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    Taxi blues
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    3,0
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    8 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 avril 2012
    un moscou complètement inattendu, comme on ne l'a jamais vu. j'ai adoré ce film russe.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    106 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2022
    Premier long-métrage du cinéaste Pavel Lounguine, cette coproduction franco-soviétique à l’énergie folle nous embarque dans le Moscou de 1989, quatre ans après le lancement de la pérestroïka par Gorbatchev. Bien loin du cinéma de propagande, ce film au ton incroyablement libre nous décrit une ville où le marché noir et les trafics en tous genres pullulent, tout en nous offrant à voir une certaine scène culturelle underground dont on devine la proximité du réalisateur. Il nous montre aussi un pays dans lequel l’histoire est en train de s’écrire, pour le meilleur comme pour le pire, et où les logiques d’une URSS à bout de souffle sont défiées par une occidentalisation à marche forcée. Vania et Liocha, les deux personnages principaux de Taxi blues, symbolisent cette URSS écartelée entre conservatisme opportuniste et envie de s’ouvrir au monde. Le premier, chauffeur de taxi, semble vivre au diapason du monde qui l’entoure, parfaitement à l’aise dans le système D indispensable à la survie, tandis que le second, joueur de saxophone fauché, fait partie d’un groupe d’artistes qui mène une vie bohème tout en rêvant d’ailleurs. Entre haine coriace et amitié plus volatile, ces improbables zigotos symbolisent les deux faces a priori irréconciliables d’un pays confronté à un tournant historique à la fois enthousiasmant et déstabilisant. Comme un hommage au cinéma américain, un superbe et inattendu final de course-poursuite en voiture.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    123 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 octobre 2019
    Premier film de Lounguine, Taxi Blues est presque nommé d’après l’évènement qui arrive en URSS en 1990 : les immeubles moscovites sont fiers d’afficher encore СССР en énorme, à la taille d’un pays pourtant réduit de beaucoup. Le réalisateur avait-il senti que ce ne serait pas la chute d’un mur ni une réconciliation, pour couper ses personnages ainsi du monde et même les uns entre les autres ?

    Ses propositions sont assez binaires : être un homme ou artiste, être russe ou occidentaliste, voilà toute la dimension autorisée à une ville qui admet tout juste de vibrer aux notes d’un saxophone. Pas étonnant que le génie passe inaperçu. Découpant ses personnages dans les ombres et les joignant dans l’unique ambiguïté d’une amitié poison, il ne nous demande pas de chercher très loin, et on n’aura pas grand chose à y redire malgré l’impression que cela puisse servir d’excuse à l’insanité crasse habituelle en Soviétie.

    Questionnant la nature individuelle dans une époque qui parle en ”blocs”, Lounguine décroche une entropie démente tout en se faisant le passeur des valeurs occidentales sous cape : Chlykov achètera d’occasion une Mercedes « rouge », couleur qui tente de démentir qu’il y a de l’espoir dans un changement de doctrine. Ce Taxi Driver slavisé est aussi historiquement signifiant que discret, allant jusqu’à cacher que le caméo de Hal Singer soit exceptionnel.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Gonnard
    Gonnard

    246 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 janvier 2012
    La version russe de "Taxi driver" ? Pas vraiment. Ce serait plutôt l'adaptation slave de "L'emmerdeur", mais en beaucoup moins bien. Les personnages sont complètement barrés. Mais si voir des types bouffer du savon ou défoncer à coups de hache de gros morceaux de viande peut faire sourire au début, ça devient vite lassant ensuite. Surtout que le contenu du film est assez pauvre pour ne pas dire squelettique. La crise économique assomme les Russes qui se réfugient, comme toujours dans l'alcool, mais au moins en ouvrant la Russie à l'étranger Gorby permet à certains de se barrer très loin pour espérer réussir leur vie. Waouh, ça c'est de l'info ! Bref, "Taxies blues" ne vaut pas un kopeck. Un nanar a beau être russe, ça reste un nanar.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 599 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2020
    Le film s’ouvre sur les derniers feux, d’artifice dans les deux sens du terme, d’un système soviétique en cours d’effondrement. Il se terminera sur un plan semblable, une grande fumée noire, symbolique de la détresse et des inquiétudes sur l’avenir, emplissant cette fois le ciel Moscovite.
    Entre les deux, le spectateur aura suivi les relations et l’itinéraire de deux personnages mémorables que tout oppose, l’un Russe, besogneux, imprégné des valeurs traditionnelles et limitant ses écarts à de petites « débrouilles », l’autre Juif, imprévisible, artiste rêveur et excessif, et l’échec de la tentative d’emprise du premier sur le second.
    De la rencontre entre le style « Américain » choisi par le cinéaste (le montage vif, serré, la construction efficace, … ou encore la poursuite en voiture, qui ici aura une chute dérisoire) et l’univers quotidien palpable d’une Russie prise entre les abus du pouvoir soviétique et les dangers d’une libéralisation anarchique naît un film original et marquant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 avril 2011
    Errance dans un Moscou de violence et de corruption ou seul la musique (le saxo) laisse entrevoir de l'espoir. Confrontation entre un homme qui croit au système de l'U.R.S.S (le chauffeur de taxi) et un musicien génial et bordélique qui se confronte à ce système par son indépendance. Fiction assez révèlatrice sur une société décadente et obsolète et la différence/facisnation entre la médiocrité et le génie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    1990. Peut-être le premier film post-soviétique, le premier du novice Pavel Lounguine. Le sujet? L'un, l'autre, la société, l'individualisme.
    Moscou, scène d'un drame : l'honnêteté du zélé taxi Schlikov le mène à la haine et au seuil du meurtre, le "génie" désabusé du "sexophoniste" roublard Liocha le porte au sommet de la scène musicale.
    Liocha tutoie enfin Dieu, oubliant son passé et son âme dans les bas-fonds moscovites, où se trouve encore un Schlikov médusé par la réussite d'un glandeur qui lui doit la vie.
    Deux personnages, une histoire aigre-douce : Lounguine EST le nouveau cinéma russe, qui oscille entre fresques historiques pénibles et remakes de films d'action américains.
    1990, un tournant historique. Lounguine, un tournant pour le cinéma russe.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 janvier 2013
    Le méchant est rarement celui qu'on croit . Superbe analyse humaine crue , parfois violente qui donne de l'espoir en chaque humain . A voir , dans la lignée de " La vie des autres " .
    Les meilleurs films de tous les temps
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