fort à craindre que ce L'île light ne supporte pas une deuxième vision.
Un chef-d'ouvre absolu! A voir et à revoir, surtout si vous aimez l'Asie. Un très beau film, d'une esthétique parfaite, plein de symbols et de sous-entendus aussi. Je ne suis pas un grand sentimental, mais j'ai pleuré en regardant "l'Arc". Cinq étoiles!
Un poétisme oh combien rare et esthétique! Une histoire où rien ne se dit mais tout se ressent... La beauté des acteurs non seulement transperce notre oeil mais nous émeut. Le film avance avec le mouvement tendre des vagues et croyez moi c'est magique! Après le grand "Locataire", Kim Ki Duk revient avec force avec "l'Arc". Faut courir le voir et se laisser entrainer par la musique et les couleurs et la douceur de ce film!
Kim Ki Duk est un cinéaste magnifique, qui, au fil de son oeuvre développe une créativité et une poésie étonnantes. Le mépris de la critique envers ce cinéaste tient surement à son manque d'esbrouffe et à son amour du merveilleux et des situations justes, préoccupations si éloignées des films occidentaux. L'Arc est un film très simple, avec trois protagonistes et quelques individus éphèmères. Le film est -évidemment- à prendre au niveau symbolique. Mais on peut aussi se laisser porter par le rythme, la contemplation, la poésie et la beauté de l'actrice.
Cette année, Kim Ki-duk nous a déjà donné un chef d'oeuvre nommé "Locataires", film d'amour muet d'une belle force d'évocation. Il essaye de renouveler cette formule en recyclant tous les thèmes habituels déjà vus dans "L' île" ou dans son formidable "Printemps, été....". Sauf que cette fois-ci, le petit coréen a mis de l'eau dans son fiel. "L'arc" est un film complètement raté, d'une prétention assez irritante, d'autant qu'il n'a rien à raconter. Tous les effets de style du cinéaste se retournent contre lui et son oeuvre devient vite horripilante. Aucune cruauté ni aspérité dans ce joli film de festival, tout juste bon à émerveiller un public bourgeois. L'histoire ne présente aucun intérêt particulier et surtout on s'en fout comme de l'an 40. Mais le pire vient de cette insupportable musique d'ascenseur, digne de celles que l'on entend dans les restaurants chinois. De quoi avoir une intoxication musicale pendant longtemps. Elle est à l'image du film : insipide. Le maître du cinéma coréen s'engage donc dans une impasse artistique qui est inquiétante.