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bosteph
18 abonnés
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4,0
Publiée le 26 octobre 2006
Plus un drame qu' un film sur la guerre - la guerre en elle même représente 25 à 30 % du film . C' est l' histoire de 3 survivants ayant eu "la chance" de planter le drapeau Américain sur le sommet du mont Suribashi - le point le plus haut d' Iwo-Jima - le 23 février 1945 . A leur retour aux Etats-Unis, ils seront récupérés par la propagande ; cela ne sera pas sans conséquence(s) sur leurs vies "civiles" . Tel est le thème principal de cette histoire, dont j' attends avec impatience le complément de cette bataille, vu du coté Japonais : "Lettres d' Iwo-Jima" (janvier).
Si ce film de Clint Eastwood a été un tel échec commercial, c’est surtout à cause de son sujet qui faisait peur, surtout traité par un Américain alors que la guerre faisait rage en Irak. Toutefois, avec une fois de plus une belle intelligence, Eastwood parvient à tourner une œuvre équilibrée qui rend à la fois hommage aux soldats morts pendant l’assaut d’Iwo Jima tout en dénonçant la boucherie qui se cache derrière la propagande héroïque vendue par l’Etat afin de remobiliser le moral des troupes et du grand public. Le décryptage de la propagande, avec une bonne dose d’indécence, est particulièrement bien fait. On peut donc regretter que cette attention ne soit pas également portée aux personnages, un peu trop transparents pour marquer durablement les esprits. Cela reste toutefois un bon film, bien filmé, bien joué et finement ciselé.
Premier volet de la bataille d’Iwo Jima... La mise en scène de Clint Eastwood est l'exemple même de la sobriété et de la maitrise d'un classicisme parfait du début à la fin du film. L'histoire est elle aussi très intéressante, et on passe régulièrement et de manière très fluide du champ de bataille aux célébrations des "héros". La plupart des scènes de guerre sont réussies, mais faute de décors un peu limites, certaines sont en cran en-dessous. Quant aux scènes "civiles", un chouia répétitives, c'est du très bon également. On pourrait toutefois trouver le casting un peu trop lisse.
Dabord, « Mémoires de nos pères », est ladaptation du livre de James Bradley, le fils dun des soldats de la photo d Iwo Jima sur laquelle on peut voir un drapeau des Etats Unis plantés par 6 marines. A partir de cette fameuse photo, le film montre la mythification de limage à travers le déroulement dune tournée politique qui utilise les 3 survivants afin de servir un projet idéologique et financier. Le film est aussi une réflexion sur la notion de héros entre réalité et légende, thème déjà abordé par Clint Eastwood dans « Impitoyable ». Au niveau de la mise en scène, avec « Mémoires de nos pères », Clint Eastwood passe à la réalisation du film intimiste au film à grand spectacle et le résultat est assez réussi. Le débarquement sur l'île d' Iwo Jima et les scènes de combat sont très bien filmés. La couleur vert-de-gris des scènes de guerre rend le film esthétique. Enfin, on ne peut pas reprocher le patriotisme du film puisque justement Clint Eastwood montre dans cette première partie de la saga Iwo Jima, le point de vue américain qui est forcément patriotique.
Clint ressort un symbole de l'Amérique et le piétine pour rétablir la vérité. Un vrai film de guerre avec un vrai grand réalisateur derrière la caméra. Comment accepté d'être traié en héros lorsque l'on sait au fond de nous que nous ne sommes que des imposteurs.
Film de guerre réalisé par Clint Eastwood et sorti sur les écrans en 2006, "Mémoires de nos pères" se révèle talentueux dans un premier temps mais se révèle en-dessous de son potentiel dans sa globalité. Abordant la Guerre du Pacifique à travers une excellente introduction qui voit un impressionnant débarquement sur une île semblable à l'enfer, "Mémoires de nos pères" épate et envoie du lourd sans concession. Et pourtant c'est une toute autre direction que prendra la suite du récit. Axé vers les marines ambassadeurs de guerre dans leur propre pays, le script sombrera dans des tournures intéressantes certes, mais moins fortes en émotions que les images qu'auraient pu nous procurer le reste de la bataille d'Iwo Jima. Côté casting rien d'exceptionnel à se mettre sous la dent. Entre une Ryan Philippe sans goût, un Adam Beach trop bourré pour intéresser et un Jesse Bradford trop clean pour séduire, on est déçu. Et pourtant les trois réunis parviennent à offrir quelque chose de relativement intéressant à travers une tournée américaine qui se sera reprise par la suite lors de la série "Band of Brothers : L'enfer du Pacifique". En résumé, "Mémoires de nos pères" ne se déguste pas mais enrichit son public grâce à des détails historiques souvent oubliés des autres films de guerre. Il reste donc un bon Eastwood malgré le fait qu'il conserve encore et toujours une saveur d'inachevé.
American side de cette Saga "bataille du Pacifique" magnifiquement mis en scène par Clint Eastwood (2006). Cet épisode met en avant la différence entre l'image médiatique de cette guerre et la réalité vécue par ses soldats. Très introspectif et intéressant, même si j'aurai préféré d'avantage de scènes d'action. "Il faut sauver le soldat Ryan" reste le top film sur la 2d guerre mondiale d'après moi.
Moins prenant que "lettres d'iwo jima", mémoires de nos pères vu du côté américain n'est pas pour autant mauvais, bien au contraire il est génial. Le film appuis plus sur le traumatisme d'après guerre que sur la guerre en elle meme. Pourtant le film nous donne des scènes de combats des plus réalistes et prenantes. Mémoires de nos pères est touchant, beau et ne cesse de nous en apprendre. A voir absolument.
Ici on oscille entre le coeur de la bataille et comment le conflit était vu aux Etats-Unis. Malgré cette dimension et ce scénario particulier, j'ai préféré Lettre d'Iwo Jima. Mémoires de nos pères était vraiment longué et trop répétitif, à partir d'un moment j'attendais juste la fin. Bref je me suis fait un peu chier. Même si ça reste, avouons-le un très bon film sur la guerre et son époque.
Comme pour son film binôme de la même année, Lettre d’Iwo Jima, qui racontait depuis la lorgnette japonaise l’horreur de la prise de cette ile japonaise par l’armée américaine en 1945 au travers d’un enjeu humain plus intime, Clint Eastwood nous livre la même boucherie du point de vue américain, selon deux perceptions différentes mais brillamment intégrées dans le même spectacle. Celle de « nos pères », qui l’ont subi sur le terrain, et celle de la soviétisation médiatico-politico-financière de la nation. A coups de flashbacks, la première raconte les vécus de trois simples jeunes soldats partis se faire étriper à l’autre bout du monde, dont l’enjeu embrase l’essentiel du film, nous emportant dans l’interminable massacre cru de la fameuse bataille, et les classiques traumatismes et illusions conséquents. Mais c’était sans compter sur la rupture qui les attend au pays quand tout s’avère galvaudé au profit d’une insupportable fanfaronnade marketing. Car la seconde perspective, bien plus sociopolitique, utilise la médiatisation grand-guignolesque de la fameuse photo qui fit le tour du monde, somme toute très artificielle, d’un drapeau US planté au sommet de la conquête. Sans ridiculiser le courage des hommes et l’horreur nécessaire de la guerre, le film dénonce brillamment la foire mercantile qui s’y satellise pour le bonheur factice des comptes en banques de l’effort de guerre, des journalistes et des politicards. Il ouvre la critique sur une nation de volailles gavées par les yeux et les images, sur le despotisme du battage d’une épopée que l’on exige héroïque, dans la seule finalité de fabriquer du bénéfice, aussi artificiel que la culture d’une Amérique glorieuse, qui apparemment a l’air d’en avoir bien besoin.
Si Clint Eastwood parvient à atteindre son objectif, c'est au prix d'une narration parfois lourde, souvent ennuyeuse et surtout redondante. Ces gars-là c'était des gentils et leurs ennemis aussi étaient des gentils (puisque Clint Eastwood va aussi tourner la même bataille mais du point de vue des japonais cette fois-ci). Il reste les scènes de guerre qui sont biens et semblent très respectueuses de la réalité de l'époque.
Encore une reussite eblouissante pour Clint Eastwood surpassant aisément par sa grace, ses nuances, son humanité et sa discrete mais fulgurante beauté la production américaine pourtant de trés bonne facture cette année.Sans jamais forcer le trait le film étonne par sa vigueur politique (la propagande sur la prétendue necessité de l'effort de guerre nous renvoie les echos des vicissitudes contemporaines; l'exclusion des indiens trés habilement evoquée distile un malaise bien actuel); son humanité (l'inanité des sentiments patriotriques devant la quotidienneté de l'horreur), sa lucidité (point d'opposition manichéenne, le rythme est lent, posé, serein, ...); le tout magnifié par une photographie à l'univers chromatique envoutant et traversé par des moments de grace. Un film magnifique, qui en attendant d'être completé par le deuxieme volet d'un dyptique dont le projet est a lui seul le témoin de la vivacité et de la hauteur de vue de son auteur, s'impose à lui seul comme un grand film. A voir absolument!!
Dorénavant, on attend toujours le meilleur de l'ami Clint. On est donc, sans doute, plus difficile avec lui qu'avec d'autres. Toujours est-il que ce film de guerre, trop long, m'a pas mal déçu. En plus, ce qui est rare dans un film américain, les personnages sont assez mal caractérisés. Bien entendu, le sujet est intéressant (Pourquoi fabrique-t-on des héros lors des guerres ? Comment ces "héros" vivent-ils cette "promotion ? Que devienne-t-il ensuite ?), mais la façon de le traiter l'est beaucoup moins.