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Eowyn Cwper
121 abonnés
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3,0
Publiée le 15 octobre 2019
Ce n’est pas inhabituel pour les Islandais de descendre de leur île pour fraterniser avec leurs frères d’outre-mer froide, mais quand Dagur Kári revient de Nói Albinói pour donner dans le danois, il exporte étrangement un parfum de Sigur Rós. C’est d’ailleurs Slowblow, duo dont le réalisateur fait partie, qui s’occupe de la musique (si bien que j’irai jeter un coup d’oreille), et l’histoire est coupée en onze chapitres séparés par un fondu au noir et un grésillement vinyle : bref, un film composé comme un album.
La double alliance de l’atmosphérisme se munit d’un solide noir et blanc, de quoi rappeler que tout n’est pas sonore : les jeux d’exposition n’ont plus alors qu’à enrober la personnalité de l’œuvre qui pointe par endroits. Ces endroits, avant d’en venir à la métaphore musicale, je les appelais des ”notes” dans ma tête : décidément, Kári est synesthète, et il sait s’y prendre pour laisser percer l’absurdité, la société, la frustration dans Dark Horse, de la mutique contrainte administrative à la poésie d’un voyage en Espagne décidé sur un coup de tête.
Ce qui est surprenant, c’est surtout la totale liberté des personnages, qui semblent abandonnés à une Islande métaphorique, la grande île déserte d’une société qui permet tout, où l’on s’ennuie mais où la chance rentre dans les habitudes et où le crime est carrément difficile à concevoir.
On peut reprocher à Kári de ne pas assez se laisser prendre à ses propres idées : il semble rêver en platitudes, pourtant son film reste un songe dont il est compliqué de se défaire l’esprit. La lourdeur occasionnelle, portée surtout par Nicolas Bro (sans mauvais jeu de mots sur son enbompoint), ce sont autant de vagues déchirures que des bouffées d’oxygène, la remontée à la surface après une longue apnée dans l’utopie scandinave, mieux que jamais septième-artifiée.
Film islandais de Dagur Kari Etrange film en Noir et blanc qui raconte l'histoire de personnages plutôt déjantés, voire totalement marginaux. Le personnage principal est un individu asocial, qui a un copain aussi faible que lui, et qui tombe amoureux d'une fille. Le scénario est très faible tant il caricature un type de personnage irréaliste, c'est un concept du réalisateur qu'il faut faire passer pour une réalité. C'est du pré-fabriqué, une totale fiction, pratique pour faire un film original. La réalisation, si elle n'est pas originale, n'est pas sans qualité : c'est de l'humour islandais sans doute, mais c'est un film vraiment potache. A la longue c'est lassant, froid et lassant. Film faussement humaniste. Scénario incohérent. La fin du film est super ennuyeuse.
Un noir & blanc enchanteur ! Un grain fabuleux ! Et ça, le réalisateur en a un, de petit grain pour nous emmener avec lui pour une fable un peu désuette, un peu humoristique, un peu lancinante, un peu libertaire, sauf qu'au bout d'une petite heure, on a envie que cela s'arrête ! La faute au juge ? Libérez Joyce ! On préférera néanmoins Noi Albinoi, plus performant, plus poétique et plus onirique. Disponible en DVD, dégustez-le !
Sans être un chef d'oeuvre, Dark Horse est plutôt réussi : l'air de rien, Dagur Kuri installe son style, berçant son film dans une jolie fluidité, se permettant quelques libertés narratives bienvenues, et finit par convaincre doucement que cette petite histoire valait le coup d'être racontée. Pour un film underground lycéen, c'est un petit exploit.
"Dark Horse" nest certes pas le film ovni et débordant dinventivité que jespérais mais sa réalisation de qualité et la beauté de ses images en N&B en font une uvre agréable à suivre, malgré lennui quil ne tarde pas à provoquer... Certains plans sont superbes et "Francesca" est ravissante. Quant à lhistoire, à la fois banale et originale, elle donne lieu à quelques développements poétiques mais tourne un peu en rond passée la première demi-heure. Le film apparaît donc assez inégal, avec des scènes médiocres et inutiles qui ont tendance à parasiter lensemble (lequel aurait peut-être gagné à être plus court, vu le manque dinspiration du cinéaste). La bande-annonce dévoilant les meilleurs moments du film (trop rares), mieux vaut ne pas l'avoir regardée avant de se rendre à la séance.
C'est le second film que je vois de Dagur Kari et j'ai bien aimé. Je me demande si le thème du jeune adulte très insouciant est un thème récurrent chez ce cinéaste parce qu'il l'était déjà dans "Noi albinoi" ? C'est un film léger qui traite de la difficile période où chacun doit quitter l'âge adolescent et se lancer dans les responsabilités et la maturité.
Il y a peu, on a pu voir sur nos écrans "Le Direktor", du réalisateur danois Lars Van Trier, un film qui prétendait "faire" dans l'humour absurde et qui était en fait totalement accablant. Et bien, il n'est pas trop tard pour voir le genre de film que Lars Van Trier voulait faire. il suffit d'aller voir "Dark Horse", un film qui avait été présenté à un Certain Regard à Cannes, en ... 2005 ! Un film danois de Dagur Kari, un réalisateur islandais né en France, dont on avait déjà pu apprécier Noï Albinoï il y a 4 ans environ. Dans ce film qui part bille en tête dans le genre comique/humour absurde, on a droit à un premier quart d'heure absolument succulent. Petit à petit, le film devient plus sérieux tout en conservant un très haut niveau de qualité. Les personnages ne font pas dans la banalité : Daniel, le personnage principal, est un peintre dyslectique qui réalise des graffiti pour les amoureux, qui roule en Fiat 500 et qui tombe amoureux d'une jeune fille qui travaille dans une patisserie. Son meilleur copain travaille dans un labo qui fait des expériences sur le sommeil et qui veut devenir arbitre de football. En fait, ce film pratiquement totalement en Noir et Blanc (il doit y avoir 5 secondes en couleur, si ma mémoire est bonne !) fait penser à un croisement de l'oeuvre de Buster Keaton avec certains films de Aki Kaurismaki. Si ça ne vous donne pas envie de voir ce film ...
Bizarre, mais intriguant donc accrocheur. L'image est belle et les acteurs sympatiques. Cependant, on a du mal à capter le contenu, sans vouloi pour autant décrocher. A découvrir...
Sorti en France près de deux ans après sa présentation cannoise en 2005, ce film de l'Islandais Dagur Kári (auteur du très bon Noï Albinoï) est sympathique, drôle et charmant. Une jolie broderie sur les thèmes de l'adulescence et de l'inadaptation aux normes sociales. Stylistiquement, avec son noir et blanc, sa liberté et sa fraîcheur de ton, sa nonchalance narrative, Dark Horse avance au petit trot dans un univers référentiel où se croisent la Nouvelle Vague française, le Jim Jarmusch des premiers temps (Permanent Vacation, Stranger Than Paradise...), le Kevin Smith de Clerks. Un univers sur lequel souffle aussi une inspiration scandinave tout en décalages : humoristique, fantasmatique, poétique. On s'amuse et on s'attache facilement aux antihéros de ce petit film bien bricolé, sans prétention.
Le nouveau film de Dagur Kari après l'original "Noi albinoi" confirme tout le bien que l'on pensait du cinéaste. Très à l'aise pour filmer des personnages paumés qui ne savent pas quoi faire de leur peau, il arrive à peindre une humanité décalée qui fait sourire plus d'une fois. Pourtant, comme dans son précédent métrage, l'auteur se révèle incapable de faire évoluer la situation de départ et ne nous captive pas jusqu'au bout d'un film qui devient de moins en moins intéressant au fur et à mesure de la projection, laissant ainsi un étrange goût d'inachevé tout à fait dommageable. La photographie noir et blanc est remarquable et la mise en scène directe et inspirée, mais le scénario ne suit malheureusement pas. A découvrir pour les curieux d'un cinéma autre.
Comme dit The Severe P., un Dark Horse est sûrement de bien quelque part; mais dans ce film ou les gens ont la chance de se faire aimer et/ou bien sûr juger avant d'être clos dans une méthode filmique très "dogma", l'intrigue prend le pas sur le fond semblable à 1 de ces produits issus de quelque nouveau bench-marketing qu'on aurait bien acheté mais qu'on achète pas (finalement).
Ca sent le cinéma indépendant du début des années 80 à la Jarmush ou à la Gus Van Sant: un noir et blanc bien contrasté et granuleux, le portait de personnage marginaux et originaux fait avec beaucoup d'humour et de poésie... Un film après lequel on se sent bien, qui aborde la vie avec un regard original...et même si il se perd par moment, on finit toujours par sourire. A aller voir.
Moi j'ai bien aimé, les comédiens sont formidables, la comédienne principale particulièrement séduisante. un scénario un peu barjot, un humour plutôt décalé, un héros qui n'en est pas un mais qui est très touchant. De l'émotion de la poésie ... et une mise en scène originale. Un film à recommander chaudement autour de vous pour passer un bon moment.
Dagur Kari apporte au Danemark son grain de folie islandais. Le résultat est un conte poétique et décalé, qui suit les pérégrinations d'un jeune homme reveur et socialement inadapté sur le chemin du bonheur. Du cinéma vivifiant à déguster sans modération.