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    Vampyr
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    49 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 184 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2024
    Etat hypnagogique : propre aux états de semi-conscience ou aux troubles psychiques qui précèdent le sommeil normal ou lui succèdent. C’est cet état bizarre propice à toutes les confusions mentales bien connu de chacun d’entre nous que Dreyer réussit le tour de force de retranscrire à l’écran par l’adaptation réunie de deux nouvelles de l’auteur irlandais Sheridan Le Fanu (« Carmilla » et « La chambre de l’auberge du dragon volant »). Comme Tod Browning à Hollywood ou Friedrich Wilhelm Murnau dans l’Allemagne expressionniste, Dreyer emprunte au thème du vampire pour illustrer le voyage entrepris dans l’inconscient de son voyageur imprudent.
    La texture même de l’expression cinématographique de Dreyer, heureux croisement entre un incident technique et une volonté artistique, constitue une expérience unique qui surprend encore le spectateur près de 80 ans après son apparition sur les écrans en 1932. Le réalisateur joue sur tous les sens pour plonger le spectateur dans l’irréel. Le visuel tout d’abord avec une image brumeuse qui atténue les contrastes, renforçant ainsi l’apparentement au rêve. Dreyer qui dans un premier temps avait décidé d’accentuer les contrastes de noir et de blanc pour marquer franchement la frontière entre le bien et le mal a su parfaitement saisir au bond une erreur de manipulation pour en imprégner tout son récit. Le sonore ensuite, le cinéma parlant en est encore à ses débuts et Dreyer qui a commencé sa carrière de réalisateur en 1918 choisit de faire de « Vampyr » une sorte de trait d’union entre les deux univers cinématographiques. Ainsi l’utilisation des intertitres et les dialogues minimalistes semblant venir du lointain, étouffés comme dans un songe.
    Tout est donc mis en œuvre pour recréer la confusion qui nous saisit à la sortie d’un rêve quand on ne sait plus très bien ce qui relève du réel ou du fantasme. C’est un peu ce que Rod Serling avec une tout autre approche essaiera lui aussi de recréer avec sa fameuse série fantastique des années 60 « La Quatrième dimension ». Dreyer et son scénariste Christen Jul demeurent malgré tout fidèles à toute la mythologie du vampire qu’ils convoquent à tous les instants. Mais là ou Tod Browning marquait les effets pour impressionner le spectateur, Dreyer conserve la linéarité propre au rêve quand il n’est pas cauchemar.
    Graphiquement sublime, « Vampyr » imprime dans nos mémoires plusieurs visions obsédantes comme le paysan dans une chaloupe tenant par-dessus son épaule l’immense faux de la mort, la femme vampire Marguerite Chopin penchée sur sa jeune victime dans l’immense parc pour lui soutirer la précieuse substance ou encore l’horrible médecin complice du vampire enseveli sous la blanche farine purificatrice du moulin à grain. Le voyageur égaré enfermé dans les méandres de son subconscient qui n’en fait qu’à sa guise, assiste comme nous, effaré à toutes ces scènes qu’il ne peut contrôler.
    C’est à la toute fin quand le réveil approche qu’il entrera dans la lumière, accompagné de la fille du châtelain non sans avoir auparavant tenu droit le pieu enfoncé dans le cœur de celle qui n’avait pas encore trouvé le repos dans la mort. « Vampyr » offre une expérience unique que chaque cinéphile doit s’offrir au moins une fois dans sa vie. À noter que le film tourné en trois versions avec des acteurs majoritairement amateurs se déroule dans le village de Courtempierre au confluent de l’Indre et de la Loire ainsi qu’à l’abbaye de Braye dans l’Aisne.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 décembre 2012
    Un film qui peut sembler presque inregardable à notre époque.
    Ca vient déjà du fait que "Vampyr" a été tourné comme un film muet et à été sonorisé après.
    La trame de l'histoire s'inspire plus ou moins de la nouvelle "Carmilla" de Sheridan Lefanu, même si ça ne saute pas aux yeux.
    L'histoire, en fait, est assez peu importante car "Vampyr" est bati autour d'une ambiance onirique et cauchemardesque, où rien ne semble vraiment avoir du sens.
    Il y a très peu d'effets spéciaux et la plupart des décors sont presque improvisés (une cimenterie abandonnée a servie de "château") mais c'est l'impact des images et l'aptitude de Dreyer à saisir des scènes fantomatiques qui font la force de "Vampyr".
    Ceux qui cherchent un scénario en béton et des coups de théâtre en seront pour leurs frais.
    Les autres peuvent y voir un voyage dans l'étrange, l'insolite et le rêve.
    real-disciple
    real-disciple

    82 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 décembre 2012
    Dreyer réalise l'un des plus grands films fantastiques du cinéma. Il utlise les ombres comme des projections d'un monde parallèle, tantôt elles sont réalistes (le meurtre au fusil), tantôt surréalistes (dédoublement du garde chasse). Le tout est beigné dans une image assez floue, voilée comme pour accentuer l'effet de rêve (ou de cauchemar). A ce propos, il y a des acteurs non professionnels pour rendre le jeu bizarre. Les scènes sont mémorables : celle où la vieille femme "vampirise" la soeur rapelle le tableau "Le Cauchemar" de Fussli, la scène dans l'usine avec les multiples ombres, ou encore la plus fameuse celle où il se voit enterré et on a sa vision à travers le cercueil. Bien plus rythmé que le Nosferatu de Murnau (bien qu'ils soient différents malgré le même thème), Vampyr reste un chef d'oeuvre fantastique, que l'on peut voir comme un cauchemar. Petit bémol : domage que l'effet floue de la photo ne nous permet pas d'apprécier plus l'esthétique des plans.
    TheDarkKnight74
    TheDarkKnight74

    31 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2012
    Classique du film de vampire trop méconnu, Vampyr est un récit fascinant composé par le grand cinéaste danois Carl Théodor Dreyer. Un génie dont j'ai eu vent, et qu'il fallait que je découvre par le biais d'un genre qui m'est cher, le fantastique. Mais ce qui m'a attiré est aussi le fait que Vampyr est son premier film parlant, mais où les paroles ont peu d'importance. Une atmosphère brumeuse et vieillotte est érigée avec soin, elle nous enveloppe dans un rayon d'étrange qui nous fait doucement tout oublier de notre vie pour nous ancrer dans ce monde à part, et pourtant si familier, puisque l'histoire se déroule en France ! Et oui, et nos beaux paysages typiquement reconnaissables sont enfin exploité à des fins imaginaires et non lyriques, quoiqu'ils en sont tellement gravé qu'un soupçon de romantisme sous-jacent parcourt les scènes dans les praires et le bois. Les décors aussi reconnaissables que possibles mais transformés par une photographie spectrale nous cloisonnent dans un espace intemporel. Les acteurs trop vieux pour que j'en connaisse un seul semblent sortir d'un vieux livre, leur physionomie elle aussi métamorphosée par la mise en scène hallucinatoire complète ce tableau peu à peu dévoilé au fil des péripéties. Pendant les trois quart du film David Gray (Allan Gray en version allemande) explore et constate voire subit ce qu'il voit au fur et à mesure, en même temps que nous autres spectateurs. Pour une œuvre de 1932, j'ai été surpris de l'angoisse imprévisible et tenace qui venait me chatouiller de temps à autres...créée par l'élaboration ultra cohérente d'un mystère lentement révélé. La visite de l'entrepôt-crypte au bord de la mer est une séquence des plus réussites, jouant malignement sur des effets d'ombres que l'époque permettait sans aucun ridicule. En effet, Vampyr est un film qui a très bien vieillit, car c'est avant tout un film d'ambiance. La musique contribue elle aussi à ce suspens saisissant qui habite ces excursions dans différents lieux atypiques. Le moment précis m'ayant le plus effrayé est le subit sourire carnassier qui se dessine sur le visage de Léone (Sibylle Schmitz) lorsque sa soif de sang refait surface et qu'elle suit de son regard de prédateur les mouvements de sa sœur (de la chair fraîche...) Gisèle (Rena Mandel). Cela ne dure que quelques secondes, mais c'est sublime et intense. Les « rêves » qui interviennent sont également des instants fantasmagoriques, et la vision du futur probable du héros est une vision presque aveuglante de métaphores sur la religion, la lumière du ciel perçant les tours des clochers représentant l'ouverture vers la mort. Tout comme les images du ciel nuageux entrecoupés d'éclaircies et d'une girouette à contre jour qui se manifestent brièvement en renforçant l'accent du « territoire dangereux » à chaque réapparition. Les deux scènes annonçant la fin ont été censurées : il s'agit de l'exécution du vampire, beaucoup plus puissante en version intégrale, et de celle du docteur, qui diffère peu dans les deux cas, qui m'a cloué devant cette cruauté, amollissant peu à peu mon pardon face à ce sort qu'un homme de bien lui réserve. La traversée de la rivière et la remontée vers le jour semblent alors miraculeuse et le film nous libère alors à nous aussi de cette aventure chimèrique.
    Je n'ai pas besoin d'en dire plus et de m'épandre sur des considérations techniques ou analytique, ce chef d’œuvre se vit et se raconte, mais je préfère éviter de le décortiquer en détail pour ne pas lui enlever son charme poussiéreux indescriptible.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    156 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2017
    Fantastique, onirique, mystérieux, cauchemardesque, inquiétant, déroutant,... «Vampyr» est un film hors-normes et multiple. Influencé par l'impressionnisme comme par l'expressionnisme, Carl Theodor Dreyer réalise là un film conçu comme un rêve éveillé où le héros, comme nous, est totalement abasourdi par ce qu'il voit et entend. Les symboles abondent, surtout ceux de la Mort, la photographie est magnifique, les cadrages et les travellings sont exceptionnels de modernité et d'inventivité, les acteurs sont fascinants de l'hésitant Julian West à la vénéneuse Sybille Schmitz en passant par le terrifiant docteur Jan Hieronimko... «Vampyr» est un long métrage très riche, loin de se limiter au seul film de genre (peut-on d'ailleurs lui en attribuer un ?). C'est bien simple, ici Dreyer ose tout, se sert de tout, même des problèmes techniques rencontrés : son imagination et son audace semblent s'affranchir des limites (narratives et formelles) l'instant d'un film. Le résultat est surprenant et ne livre pas ses secret en un seul visionnage, l'abstraction et la destructuration de «Vampyr» ne rendant pas la chose facile. Pourtant on est vite porté par l'atmosphère angoissée et fantasmée du long métrage, et on suit avec attention les étranges découvertes du jeune héros, tout en appréhendant avec lui l'horreur des évênements. Dreyer signe là un film tout simplement génial, sans doute l'un des plus envoûtants du 7e art. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    -marc-
    -marc-

    17 abonnés 233 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2012
    Totalement surréaliste. De plus, ce film parlant tourné comme s'il était muet est une leçon de cinema dont bien des réalisateurs actuels feraient bien de s'inspirer. CULTE!
    cylon86
    cylon86

    2 519 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mai 2012
    On ne peut pas nier le talent visuel de Dreyer qui sait soigner ses plans et sa lumière (on n'est pas près d'oublier le faucheur qui sonne la cloche, les plans vus d'un cercueil ou encore l'apparition du titre) mais pour le reste on est obligés de remarquer que "Vampyr" a pris un coup de vieux dans l'approche de son histoire et de son rythme, très lent. Certes ça correspond à l'esprit du film mais on a du mal à s'accrocher malgré la beauté des images ce qui empêche de vraiment rentrer dans l'histoire mais contribue aussi à la légende du film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 janvier 2012
    Je découvre la filmographie de Dreyer par ce magnifique film de vampires, dont j'avoue avoir longtemps ignoré l'existence : le "Nosferatu" de Murnau est évidemment plus connu... bien que les deux films soient très différents. "Vampyr" est ce qu'on appelle un film d'épouvante, bien qu'il ne fera probablement plus vraiment peur à quiconque dorénavant... ce qui n'empêche pas le film d'être absolument cauchemardesque, dans le sens où l'intrigue (très ellipsée), l'image (vaporeuse) et le son (film quasi-muet où la bande-son se partage entre de rares dialogues, quelques bruitages et de la musique) sont tellement irréels que l'on a l'impression d'être dans un rêve. "Vampyr" est un film plaçant le spectateur dans un demi-sommeil, ne traduisant non pas l'ennui mais une certaine hypnose obtenue notamment pas la caméra constamment mobile de Dreyer (qui est en cela incroyablement moderne). Certaines scènes sont inoubliables, surtout celles incluant un magnifique spectacle d'ombres et encore plus la séquence de rêve où le personnage principal assiste à son propre enterrement. Grandiose et sublime.
    Yohan Marques
    Yohan Marques

    23 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Ce film à la photographie voilée et brumeuse, est l'une des oeuvres les plus bizarres de l'histoire du cinéma, digne ancêtre de "Eraserhead" et des réalisations les plus atmosphériques de Roman Polanski. L'histoire, destructurée jusqu'aux frontières de l'abstraction, n'est qu'un argument, Dreyer réussissant à distiller une terreur sourde par son incroyable gestion du cadre et des détails environnants, ainsi que par une redoutable utilisation du son. Il en résulte une permanente sensation de flottement où le protagoniste principal subit des évènements singuliers sans aucune clef pour comprendre, sans aucune balise à laquelle se raccrocher, une plongée dans un monde invisible qui ressemble à la mort, un monde où le divin semble avoir déserté. Vivre sans la présence de Dieu, telle est la thématique obsessionnelle qui traverse la filmographie de Dreyer. Dieu disparu, il ne reste que la mort et ses angoisses pour l'être humain alors réduit à sa médiocre destinée et à ses craintes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 septembre 2011
    Un poème cauchemardesque porté à l'écran avec beaucoup de talent. Le charme de Dreyer opère avec efficacité.
    titusdu59
    titusdu59

    72 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2011
    "Vampyr" débute par quinze minutes hallucinantes de modernité, où la mise en scène de Dreyer, incroyablement fluide et captivante, retransmet une ambiance fantastique, mystérieuse et diablement étrange alors que le film est presque entièrement muet! Et après ça, patatra, la réalisation a beau être toujours du même calibre, et quel calibre, cela ne suffit pas, et le scénario un tantinet simplet ne tient pas vraiment la route, du moins pas assez pour qu'en une durée très courte, le film ne soit pas toujours des plus passionnants. Et le passage du muet vers le parlant ne semble pas tout à fait assumé en fin de compte, puisque les dialogues de comptent sur le doigt d'une main. Et si le cinéma est principalement visuel, là il manque vraiment du sonore, et par conséquent du dynamisme. Si bien que les 70 minutes que dure le film, paraissent le double. Et si donc la réalisation n'a pas vieilli, il n'en est pas de même pour le film dans son ensemble. Faut-il mettre cela sur le dos des bobines disparues? En partie oui, mais seulement en partie.
    Bops R
    Bops R

    11 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juillet 2011
    C est vieux, c est long, ça ne fait pas peur...
    C'était peut être innovant à l'époque... Aujourd'hui c'est juste ennuyeux
    AMCHI
    AMCHI

    5 827 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2013
    Un film parlant très marqué encore par le muet, Vampyr joue essentiellement sur l'atmosphère lugubre de l'histoire (car celle-ci est très simpliste) et ça marche Dreyer a su à merveille rendre cette ambiance étrange et fascinante des histoires fantastiques et mystérieuses. Vampyr est d'une grande beauté dommage juste que le scénario semble par moment très touffu (mais sans doute est-ce du aussi aux scènes perdues) ; quelques séquences sont vraiment extraordinaires comme cette vue subjective de cet homme coincé dans un cercueil.
    Candice L
    Candice L

    37 abonnés 830 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2011
    Un très bon film, bien réalisé pour l'époque, et qui parvient à nous faire ressentir la peur et l'effroi des personnages, et l'étrangeté de la situation.
    Claricewins
    Claricewins

    62 abonnés 1 053 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 décembre 2010
    Je ne suis pas vraiment fan, mais je dois admettre que le film est visuellement magnifique, avec ses jeux d'ombres et de lumière. Certains plans sont vraiment magnifiques. Et l'actrice qui joue Leone a un regard plutôt terrifiant.
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