Derniers Avis : 99 francs - Page 4

Un film brillant, que je regrette d’avoir découvert si tard (mais mieux vaut tard que jamais comme on dit). Une réalisation acerbe, déjantée et décalée comme on en rarement vu dans le cinéma français (il y a selon moi un petit côté Aronofsky avec les scènes sous drogue, qui rappellent subtilement certains passages de Requiem For a Dream). 2 scènes m’ont particulièrement marquées, de part leur réalisation totalement réussie: la première c’est celle de la pub avec les Danois. Du décor en passant par le physique des acteurs et les dialogues, rien n’est naturel dans cette scène, et voir Octave briser l’apparente tranquillité de cet environnement carton pâte, totalement faux, synthétique et aseptisé, en devient presque un soulagement (surtout lorsqu’il se met à tout détruire, c’est jouissif !).
La seconde, c’est évidemment celle du « bad trip » miamien (mention spéciale à l’échange entre le dealer et Octave, je pense me l’être repassé 3-4 fois, les mimiques de Dujardin et Arsène Mosca sont vraiment géniales).

En ce qui concerne le message du film, je pense que le but n’était pas de l’amener subtilement (ce qui est, de ce que j’ai pu lire, l’un des principaux reproches fait au film), mais bel et bien de frapper le spectateur en plein coeur, en le mettant dès les premières minutes face à ce que la société nous offre de pire, et dans lequel nous nous complaisons sagement depuis des dizaines d’années: une hyper consommation banalisée et généralisée, qui conditionne l’individu à vouloir toujours plus, chaque fois plus vite, sempiternellement plus fort, et la manière malsaine qu’ont les publicitaires de « répondre » à ces besoins fictifs, crées de toute pièce par eux-mêmes.
En ce qui me concerne, le message est bien passé, et même si j’ai toujours eu conscience de la futilité de ce matraquage publicitaire, je regarderai avec un oeil encore plus acerbe les milliers d’affiches et autres spots TV, auxquels mes pauvres yeux sont exposés chaque jour.

Mon seul petit bémol serait pour la scène de fin sur l’île, je l’ai trouvé longue et inutile, je ne vois pas trop sa valeur ajoutée par rapport à l’ensemble du film. Cependant j’avoue avoir savouré avec plaisir la musique d’Hans Zimmer finale, donc juste pour ça je ne critiquerai pas plus ce plan final.

En bref, un film que je recommande à tout le monde (bon, au vu des nombreuses scènes trash, j’en parlerai pas à mes petits neveux non plus), il m’a fait passé par une palette énorme d’émotions, tout en restant un plaisir visuel et intellectuel, et c’est ce qui selon moi caractérise un film réussi.

Un film très sympa, avec une bonne mise en scène, d'excellents acteurs et même des effets spéciaux réussis. Adapté du roman de Frédéric Beigbeder, "99 Francs" est un film délirant à la fois comique et dramatique, avec des scènes complètement timbrées et vulgaires. Ça parle de sexe, ça parle de drogue, ça parle de business, et tout ça pour faire un mélange qui fonctionne. On est plongé au cœur d'une agence de pub, voir comment elle fonctionne avec ses dirigeants, etc... Et ça c'est vraiment intéressant. Alors je sais pas si le film suit bien le roman de Beigbeder, mais comme je dis toujours, je juge un film tel qu'il est. Vraiment, la mise en scène et hyper bien maîtrisée et la réa cartonne bien. Au niveau des acteurs, Jean Dujardin est vraiment excellent, il se donne à fond, envoie du lourd, il est complètement délirant dans ce film, et les autres acteurs, c'est pareil, mention spéciale à Jocelyn Quivrin (RIP) et Elisa Tovati. Vraiment, c'est un bon film Français, si on oublie le fait que ce soit vulgaire sur les bords, on passe pas du tout un mauvais moment devant. C'est prenant, c'est marquant, c'est aussi l'un des films avec un des meilleurs rôles de Jean Dujardin. Y'a même à la fin une sorte de moralité à en tirer, (vous inquiétez pas, je dirais rien !!) Donc voilà, je vous conseille donc "99 Francs", je sais pas si ça va être si marquant pour les autres, mais moi en tout cas, j'ai passé un bon moment devant.

Sensation extrêmement bizarre qu'est le visionnage de ce film : on hésite à le détester pour son choix de proposer deux fins à la suite (j'ai failli partir au premier générique !) dont la crédibilité et la logique laissent à désirer, ou si l'on doit l'applaudir pour son discours honnête et sans secrets sur le monde du marketing et de la pub abrutissante que l'on nous sert sans arrêt. Jean Dujardin vous plaira si vous appréciez les gags à la Brice de Nice et autres personnages grotesques de l'acteur (personnellement, son humour ne me touche pas, mais pourquoi en priver ceux qui aiment ?). Les passages dessinés sont également un mystère entre le choix esthétique audacieux (un peu comme Kill Bill cachait sa violence dans ses séquences cartoonesques) ou un parti-pris stupide (le cartoon en lui-même est d'un niveau intellectuel plat...). La drogue coule à flot (ou plutôt, sniffe) et rien n'est épargnée de ce monde particulier. Des séquences psychédéliques et hautement timbrées, un discours franc, mais des choix qui semblent étranges, entre le brio et l'imbécilité totale... A défaut de pouvoir choisir entre les deux, on ne perd rien à le voir une fois.

Je relève les qualités visuelles de ce film, Jan Kounen étant l'un des réalisateur les plus extrêmes du cinéma français, mais j'ai eu du mal à totalement apprécier ce film. En fait, bien que celui ci soit extrêmement intéressant en terme de réalisation et d'esthétique, j'ai eu l'impression que le sujet était traité de manière bien trop superficielle pour un long-métrage. A vrai dire, pour ce que le film raconte, 45 minutes auraient suffit. Seulement, ces 45 "bonnes" minutes sont éparpillées sur toute la durée du film, le rendant très inégal. Certaines séquences sont vraiment très bonnes (le tournage de la pub, le pétage de plomb de Octave, le toit de l'immeuble sous la pluie, et la séquence de l'île déserte) mais d'autres sont vraiment beaucoup trop tirées en longueur et ne font que tourner autour du pot. En gros, le sujet du film c'est : " les publicitaires sont méchants et ne pensent qu'au fric, la pub vous rend abrutis ", merci mais on avait compris depuis un moment.

De fait, le principal reproche que je fais au film (peut-être au livre aussi d'ailleurs) c'est d'enfoncer des portes ouvertes et de se contenter que d'un survol de son sujet au profit d'expérimentations visuelles et sonores.

Une oeuvre intéressante donc esthétiquement mais assez vaine dans sa critique. Jean Dujardin porte le le film mais cela ne suffit pas à le propulser au rang des films majeurs, à mon sens.

A voir néanmoins pour l'intérêt cinématographique.

Un "Loup de Wall Street" avant l'heure version agence de pub avec un Jean Dujardin tonitruant.
C'est déjanté, noir, cynique et grinçant même si la fin alternative adoucit un peu l'ensemble,

en mode Lomepal tres réussi particulièrement la ifn qui n'est pas inprevisible mais surprenante tout de même

Très dense, parfois un peu désordonnée (en apparence et en travers), cette satire au vitriol de la publicité et de ses publicitaires (pardon, de ses "créatifs") est à se taper le cul par terre. Elle permet à notre Dujardin national (et international, si, si) d'exprimer sans limite tous ses débordements dont il est si coutumier, comme si le scénario complètement barré, sniffé et syphonné avait été écrit exprès pour lui.

De la voix off dépitée et narquoise jusqu'à la fin en trompe-l'oeil que ne lâche jamais une cruelle ironie, 99 Francs surprend, étonne régulièrement et ne relâche jamais la pression sur le spectateur. Jan Kounen utilise à bon escient quelques effets numériques le long d'une mise en scène à la fois fluide et emportée, énervée et maîtrisée. Il dénonce, pointe du doigt et stigmatise le lavage de cerveaux et le consumérisme avec une énergie inépuisable... et pendant ce temps-là, nous, on se fend la gueule... pour même pas 100 balles.

Un des meilleurs films de ces 10 dernières années.

Par moments on a l'impression d'être dans un grand film américain.

Très bons effets. Un réalisateur (Jan Kounen) au top. Dujardin irrésistible. Jocely Quivrin trop drôle.

Jean Dujardin est capable de jouer un personnage introverti (Octave) - a priori pas son registre habituel - avec la même qualité que dans ses autres rôles au cinéma.

99 francs est resté assez confidentiel à sa sortie au cinéma (même si, quand même, plus d'un million d'entrées - mais aurait mérité largement plus -). C'est clair que c'est pas forcément un film grand public; ceci explique peut-être cela.

Mais je pense qu'au fil des ans le film a gagné ses lettres de noblesse et c'est un film qui place la barre très très haut. Thématique toujours criante d'actualité. Film qui n'a pas pris une ride. Visuellement très beau.

99 francs est un Jan Kounen qui ne laissera, comme l’ensemble du cinéma de ce réalisateur, pas indifférent. Pour ma part, si j’ai apprécié le propos critique, et si j’ai trouvé un vrai sens visuel de la part de Kounen, 99 francs reste malheureusement trop foutraque et décousu pour n’être autre chose qu’un pamphlet comique trop lourdaud pour être offensif.
C’est dommage, en fait. Kounen, un peu comme de coutume dirai-je, se noie de lui-même dans une multitude d’excès qui donnent à 99 francs une impression de grand bazar au propos difficilement perceptible. De nombreuses scènes ne servent manifestement pas à grand-chose, la narration est outrageusement alambiquée, et à force de se vouloir transgressif ou incisif, le film en oublie souvent le propos critique engagé et dénonciateur. Si les films tombent souvent dans le didactisme et le message moralisateur (ou pas !) au détriment de la dimension esthétique, ici ce serait plutôt l’inverse, Kounen ne manquant pas d’imagination, mais sacrifiant la force du propos à cette tendance à l’excès visuel. Et la partie centrale accuse quand même une vraie baisse d’intérêt, où l’on s’englue spécialement dans les amours féminins du héros !
La forme est cependant peu critiquable. Si la mise en scène nuit clairement à la compréhension du fond, il y a, malgré tout, beaucoup d’originalité, d’inventivité, et les effets de style, en général, sont bien employés. Le travail sur la photographie, les décors est bon, avec de vrais contrastes d’ambiances, et une séquence d’ouverture qui, à mon sens, pose bien la qualité du travail de Kounen. Ce dernier rend aussi un bel hommage aux physiques sculpturaux de Vahina Giocante et d’Elisa Tovati ! Il filme fort bien les femmes, c’est indéniable ! Je reste juste sceptique, à un moment donné, sur les intégrations bandes dessinées. En plus elle se superpose à un passage narrativement inutile, si bien que pour le coup j’ai eu l’impression que Kounen ne souhaitait que se faire plaisir. A souligner aussi une très bonne bande son, où l’on reconnaitra de nombreux morceaux connus.
Le casting est plaisant, mené par un Jean Dujardin à l’aise dans ce rôle, et épaulé par des acteurs de qualité, notamment un duo féminin de charme, exploité surtout pour son physique cependant. Côté masculin, Jocelyn Quivrin, Patrick Mille, entre autres, pour camper des personnages qui, autant que celui de Dujardin, sont pour le moins antipathiques la plupart du temps. Ceux qui aiment pouvoir s’attacher à un héros, auront peut-être du mal ici, même si le talent est là.
De toute manières, 99 francs ne se veut pas un film attachant. Dénonçant de façon volontiers trash les pratiques du monde de la pub, c’est un métrage qui l’est, trash, mais qui finalement, et en dépit de passages vraiment réussis, retranscrit plus l’esthétique de Kounen que le propos de Betbeder. Pas inintéressant, reste que ce délire parfois vulgaire, parfois drôle, souvent foutraque, n’a pas vraiment l’impact attendu. C’est néanmoins une tentative originale, et loin d’être dépourvu d’atouts, et je lui donne 3.

Film très original et étonnant. A la manière de "Thank you for smoking", cette satire de la société actuelle et des comportements ultra-capitalistes nous offre à la fois un moment de réflexion, d'amusement, mais aussi de mal-être!

Un peu trop délirant par moment tout de même. Le livre de F.Beigbeder doit être de bonne facture!

99 Francs est un film très drôle, dépeignant avec réalisme et sans concession le milieu de la publicité.
Les touches d'humour sont corrosives, montrant l'absurdité de ce monde.
Jean Dujardin est très bon, dans ce rôle qu'on aime détester. Jocelyn Quivrin, Patrick Mille, Vahina Giocante et Elisa Tovati se débrouillent très bien de leur côté.
Certaines répliques sont cultes.
J'ai trouvé ce film de Jan Kounen très bon (même si une grande partie du mérite revient à Frédéric Beigbeder). J'ai beaucoup ri.

Une adaptation bien trempée mais peut-être moins trash que dans le livre, même avec l'image. Là où le bouquin insiste sur le côté créatif, mercantile et surtout abuseur de la pub et la tourne en ridicule de manière hard-core, le film a plus vocation à dénoncer l'aspect martelant/Big Brother/ manipulation des foules. Ce fameux côté sombre de la production de masse derrière les belles pubs de viande et surtout le poids mondial qu'a la publicité sur l'Humain, avec ses budgets exorbitants... Avouons-le, quelque chose qui ne sert à rien et dont tout le monde pourrait se passer... Un côté matraquage bestial, qui ressemble plus à une critique de la production de masse et de la publicité en tant que complice de la surconsommation qu'à de l'avilissement du cerveau humain par la pub envahissante et mensongère comme décrit dans le grand-frère papier.
Le film est construit tout comme ce dernier et prend en compte les parties en pronoms sujet, mais leur subtilité est absente puisque le style narratif, lui, ne change pas au cours du long-métrage. On se retrouve au final avec des plans courts titrés de pronoms sujets façon court-métrage publicitaire mais sans réel intérêt voire impact.
Le film reprend à l'identique de nombreuses phrases chocs du livre. Globalement, sur la première moitié, il suit la trame de son grand-frère mais commence à dériver sur le milieu et surtout la fin, pour nous offrir une alternative pas forcément meilleure que dans le livre. Au moins on évite la case prison fade de Beigbeder. Par contre, la scène de meurtre de la vieille s'est transformée en folklorique virée nocturne à Miami en mode fonce-dé super-colorisée en animé pop bien pensé. Le film gagne clairement sur cet aspect.
Le trio Marc-Sophie-Octave est moins développé, le faux suicide collectif effacé, la nouvelle double fin proposée pas assez aboutie.
Mais même si certains aspects du livre auraient mérité un autre traitement, on assiste quand même à de beaux moments cyniques, Jean Dujardin remplissant parfaitement son rôle de beau salaud désabusé. On apprécie aussi les quelques apparitions de Frédéric Beigbeder en miroir de sa propre expérience, le personnage d'Octave étant quasi autobiographique.
Finalement, le livre comme le film s'attaquent au domaine de la publicité avec deux fonds liés mais distincts et se complètent assez bien. C'est pas du grand cinéma, mais ça fait son job, tout comme le bouquin.

livriotheque.free.fr

Jean Dujardin incarne Octave, publicitaire arrogant. Il se trouve dans l'obligation de réécrire le scénario pour la publicité d'un yaourt et en parallèle il a des difficultés à gérer sa rupture avec une collègue.
Ce film est une satyre du monde de la publicité qui en fait ressortir l'extravagance et la superficialité. L'ambiance est psychédélique, différentes scènes sont tournées à la manière de publicités et tout cela donne un ton très particulier à cette histoire. Il en résulte un rythme dynamique et accrocheur qui captive tout du long.

Ce film est un pur chef d'oeuvre, je n'apprend sûrement rien à personne étant donné qu'il est sortis il y à des années. Mais je viens de le voir une nouvelle fois, et j'ai repris une claque tellement c'est beau, bien tourné, réalisé, joué, et dans le juste.

Je viens de passer un petit moment à lire les critiques des uns et des autres et je ne comprend vraiment pas le nombre de critiques très négatives que j'ai pu voir. Parlant de "pur navet" de "grosse merde" "NUL" "Sans aucun scénario" .. vraiment, j'ai du mal à comprendre.

Ce film dénonce la société telle qu'elle est, et le fait très bien, peut être tellement bien que les gens ne veulent pas y croire, ne veulent pas l'admettre. Ils voient donc ici une caricature de notre monde, la ou il n'y en à pas. trop surfait, irréaliste, non, bien au contraire.

Je me demande donc si tout ce petit monde qui dit préférer regarder les "navets hollywoodiens" qui passe à 2h du matin plutôt que ce film, on ici compris quelques chose ou qu'au contraire, ceux sont eux, ciblé par ces pubs tellement profondément qu'ils ne se rendent pas compte, ou ne veulent pas se rendre compte de cette réalité.

Ce film est incroyable, très bien décrit par une autre critique comme " un mélange entre fight club et las vegas parano".

Bref ceux d'entre vous qui ne l'ont pas encore vu, n'hésitez plus ! je le conseille grandement, et c'est bon pour vous ;)

Le film français qui m'a redonné espoir.

Une magnifique critique de notre société de consommation capitaliste, et des personnes qui la dirigent. De très bonnes idées de réalisation qui allient à la perfection le cinéma et la publicité. La destruction du 4e mur aide beaucoup aux propos du film. La bande-son est là pour accompagner le ressenti du personnage, sans pour autant créer quelque chose de grandiose.

En résumé, la satyre parfaite d'un homme pourri par la surconsommation et le pognon. Le film soulève des questions intéressantes, et selon moi essentiel dans la société actuelle. En d'autres mots, faut voir ce film !