La musique black, c'est ce qui m'aide à me lever le matin, ce qui m'aide à surmonter les tracasseries quotidiennes, ce qui me donne envie d'aller décrocher la Lune. Bref, c'est ma source d'énergie, je dirais même ma source de vie. Donc, un film inspiré par l'histoire des Supremes, je ne pouvais évidemment pas rater ça... Et de façon toute aussi évidente, j'ai été un peu déçu... Au début, ça part bien : dès les premiers morceaux sur scène, des frissons de plaisir me parcourent l'échine. La basse vrombit comme un B-52, les cuivres se livrent à des joutes endiablées, le chant est puissant, on tape du pied dans son fauteuil. On rentre facilement dans le film, mais très vite certains aspects deviennent un peu pénibles : le côté comédie musicale, je n'accroche vraiment pas. Les personnages papotent et tout d'un coup, sans raison, ils se mettent à continuer la discussion en chantant, ça m'agace ! Eddy Murphy m'agace aussi, enfin, sa voix française, surtout. Vous me direz, je n'avais qu'à aller voir le film en VO. Mais quand on habite dans une petite ville, c'est difficile... Bref, le film est sympa, plaisant, tout ce qu'on veut, mais également trop édulcoré, trop "propret". On parle quand même de Motown fin 60, début 70, pas de la chorale de la paroisse du coin !!! Enfin, dernière critique, mais qu'on ne peut pas faire aux producteurs du film : la présence de Beyoncé au générique attire des hordes de gamins de 16-17 ans, qui se battent royalement le coquillard des Supremes ou de Diana Ross, et qui pendant la projection se lèvent pour aller téléphoner, se font des batailles à coup de pop-corn, etc... Ma conclusion ? Mieux vaut revoir le DVD sur les Funk Brothers, là on plonge vraiment dans l'histoire de Motown... Ah aussi, j'allais oublier, certains jeans qu'on voit dans le film ne correspondent pas aux modèles de l'époque... Pinailleur, moi ?...