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wesleybodin
1 110 abonnés
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2,5
Publiée le 22 juillet 2009
Le premier mot qui me vient à la bouche à la sortie de ce film : décevant. Pas une seule seconde on se croirait devant un film signé du maître Eastwood. La Mémoires De Nos Pères n'en reste pas moins un beau témoignage de la seconde guerre mondiale. Heureusement que la deuxième partie est imprégnée de son talent.
Qu'est-ce qu'un héros? Comment le fabrique-t-on? Comment l'exploite-t-on? Du patriotisme sur le terrain au mercantilisme stratégique, la guerre devient sordide. Derrière des images impressionantes mais redondantes, dans le maëlstrom des civilisations qui s'affrontent, l'individu est dérisoire.
Je n'ai vraiment pas compris le sens et la finalité de ce film. Eastwood voulait nous montrer que les vrais héros sont morts au champ d'honneur, après l'avoir dit plus de 10 fois dans le film, l'on a compris. Et quelle est cette histoire de drapeau? Clint Eastwood déçois beaucoup avec Mémoires de nos pères, certes il y a une bonne scène de bataille, mais l'atmosphère l'armoignant du film donne la nosée. Une grande déception.
Encore un chef d'oeuvre de "Monsieur" Eastwood qui les enfile comme des perles. On sent la patte du producteur Spielberg dans les scènes de bataille qui ressemblent à "Il faut sauver le soldat Ryan". Clint fait vraiment partie des grands réalisateurs avec une mise en scène qui s'est perfectionnée au fil du temps. Clint a le don de faire des films intelligents sur des sujets violents, tabous ou que l'on évoque pas assez, ici la violence de la guerre est mise en retrait face à l'exploitation des images et la propagande. Très réussie une fois de plus.
Décevant. On est ici bien loin des meilleurs films de Clint Eastwood. Mais où est passé le dérangeant réalisateur d'Un monde parfait ou d'Impitoyable ? Dans les oubliettes d'une histoire qu'il peine à retranscrire. Quel dommage! Le sujet, l'ambition du film invitait au génie du réalisateur de "Bird" ou de "Million dolars baby"... Mais une mise en scène parfois trop académique, prenant parfois ombrage du co-producteur Steven Spielberg, un montage souvent catastrophique rendant sinon l'histoire incohérente, souvent très lourde, viennent gâcher ce qui aurait pu être un coup de maître dans la carrière déjà longue de Clint Eastwood. Quant au casting, celui-ci aussi laisse un peu à désirer. Mais que vient faire Adam Beach dans cette galère. Campant un indien d'Amérique dans cette guerre qui ne le regarde pas, son jeu catastrophique achève de plonger le spectateur dans la léthargie. Au final, on attend que le film décolle, on attend, et on finit déçu. Quel gâchis!
Un bon film, on reconnait la patte de Clint Eastwood : de la guerre, oui, mais une vraie histoire, aussi ! Les tourments connus par les trois porte-drapeaux nous font voir les soldats sous un autre angle : moins invulnérables, mais plus humains, ce qui ne les rend que plus héroiques ...
Remarquable film de guerre sur les manipulations politiques qui en découle . Et surtout, le premier film du dyptique permet à quiconque a vu lettres d'iwo jima , d'apprécier la grande différence culturel dans la façon d'aborder " l'effort de guerre" et ses conséquences .
Mémoires de nos pères est un film de guerre comme on en voit peu. Très accusateur dans son propos, qu'il nuance malgré tout, le film cherche à jeter la lumière sur un des symboles du patriotisme Américain. C'est un film qu'on ne regardera une fois, et pour cause, le scénario reste d'un calme olympien. Réellement, il arrive que l'on scrute sa montre trois fois pendant une scène ou un dialogue inutilement rallongé. Néanmoins, si le film ne nous soulève jamais une émotion intense, ni même le moindre hoquet de surprise, il opère en décalage. Car lorsque s'affiche le générique et mêmes quelques heures après, on se ressasse cette histoire, on y songe. C'est ici que se trouve la véritable force du film, qui finalement, atteint son objectif. En somme toute, Mémoire de nos pères est une histoire comme on en compte peu, elle saura vous intéresser à condition d'y mettre de la bonne volonté. A l'inverse, vous signez pour un long moment d'ennui.
Je lui aurais mis seulement une étoile si il n'était pas le pendant de "Lettres d'Iwo Jima". J'ai trouvé la partie qui se passe aux États-Unis ennuyeuse et beaucoup trop longue.
Trés bon film dans la mise en scéne des affrontement sur l'ile. Mais il lui manque un quelque chose d'imperceptible pour en faire un chef doeuvre, peut etre un manque de rythme sur la deuxieme partie. Dommage, mais cela reste un bon moment de cinéma.
Mémoires de nos pères nous narre la petite histoire qui se cache derrière la célèbre photo des Marines hissant le drapeau américain au sommet du Mont Suribachi. Que dire de ce film ? Intéressant, il l’est. Trop long également et très certainement beaucoup trop académique, trop sage. La narration est beaucoup trop décousue, on alterne trop souvent entre différentes périodes ce qui finit par provoquer une certaine lassitude. Les scènes de guerre sont, quant à elles, réussies. Au final, j’ai trouvé à ce Mémoires de nos pères les mêmes qualités et défauts que son pendant Lettres d’Iwo Jima, une réalisation sérieuse pour une histoire intéressante, mais qui s’étire trop longuement avec des personnages qui laissent assez indifférents et nous laissent sur le bord de la route. Evidemment, j’en attendais beaucoup plus au regard des nombreuses critiques dithyrambiques sur ce diptyque sur cette bataille d’Iwo Jima. Déçu donc, je le recommanderais uniquement pour son côté historique.
La création de Mémoires de nos pères et de Lettres d’Iwo Jima représente une expérience assez unique de cinéma. En effet, avec ces deux films, Clint Eastwood filme la bataille d’Iwo Jima selon le point de vue de chaque camp : l’américain pour Mémoires de nos pères et le japonais pour Lettres d’Iwo Jima. Toutefois, Eastwood surprend avec son traitement de Mémoires de nos pères. En effet, cette adaptation du livre de James Bradley (le personnage principal du récit) et de Ron Powers opte pour une structure narrative assez complexe (avec des flashbacks dans les flashbacks) et, surtout, il se concentre plus sur l’exploitation mensongère de la célèbre photo des marines hissant le drapeau américain après le combat que sur la bataille en elle-même. En effet, le film permet de découvrir les dessous de cette image exploitée à des buts propagandistes au mépris de toute vérité. On peut considérer que la morale du film est que le fait de présenter des héros dans une guerre n’est qu’un mensonge car les héros n’existent pas dans ce type de situations. De plus, le scénario de William Broyles Jr. et de Paul Haggis traite également de la ségrégation raciale envers les amérindiens existant encore aux États-Unis à cette époque malgré la guerre (elle se produit même au sein du petit groupe célébré par le pays). Ce thème donne d’ailleurs au personnage d’Ira, brillamment interprété par Adam Beach, le rôle le plus intéressant. On en apprend plus ainsi sur la société américaine et sa façon de s’inventer une mythologie que sur la bataille d’Iwo Jima en elle-même. Il ne faut pas croire pour autant qu’Eastwood se refuse de montrer des scènes de guerre. Ce film est d’ailleurs un de ses rares où on peut percevoir une influence contemporaine dans sa manière de filmer car il est dur de ne pas penser lors du débarquement sur Iwo Jima au film de Steven Spielberg (qui est d’ailleurs coproducteur du film avec Eastwood et Robert Lorenz) Il faut sauver le soldat Ryan, film qui a d’ailleurs fortement influencé la quasi-totalité des productions du genre qui lui fait suite. Mais leur présence est loin de dominer l’ambiance du film qui est surtout axé sur les personnages et sur le regard plein de déférence que leur porte le cinéaste (ce qui est accentué par la musique signée à nouveau par lui). On pourra toutefois reprocher à cette volonté de respect de la réalité sans dramatisation supplémentaire de bloquer un peu l’attachement du spectateur envers les personnages et de rendre le tout un peu froid. Toutefois, Mémoires de nos pères est une belle réflexion sur la réalité de l’héroïsme et surtout sur la manipulation des faits pour arriver à des fins propagandistes. Ceux qui espéraient un véritable film de guerre en seront pour leurs frais et devront se reporter sur le pendant japonais : Lettres d’Iwo Jima.
Clint Eastwood s'est lancé au milieu des années 2000 un défi ambitieux : raconter la bataille d'Iwo Jima dans 2 films tournés ensemble et sortis à quelques mois d'intervalle. Le premier raconterait les événements du point de vue américain : c'est "Mémoires de nos pères". Le second serait consacré au point de vue japonais : c'est "Lettres d'Iwo Jima".
Ce parti pris artistique assez courageux est surprenant de la part d'Eastwood dont le patriotisme est placardé sans hésitation à la fois dans sa vie artistique et dans sa vie privée. Le thème du patriotisme irrigue d'ailleurs "Mémoires de nos pères" : certains personnages naviguent entre l'amour de leur patrie et de leur uniforme et le rejet des décisions prises par les instances militaires et politiques.
"Mémoires de nos pères" est donc beaucoup plus complexe qu'il ne le laisse entrevoir. Ce n'est pas une promotion pour s'engager dans l'armée américaine. Au contraire, tout en rendant hommage aux soldats qui ont fait cette guerre, il me semble que Clint Eastwood cherche à en montrer tous ses aspects, l'air de dire "réfléchis bien gamin avant de t'engager".
La bonne idée de ce long-métrage c'est d'avoir su prendre du recul par moment et de s'être concentré sur les hommes qui ont planté le drapeau en haut de la montagne et dont la photographie est dans tous les manuels d'histoire-géographie. Cela permet de respirer un peu entre deux scènes grandioses de batailles et d'observer les doutes des soldats lorsqu'ils sont renvoyés au pays et traités en héros pour avoir simplement planter ce drapeau. Puis leurs façons différentes d'accepter de devenir des instruments de propagande pour financer la guerre.
Cette complexité des personnages, cette position du réalisateur et ce choix artistique dans le montage qui alterne scènes durant la bataille puis scènes aux USA sont sublimés par une musique géniale de Clint Eastwood lui-même !
Bref, "Mémoires de nos pères" m'a suffisamment touché pour que j'ai envie de voir à nouveau les événements pendant près de 2h30 du côté japonais.
Un film déchirant qui éclaire sur une guerre qui n'est pas la nôtre... celle des USA, celle de nos grands-pères, car cela leur appartient. Le mythe que l'on en fait, il en sont en dehors, ils s'en mettent à l'écart, et seul Clint Eastwood pouvait aussi bien nous le rappeler. Avec son immense sensibilité, il cisèle une histoire passionnante et déboulonne les statues, sans pour autant perdre de vue l'utilité du mythe. C'est fait avec beaucoup d'attachement à ces trois personnages et, on le sent avec un respect infini. Le film est tourné avec beaucoup de délicatesse et fend le cœur. Une splendeur !!