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7eme critique
543 abonnés
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3,5
Publiée le 12 février 2014
Stéphane Brizé offre des histoires dramatiques avec un réalisme étonnant en s'appuyant sur des situations et dialogues particulièrement intéressants. Ce long-métrage nous entraîne dans cette voie qu'il a choisi, et qui fera sa marque de fabrique, à savoir la tristesse des individus, en proposant de la solitude, de l'incompréhension, des relations compliquées et j'en passe... Ses films sont forts et partagent une écriture divine, à tel point que le spectateur ne mettra pas longtemps pour s'infiltrer dans la tête du ou des personnage(s) présenté(s). Dans l'ensemble, tout est bien retranscrit, "Je ne suis pas là pour être aimé" s'attaque donc aux situations sociales et familiales tout comme son dernier film, "Quelques heures de printemps" (où ce dernier sera bien plus fort encore) et ne lassera pas par cette observation réfléchie et traitée avec talent. Que le film soit notre tasse de thé ou non, il sera impossible de reprocher un quelconque manque de finesse et de réalisme.
Au moins le titre annonce d'emblée clairement la couleur. Le costume d'huissier aigri va comme un gant à un Patrick Chesnais égal à lui-même, c'est-à-dire peu expressif mais assez touchant. Le concept du film est assez emballant, malheureusement l'intrigue s'étiole rapidement et les longueurs finissent pas devenir soporifiques. Évidemment, il y en aura toujours pour dire "blabla, ces longueurs mettent en valeur ceci ou cela, blabla, ce sont des instants lors desquels le spectateur se trouve transporté, blabli". Moi pas.
Un film subtile et habilement réalisé, très juste dans le jeux des acteurs et assez simple en apparence. Dommage que le film soit doté d'une mise en scène vieillot!!
Non, ce n'est pas une comédie ! Quelle idée ! Le tango comme métaphore, quelle douce trouvaille... Tout est dans ce qui ne se dit pas, ce qui ne peut être dit (pas encore...) par les personnages (parce que...) et qui, cependant, transpire par tous les pores de leur peau... La pudeur de ce film en accentue sa profondeur, elle aussi, indicible... Bravo les artistes !
Troisième film (et non le second) de Stéphane Brizé, le réalisateur de "Le bleu des villes" (1998) reprend une profession souvent haïe (après la pervenche un huissier) pour la replacer dans le quotidien du commun des mortels. Un huissier, aigri et bougon, voir cynique se réveille doucement sur un air de tango avec une femme fiancée. Si le côté sentimental de l'histoire est peu innovante la rencontre de deux êtres timides, ou du moins qui cherchent à aimer sans trop savoir vraiment ce qu'il cherche est touchante. Stéphane Brizé affirme et précise un peu plus son goût pour les silences et les jeux de regards. Ceux-ci touchent à la perfection des sentiments grâce aux deux acteurs principaux qui trouvent tous les deux un de leur meilleur rôle. Patrick Chesnay est idéal pour un tel personnage, rustre et plein de fêlures, tandis que Anne Consigny offre une tendresse de tous les instants. Comme dans son premier film on ressent quelques éléments pathétiques (le pot de bienvenue au début, le fiancée), qui cette fois-ci sont l'anti-thèse de la beauté des liens qui naissent entre l'huissier et la fiancée. Une histoire tout en subtilité et finesse interprétée par un couple au charme aussi limpide qu'émouvant.
Loin d'être une comédie, c'est la rencontre de deux êtres sur un air de tango, sensuel et délicat. Patrick Chesnais est remarquable. La preuve qu'on n'a pas forcément besoin de faire trois tonnes de chichis pour transmettre des émotions.
Sans se détacher des codes propre a ce genre de film sur la remise en question d'un personnage.Je ne suis pas là pour être aimé possède des moments réussit,grâce a un excellent Patrick Chesnais parfait dans ce role d'huissier.
Bonjour Mademoiselle, je ne suis pas là pour être aimé… Passé ce moment mémorable au guichet du Mk2 qui vaut largement "Rrrr" pour passer pour un grand bêta dans notre environnement social, on peut passer au film "proprement dit". Chesnais a écumé le théâtre et la TV avant de commencer à hanter les salles obscures avec notamment "Mille Millièmes", il a un physique qui ne peut passer que pour des rôles réalistes à la Darroussin, et c'est tant mieux comme ça. Plans fixes, dialogues limités au minimum syndical, minutie des détails et économie sinon épure des situations pour aller à l'essentiel. Pas une scène n'est inutile, pas une scène n'est spectaculaire, à part quelques énervements passagers. Une maîtrise du réalisme particulière qui fait un peu froid dans le dos. Vous l'avez compris, ce film est exigeant, l'humour est distillé sinon dilué dans l'ambiance dramatique ou déprimante. Néanmoins, ce n'est pas à proprement parler déprimant. Enfin, pas tout à fait. Pour en finir avec les critiques techniques, c'est surtout lent et chiant, mais toujours à propos, puisque l'on sent que rien n'est laissé au hasard. Pour ce qui est de la critique plus générale, c'est un peu un mélodrame dans tout ce qu'il a de plus populiste, genre série TV du lundi après midi pour ménagère de moins de 50 ans esseulée. Mais, si j'en parle si longtemps... c'est que les qualités surpassent largement les défauts. C'est un film réaliste, mais sans la caméra portée ou le manque de maîtrise caractéristique de la nouvelle génération qui ne veut plus se donner la peine du travail de mise en scène. Avec une dimension esthétique jamais noyée sous les effets. Et surtout des positionnements et des choix de cadrages jamais innocents. Le scénario n'est pas mal, certes éculé, mais avec suffisamment de matière et d'originalité, même si le sujet est un peu facile vu le phénomène de célibat actuel. C'est très contenu, presque indéfinissable, tout se fait par touches, entre gens de subtilité égale. Et il faut bien dire que pour interpréter tout ça, il fallait des pointures, elles sont heureusement présentes, et la modestie de leur travail fait plaisir à voir, tout est joué pour le film, et c'est assez rare pour être souligné. Pas de facilité, ni d'effets de manche, rien que du vrai, jusque dans les mouvements de regard, on sent une sacrée poigne de réalisateur. Le film est gentil, triste et lent comme la vraie vie, mais les scènes de tango sont superbes pour le jeu des deux acteurs, absolument formidable. Bref, un tout petit film avec des seconds couteaux, mais d'une qualité d'émotion assez rare aujourd'hui, à cause de l'humour trop lourd du cinéma français quand il s'agit de parler d'amour ou de solitude. Et la finesse bordel !
Agréable surprise. De grandes interprétations (Chesnais et Consigny) dans un film simple et subtil dans sa réalisation qui touche tout en douceur le spectateur. De belles émotions si facilement mis en scène.
"Je ne suis pas là pour être aimé" est un film auquel on peut faire plusieurs reproches : le personnage joué par Patrick Chesnais est un peu excessif, et le scénario est basé sur des problèmes psychologiques finalement assez banals. Mais l'ensemble est élégant, très bien construit. La réalisateur réussit un tour de force : les longs silences ne sont pas ennuyeux, au contraire ! Les acteurs sont excellents et émouvants, la photo très belle. On est captivé pendant toute la durée du film. On passe un très bon moment.... à condition de ne pas être soi même déprimé... sur le fond c'est très dur.
Faudra m'expliquer ce qu'on a trouvé de si bien à ce film !!? C'est looooong, et sauf si on est un fana absolu de tango, l'histoire est vraiment sans intérêt. Ca parle d'un huissier terne et morose, divorcé, qui a un fils à qui il ne sait pas parler, et c'est réciproque puisque fiston ne s'intéresse qu'aux plantes vertes. Le vieux papa est quant à lui en maison de retraite, c'est un pénible toujours à râler et à faire sa loi. Triste vie donc, et triste film... Les scènes de tango, censées apporter un peu de détente, sont filmées sans génie, et sont absolument interminables. En plus quand c'est Chesnais qui danse, c'est pas super sensuel, même si j'ai rien contre le bonhomme. Heureusement, Anne Consigny, superbe, vient apporter un peu de chaleur dans cet environnement déprimant... mais ça ne suffit pas à nous sauver de l'ennui !
Cette petite comédie dramatique de Stéphane Brizé ne paye pas de mine,et pourtant sa pudeur ne peut cacher son étonnante sensibilité.En humaniste qu'il est,Brizé consent à donner une seconde chance aux personnes incapables d'aimer ou d'être aimé en retour.Parce qu'une vie aussi sinistre soit-elle,peut changer par la grâce de leçons de tangos.Parce que la mort d'un père irascible permet de prendre conscience du temps qui reste à ne pas gaspiller.Parce que même une femme fiancée de longue date peut tomber sous le charme timide et raide d'un quinquagénaire dépressif.Avec un certain humour de situation,Brizé brosse des portraits attachants de 2 être qui nous ressemblent.L'alchimie entre Patrick Chesnais et Anne Consigny est évidente.Leur relation tout en non-dits et regards siginifiants ne demande qu'à éclore.(Re)tomber amoureux passé un certain âge,c'est possible!La justesse de ton est impeccable,et les scènes dansées invitent à l'évasion par la proximité avec son partenaire.Chesnais,en subtilité rentrée et neurasthénique est désarmant alors qu'Anne Consigny est aussi discrète que lumineuse et émotive.Un bien joli film.
Un film pas spectaculaire du tout mais profondément humain avec un Chesnais parfait pour ce rôle et une Consigny gracieuse et lumineuse. Et puis le tango c' est quand même sympa.
Tout d'abord, "Je ne suis pas là pour être aimé" n'est pas une comédie comme c'est indiqué, mais une comédie dramatique voire un drame, doublé d'une romance. C'est un film empli de justesse et de délicatesse. Peut-être est-ce pour ça qu'il est tant adulé par la presse ?! Car il n'a rien de particulier, dans le sens où l'écriture du scénario n'a pas du être si difficile, vu la quantité trop peu importante de dialogues. Il reste un film intéressant auquel on réussit à s'accrocher jusqu'au bout malgré les longueurs. Et les seconds rôles aussi sont intéressants, j'ai beaucoup aimé les scènes avec le père et le collègue de Jean Claude.