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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
J'aurai voulu aimer mais je n'ai pas pu. Pourtant Hou Hsiao-Hsien m'a toujours intéressé. Mais là, c'est fade. Je ne suis rentré que dans la troisième partie. Le problème n'est pas dans la façon de filmer, mais c'est dans ce qu'il fait du film. Le second volet à ce titre est le plus facilement et objectivement critiquable. On ne voit vraiment pas l'intérêt de filmer en muet sans en respecter les conventions, par ailleurs, le retour au parlant à la fin n'est pas motivé. Est-ce un film sur l'absence de motivation?
Sauf à être de mauvaise foi et défendre justement cette non-motivation comme un choix... on se dira que pour cette fois, HHH s'est planté.
Difficile de faire sujet plus universel que celui de l'amour. Chaque auteur a une façon à lui de le montrer et Hou Hsiao Hsien en choisit 3. Idée interressante l'amour vu sur un période grosso modo de 100 ans dans l'histoire de Taïwan. Autre bonne idée, garder le même couple d'acteur. Ce qui prouve que Shu Qi vaut bien mieux que Le transporteur film dans lequelle elle fut révélée en France. Il ya donc clairement 3 films dans ce film et forcément il ne sont pas tous aussi reussi. Ma préférence va pour le premier qui se passe dans les années 60. La rencontre entre un homme et une femme séparé par le service militaire. Une histoire très touchante, très belle et très reussie. Le tout portée par la magnifique musique de Rains and tears. En revanche la deuxième partie m'a beaucoup moins emballé. Est ce le fait que l'histoire se soit politisé et quel e contexte de la politique taiwanaise en 1911 me depasse ou que le film devienne muet mais j'ai beaucoup moins accroché. Malgré une musique magnifique et une très belle photo la deuxième partie m'a déçue. Deception aussi mais modéré sur la troisième partie. Là c'est un triangle amoureux auquel on assiste. L'histoire est moins touchante mais elle est forte. Au final c'est une partie passionante où Shu Qi est magnifique ! L'une des choses que l'on remarque au cours de ces époques est l'evolution de la femme. Attendante son homme en 1911, à égalité en 1966 et étant le centre de l'histoire de 2005. Finalement ce film nous montre aussi tout le talent d'un grand cineaste, un grand auteur. Le film est donc très reussi, magistralement interprété et aussi beau par son propos que par ses images. Love is all !
Le film se passe à 3 époques (1966, 1911 et 2005), à chaque fois une histoire damour jouée par le même couple dans des contextes différents. La première nommée « Le temps de lamour » est comme la chanson française, fleur bleue bien que la chanson choisie pour lillustrer soit « Rain and tears » des Aphrodites child. La deuxième époque, « le temps de la liberté » est dune audace fulgurante, pas de dialogue audible puisque nous voici revenu au temps du muet et des incrustations de phrases sur fond musical. Lhistoire entre une courtisane et son « amoureux » impliqué dans la politique, se complexifie un peu plus, thème croissant dans le film.
Si dans les deux premières époques on perçoit le côté classique du scénario ainsi que de la mise en scène cadrée souvent comme dans un tableau (Ozu et ses plans fixes ne sont pas loin), le dernier (Le temps de la jeunesse) nous plonge dans la modernité, la vitesse, les sentiments sinon torturés du moins multiples face à lamour, qui lui aussi est double. Et ce nest pas un hasard si le personnage féminin est atteint dépilepsie. A ce niveau, il faut parler de linterprétation retenue et intérieure de Shu Qi qui réussit à se transformer selon les rôles, gardant à chaque fois un côté triste. La caméra, les décors, les couleurs prennent de lampleur et le film se termine par une nouvelle ballade en moto dans cette ville moderne, Taipe, qui na rien à envier à notre périphérique parisien, sorte de ronde de lamour qui au fil des années, des siècles reste la même.
THREE TIMES est un film qui demande un investissement de la part du spectateur sans pour autant donner une émotion instantanée. Il reste un film pour cinéphiles et une réflexion différente sur lamour.
Une approche très originale (les deux mêmes acteurs dans trois histoires sentimentales à trois époques différentes) pour un film très esthétique et assez émouvant. Dommage que j'ai trouvé la deuxième partie un peu longue et pas facilement compréhensible, cela a pas mal altéré ma vision de l'ensemble, d'où cette note un peu sévère.
Cela fait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi nul avec un aussi grand potentiel. Trois histoires d'amour à trois époques différentes, bonne idéé, mais les différentes périodes ne se différencient les unes des autres que par des costumes qui semblent surajoutés. Les histoires d'amour, si elles reflètent leur époque, restent très anecdotiques. Et ce n'est pas la partie muette (1911) qui a pu rattraper le coup. Les dialogues y sont écrits comme des sous-titres sauf qu'ils sont en différés sur des panneaux entre les scènes. Aucun intérêt puisque le principe du muet est de faire une économie des dialogues compensée par une grande explicité des scènes et par un surjeu des acteurs. Résultat : un manque de rugosité et d'émotion que la photo ne réussit pas à rattraper. Dommage!
Three Times. Trois époques, un même couple dacteurs, trois histoires damour. Esthétique, poétique, beau tout simplement. Que dire de plus sinon que le réalisateur filme avec une lenteur extrême sans jamais être ennuyeux. On dit quil est difficile de réussir une chanson rythmée, il est impossible de faire un film lent si lon nest pas un grand réalisateur. Three time est fait de longs plans séquence qui permettent au spectateur dapprécier la beauté de la photo, lémotion du jeu des acteurs et surtout daller au-delà de lécran, de rêver, dimaginer. Ce film est profondément chinois et pourtant il parle de sentiments universels, il parle damour, de la vie, il parle au cur de tous les hommes. A noter un bande son exceptionnelle qui sublime le film et renforce la poésie de cette ode. lecinemademanuet.over-blog.com
Trois époques différentes, trois histoires très belles, deux acteurs magnifiques. Et à travers ces 3 épisodes, Hou hsiao hsien nous peint un très beau tryptique de l'évolution de l'amour et des rapports au fil du siècle. 1966: Un épisode très poétique, émouvant et simple où l'amour "coule de source" que l'on admire par la beauté de l'image. 1911: Autre époque, retour dans le passé. Un film muet, ponctué par de simples mélodies jouées par un piano mélancolique et solitaire. (son: Tu du chi, dont on se souient sa création sonore pour un film muet de David Wark Griffith, produit en 1919, Broken Blossom) 2005: Deux jeunes, vivant une relation compliquée, le tout dans un Taipei bruyant et agité. Bravo a Shu Qi qui joue magnifiquement !
L'idée de départ est bonne, les acteurs ne sont pas mauvais, l'image est toujours très belle, la bande-son très bien choisie, mais... qu'est-ce que c'est chiant !!! Impossible de rentrer en contact avec ce film, de "plonger" dedans. Ca ne prend pas. On pourrait croire que c'est la lenteur, le silence qui m'ont dérangé, mais non : je suis un adepte du cinéma contemplatif (In the Mood For Love, Locataires, Le voyage de Chihiro, Be With Me...). En bref, un ratage inexpliquable. La seule réflexion - personnelle - qui me reste en fin de compte, c'est que, comme je le soupçonnais, la réussite d'une oeuvre d'art ne dépend pas que de l'aboutissement de chacune de ses parties...
allez, je mets une étoile pour le plan des deux mains qui s'enlacent qui m'a ému.. mais le reste! d'un ennui mortel. pourtant en général j'aime les films assez lents... mais il ne faut tout de même pas exagérer! j'ai essayé de m'intéresser, mais c'est vraiment trop dur. Une bonne idée de départ gachée.
Que dire ? Un film dont l'idée m'intéressait, et que je suis allée voir hier soir. La période 1966 relève du génie : partie où les dialogues sont presque absents, mais où plus que l'essentiel est suggéré : tout est dans dans les non-dits, les regards, les sourires un peu génés, les gestes, bref, une période dont la pudeur émeut et rend nostalgique. La péride 2005 décrit parfaitement le rapport absurde que les gens ont entre eux à présent, les univers décalés, la volonté de capter le présent, de le vivre pleinement sans penser aux conséquences que cela provoquera car l'on sent que notre vie nous échappe. Cependant, il s'agit d'une période pessimiste où l'on a l'impression d'observer des corps sans âme ni raison. Une période où les pulsions nous guident et nous définissent. Si on n'en restait là, le film serait parfait. Malgré tout, quel dommage d'intercaler entre ces deux périodes tellement réussies, la période 1911, où, au départ, le muet amuse et surprend puis lasse, endort, ramollit l'attention mise en éveil lors de la partie précédente. La période 1911, même si les décors et les costumes sont somptueux, n'arrive pas à nous capter comme le font les 2 autres : la lenteur est insuportable, ainsi que la musique qui est censée remplir le vide sonore : ça alterne entre "mélodie" au piano digne d'un ascenseur et chant hideux qui a provoqué chez moi un énorme fou rire. Cette partie gagnait réellement à être moins longue : pour preuve, 6 personnes ont quitté la salle à la moitié de celle-là. Vraiment, cela est plus que regrettable car ce film, qui avait tout pour faire un chef-d'oeuvre s'auto-détruit inutilement. Maintenant, à vous de vous en faire une idée.
l'idée qu'à eu le réalisateur de filmer 3 histoires, différentes certe, mais qui traitent du meme theme donne l'impression d'une approche documentaire et fait que le spectateur dévore des yeux ce film cru comme il est sans plus, mais c'est finalement l'incroyable justesse du sénario et la délicatesse du jeu des acteurs qui nous fileront des élements de synthése et c'est finalement aussi l'amour qui sauvera le film, 3 fois.