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    Kilomètre zéro
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Kilomètre zéro" et de son tournage !

    Cannes 2005

    Kilomètre zéro a été présenté en sélection officielle, en compétition au Festival de Cannes 2005.

    La question kurde : un thème récurrent chez Hiner Saleem

    La question kurde réside au coeur de l'oeuvre de Hiner Saleem, un cinéaste né au Kurdistan irakien en 1964 et qui a fui son pays pour échapper à la dictature. Parti vivre en France, il a abordé ce thème de différentes façons : son premier film, Vive la mariée... et la libération du Kurdistan, avait pour cadre les quartiers kurdes de Paris ; son second, Passeurs de rêves, tout comme son troisième long métrage, Vodka lemon, voyaient, quant à eux, leur action se dérouler dans des villages kurdes d'Arménie.

    Genèse du projet

    L'idée du film est venue à l'esprit de Hiner Saleem à l'annonce de la chute du dictateur irakien Saddam Hussein. Alors sur le tournage de Vodka lemon, le réalisateur n'avait qu'une seule envie, comme il l'explique : "Etre là-bas, avec eux. Aussitôt rentré en France, j'ai décidé de partir pour l'Irak et de tourner au Kurdistan. J'en ai parlé autour de moi. Tout le monde trouvait le projet très séduisant. Alors, j'y suis allé, sans attendre d'avoir rassemblé le financement. Je suis parti sans savoir si j'y passerai deux ou huit semaines. J'y suis resté quatre mois."

    Quant à l'histoire de cet homme qui part au front, elle s'inspire de celle de son frère qui a déserté l'armée irakienne. Parti de l'idée de ce soldat malgré lui, Hiner Saleem a développé le scénario au fur et à mesure du tournage.

    Que signifie le titre ?

    Hiner Saleem donne sa définition du titre : "Kilomètre zéro dit que nous en sommes toujours au même point : l'Irak a été inventé il y a 80 ans, et depuis, le pays n'a pas fait un seul pas en avant. Ca peut être une raison de désespérer. Ou d'espérer, si l'on préfère. Quand on part de zéro, on ne peut qu'avancer."

    Obstacles rencontrés

    Pour le tournage, l'équipe de production s'est heurtée à un problème de taille : se procurer une caméra et du négatif. L'Irak n'ayant pas produit plus de cinq films dans son histoire, il était très difficile de trouver une caméra en état de marche dans tout le pays. Comme le souligne Hiner Saleem, "il a fallu se débrouiller. Et surtout faire vite. Personne ne pouvait prévoir comment la situation allait évoluer."

    Malgré l'aide des autorités du Kurdistan, le cinéaste a également rencontré quelques difficultés pour reconstituer "un monde qui a disparu". A son arrivée, on ne trouvait déjà plus aucun uniforme de l'armée de Saddam. Même ses photographies étaient devenues introuvables...

    Un traitement humoristique

    Comme pour Vodka lemon, son précédent film qui abordait la question kurde mais cette fois-ci en Arménie, le cinéaste a opté pour un traitement humoristique. Hiner Saleem s'en explique : "J'ai peut-être hérité de l'humour de mon grand-père. Il disait : "Notre passé est triste, notre présent est tragique, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir." Dans les moments les plus tragiques, nous trouvons toujours un détail burlesque, une situation absurde. Les Kurdes, comme tous les peuples qui ont beaucoup souffert, ont appris à les voir. C'est aussi cet humour qui nous aide à survivre."

    La statue de Saddam

    Pour les besoins du film, Hiner Saleem a fait faire une statue à l'effigie de Saddam Hussein. Tous les sculpteurs kurdes ont refusé de donner suite à sa demande. Il lui a donc fallu convaincre un sculpteur arabe. "On a mis quinze jours pour en trouver un qui accepte, se souvient-il. Pour des raisons de sécurité évidentes, il était impensable de faire traverser tout le pays à une statue géante de Saddam, nous avons donc décidé de déplacer l'atelier du sculpteur. Il s'est installé dans une maison au Kurdistan et a travaillé dans le jardin. Quand la statue a commencé à prendre sa dimension réelle, sa tête a dépassé du mur, et la sécurité a immédiatement débarqué. "Notre Saddam" a été confisqué et le sculpteur mis en prison. Il a fallu que j'aille m'expliquer avec les autorités pour le faire sortir."

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