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tomPSGcinema
750 abonnés
3 323 critiques
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5,0
Publiée le 29 novembre 2011
Tourné en pleine Seconde Guerre mondiale, ce long métrage français se troue être une des oeuvres les plus poétiques qu'il m'ait été de visionner. Evidemment, les délicieux dialogues de Jacques Prévert y sont pour quelque chose, tout comme la mise en scène éblouissante de Marcel Carné qui offre avec un raffinement rare des séquences à la fois ouvertement ancrée dans la fantastique et d'autres qui relève plus de la tragédie pure. Le casting est quant a lui irréprochable et la photographie d'une beautée inouie. On est donc clairement en présence d'un des plus grands chef-d'oeuvre du 7ème art.
Avant tout une magnifique Arletty dans une nouvelle association mythique de Carné et Prévert. De plus , un côté fantastique assez rare dans le cinéma français de l'époque n'est pas pour déplaire et Jules Berry en diable est plus que truculent. Par contre, le jeu des jeunes premiers est franchement daté mais quelle scène finale!
Un film vraiment captivant et beau , les decors et paysages sont sublimes et j'ai aimé les dialogues qui sont a la fois soutenus et modernes . Un grand film
Un film que j'aime pour sa poésie et son charme. Par contre il est d'une autre époque; il n'y a qu'à voir le jeu des acteurs. C'est empoulé, voire un peu cul-cul. Mais moi je m'en fous...
C'est un film intéressant, on y trouve plusieurs niveaux de lecture. Le premier est celui du Bien et du Mal. Personnellement, je trouve que c'est ce qui met de l'animation, surtout quand on commence à trouver le film un peu longuet (fin de la première heure) et que le Diable arrive enfin. Un autre niveau de lecture concerne l'Amour, avec un grand A, celui qui aliène, qui ne fait penser qu'à l'autre. Le Diable le remet parfois à sa place de manière terre-à-terre (heureusement). Un autre niveau encore, quand on replace le film dans son époque (l'Occupation) : et l'on tente de déchiffrer la métaphore (les Allemands, les Français : le régime de Vichy, ceux qui suivent, ceux qui profitent, ceux qui résistent). Par dessus le tout, on saupoudre de fantastique, on note l'intelligence de Carné pour contourner certains problèmes techniques. On s'amuse de certaines poses d'acteurs. On écoute avec attention ce que le Diable a à nous dire. Les dialogues sont vraiment bien troussés (merci m'sieur Prévert). Je trouve qu'il manque tout de même un peu de rythme. Bref, on peut s'y retrouver, 70 ans plus tard... Chapeau !
Après une longue première partie poussive et frôlant les limites du ridicule, Les Visiteurs du soir reçoivent la visite du Diable en personne qui dynamise l'ensemble. Optant pour une apparence de théâtre filmé, Marcel Carné ne rend pas forcément justice à ses interprètes, notamment Arletty.
Dommage que le rythme et le jeu des acteurs rendent aujourd'hui la vision de ce conte moyenâgeux ennuyeuse car ses dialogues écrits par Prévert en font une belle poésie mais c'est surtout la métaphore qu'y fait Carné de l'occupant nazi à travers la venue du diable afin de contourner la censure de l'époque qui fait de cette fable qui a mal vieillie un des grands classiques du cinéma français.
Film culte de Carné tourné pendant l’occupation. Je n’avais jamais cherché à le voir tant les quelques extraits entrevus laissaient présager d’un film se voulant poétique mais au final un peu surévalué. Mais il y avait la présence d’Arletty et du grand Jules Berry incarnant le diable. Enfin MK2 nous proposait pour les fêtes une version avec moult bonus explicatifs. Je n’ai donc pas résisté. Ma crainte était fondée. A part quelques moments de grâce, Alain Cuny et Marie Déa font sombrer le film dans une platitude qui n’a d’égale que leur jeu compassé. Le propos de cette histoire de diable mis en échec par l’amour est un peu courte et il a fallu que les critiques y voient une dénonciation voilée du nazisme (Berry symbolisant Hitler) que Carné et Prévert n’ont jamais confirmée, pour masquer l’indigence du scénario. Les décors de Trauner par contre sont magnifiques et le château d’un blanc éclatant est une superbe trouvaille. Pas étonnant que les tenants de la Nouvelle Vague aient sauvé ce film du grand autodafé qu’ils ont déclenché à propos des films des grands anciens qu’étaient, Becker, Autant-Lara ou Decoin,tant le jeu de Cuny et de Déa n’aurait pas déparé leurs films les plus hermétiques. Je suis sans doute un peu sévère mais dans le style féerique « La Belle et la Bête » de Cocteau ou « Peter Ibbetson » d’Henry Hatahway volent six mille pieds plus haut. Cela n’enlève rien au talent de Carné et Prévert à qui l’on doit les plus beaux films de l’avant-guerre.
Ridicule et ennuyeux. Voir ces abrutis en collants évoluer dans un château en carton-pâte, c'est déjà risible. Les entendre, en plus, déblatérer des niaiseries, c'est le summum de la torture. Le diable et sa clique de bras cassés peuvent repartir en enfer, il ne me manqueront pas.
Ambiance fantastique sans effets spéciaux, tout dans le jeu et le scénario sur le rythme d'une nouvelle. Jeu d'acteur, dialogues et plans se conjuguent avec magie. C'est le genre de bijou du cinéma qui traverse le temps, et il n'y a pas besoin de jouer les intellos pour l'apprécier.
J'ai aimé tous les prévert-carné sauf "les visiteurs du soir"; c'est très lent et pas vraiment intéressant. Seul Jules Berry sauf le film des baillements, Cuny et Ledoux sont incroyablement mauvais.
Malgré un coté désuet le mélange du fantastique et de la poésie, associés au jeu superbe des acteurs donne au final un très beau film un peu à la manière de la belle et la bête.
Un très beau film, où toute la poésie de Prévert se met en place, avec cette merveilleuse scène des coeurs qui battent et une mention spéciale à Jules Berry, qui nous démontre tout son talent dans ce rôle de Diable. Aussi, les effets spéciaux précaires nous prouvent que les meilleurs effets spéciaux sont ceux fait avec trois bouts de ficelles.