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PowerKing - Les Chroniques du Cinéphile
355 abonnés
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2,5
Publiée le 7 avril 2019
Il faut savoir que la distribution des rôles fut accompagnée de balais, histoire que tout le monde ait l’air bien tendu. Je plaisante mais avouez qu’ils ont tous des balais dans le cul ! L’enjeu de cette comédie dramatique sur fond de romance est assez évasif. Au départ on découvre un homme austère et son effroyable routine. Même s’il faut des huissiers de justice, on ne peut pas dire que cette profession soit réjouissante. Le simple fait de prendre tout à quelqu’un qui n’a pas grand-chose… Bref. Ajoutons à cela la morosité de l’automne et l’humeur corrosive des protagonistes, et c’est la corde assurée. On a vraiment envie de se pendre au moins autant qu’eux. De plus, les dialogues sont d’une banalité absolue. C’est triste, mou, on s’ennuie. Et c’est très dommage car au milieu de cette morosité, il y a l’amour. Sans effusions d’aucune sorte, non, le plus simple et pur qui soit. Le spontané, celui qu’on n’attend pas, ou plus. Patrick Chesnais et Anne Consigny font preuve d’une pudeur qui ne laisse pas indifférent. Être incapable d'aimer ou d'être aimé en retour ; tel est la problématique de Stéphane Brizé à travers ces interactions humaines très simples et néanmoins sincères. Les non-dits et les regards font le reste. Le temps qui nous reste est bien trop précieux pour s’enliser dans la résignation et la fatalité. Même une femme fiancée de longue date peut encore succomber à l’aigreur d'un quinquagénaire dépressif. Une sinistre existence chamboulée par la mort d’un père irascible, mais dans le fond aimant. Ce film a tout pour émouvoir aux larmes, alors pourquoi me suis-je tant ennuyé ?! Encore et toujours une histoire de rythme, et peut être aussi de consistance, car les dialogues sont décidément trop maigres. Une façon comme une autre de passer à côté d’un grand moment. Grosse déception. 2,5/5
Plutôt que de tenter de se séduire par des mots, un verre dans un bar, une sortie au restaurant, ces deux-là vont faire connaissance et plus si affinités à travers le tango. Chacun est mal dans sa peau. Ce Jean-Claude est un ancien champion de tennis et nul doute qu'il aurait pu percer s'il avait persévéré au lieu de reprendre ce cabinet d'huissier que détenait son père. Françoise va se marier mais elle a la trouille. Il paraît que ça arrive souvent à l'approche du mariage. Je n'en sais rien. Je ne me suis jamais marié. Et comme son futur époux est un écrivain en panne d'inspiration qui ne l'écoute jamais...Normal qu'elle ait des envies d'ailleurs. Enfin, on ne sait pas. Tous les deux sont en attente d'un quelque chose qu'ils sont incapables de s'offrir car ce n'est pas le bon moment. Du côté des personnages secondaires, eux aussi donnent l'impression d'être passés à côté de tout. Le fils de Jean-Claude est plus intéressé par les plantes vertes que par l'idée d'aller réclamer de l'argent à des mères isolées sans le sou (ce qui peut se comprendre) et la secrétaire n'a que son chien pour rythmer ses soirées. Dur. Dur de voir à quel point un quotidien se résumant à monter inlassablement les mêmes escaliers donne l'impression d'être en prison. Dur de se rendre compte que l'amour est si dur à trouver alors que les moyens de communication, les lieux de loisirs n'ont jamais été aussi nombreux et que vingt millions de français sont célibataires. Et que la solitude est un boulet pour ceux qui n'ont pas la chance de s'en accommoder. Si c'est possible. La réaction de cette jeune femme me paraît bien cruelle et je sais que j'aurais été bien plus rancunier à la place de ce pauvre gars martyrisé par son père alors qu'il est le seul de sa famille à lui rendre visite dans son hospice. spoiler: La scène où il crève l’abcès est assez jouissive. Ça ressemble à un barrage en train de céder. La question, c'est de savoir si cette relation a, malgré tout, un avenir. Qui sait ce que la vie réserve ? On ne peut pas prévoir.
Sans se détacher des codes propre a ce genre de film sur la remise en question d'un personnage.Je ne suis pas là pour être aimé possède des moments réussit,grâce a un excellent Patrick Chesnais parfait dans ce role d'huissier.
Anne Consigny a l'une des plus jolies nuques filmées au cinéma. Une petite veine au coin de sa paupière gauche souligne le sourire de ses yeux, sa voix murmure des mots d'amour comme personne... vous l'aurez compris, je suis tombé sous le charme de l'actrice principale et du film tout court! L'affiche me faisait penser à un "Lost in translation" français avec son personnage de cinquantenaire largué par la vie et ses vissicitudes. Patrick Chesnais, un peu à la manière d'un Bill Murray joue son snoopy sans trop en rajouter, bien au contraire. toujours juste, j'ai pris beaucoup de plaisir à le voir douter, avancer, tomber amoureux, prendre sur lui, s'énerver... les cours de danse sont filmés avec énormément de pudeur et de respect, c'est là un art à part entière, un peu comme l'amour, ouvert à tous mais pas si facile à maîtriser. je vous conseille vraiment ce petit film sans prétention, toujours touchant. ne serait-ce que pour tomber amoureux d'anne consigny...
Loin d'être une comédie, c'est la rencontre de deux êtres sur un air de tango, sensuel et délicat. Patrick Chesnais est remarquable. La preuve qu'on n'a pas forcément besoin de faire trois tonnes de chichis pour transmettre des émotions.
Tout d'abord, "Je ne suis pas là pour être aimé" n'est pas une comédie comme c'est indiqué, mais une comédie dramatique voire un drame, doublé d'une romance. C'est un film empli de justesse et de délicatesse. Peut-être est-ce pour ça qu'il est tant adulé par la presse ?! Car il n'a rien de particulier, dans le sens où l'écriture du scénario n'a pas du être si difficile, vu la quantité trop peu importante de dialogues. Il reste un film intéressant auquel on réussit à s'accrocher jusqu'au bout malgré les longueurs. Et les seconds rôles aussi sont intéressants, j'ai beaucoup aimé les scènes avec le père et le collègue de Jean Claude.
Film très profond dont le malaise se résume dans le titre mais dont Patrick Chesnais et la chaleur des dialogues permet d'apporter un état d'âme plus générale à cette oeuvre. On surnage au sein de ce mélange de sentiment intense et d'émotion refoullée.
Stéphane Brizé a non seulement su faire sentir la glace des non-dits qui créent le drame, mais comme son nom l’indique, il a su aussi nous montrer comment elle se brise, cette glace. Filmées de manière ténue mais dense, de nombreuses scènes s’avèrent des moments d’anthologie où l’atmosphère électrifiée des émotions semble grésiller à l’écran, pour enfin exploser. Un pur joyau. Tant au niveau de la musique, de la réalisation, que du jeu des acteurs, rivalisant de sobriété autant que d’intensité.
Une très belle histoire d'amour, racontée simplement et avec une immense véracité. Un Patrick Chesnais comme à son habitude excellent. Un beau moment de vie, un beau moment de cinéma.
Stéphane Brizé offre des histoires dramatiques avec un réalisme étonnant en s'appuyant sur des situations et dialogues particulièrement intéressants. Ce long-métrage nous entraîne dans cette voie qu'il a choisi, et qui fera sa marque de fabrique, à savoir la tristesse des individus, en proposant de la solitude, de l'incompréhension, des relations compliquées et j'en passe... Ses films sont forts et partagent une écriture divine, à tel point que le spectateur ne mettra pas longtemps pour s'infiltrer dans la tête du ou des personnage(s) présenté(s). Dans l'ensemble, tout est bien retranscrit, "Je ne suis pas là pour être aimé" s'attaque donc aux situations sociales et familiales tout comme son dernier film, "Quelques heures de printemps" (où ce dernier sera bien plus fort encore) et ne lassera pas par cette observation réfléchie et traitée avec talent. Que le film soit notre tasse de thé ou non, il sera impossible de reprocher un quelconque manque de finesse et de réalisme.
Un vrai régal. Le génial Patrick Chesnais porte le film sur ses épaules, promène son regard de chien battu et trouve un de ses plus beaux roles. "Je ne suis pas là pour etre aimé" possède un charme fou, mélange de délicatesse, d'amour, de tendresse, de sensualité (les scènes de Tango très réussies), d'amour et d'émotion. Les interprètes sont tous au diapason : Patrick Chesnais et la craquante Anne Consigny sont vraiment touchants, les scènes avec Georges Wilson sonnent très vraies, le second role indispensable Lionel Abelanski est comme d'habitude impeccable. Le ton est donné dès la première séquence où l'on voit le personnage incarné par Chesnais, huissier de justice "obligé" d'obéir à une décision de justice et d'en informer les principaux concernés. Stephane Brize réalise un film en apparence simple, modeste mais qui sonne merveilleusement juste quant aux choix faits durant la vie, les décisions à prendre, la recherche de l'amour, le besoin de partager, les désirs et les échecs. La réalisation tout en finesse nous plonge dans le vertige du tango, vertige des émotions des personnages, un retournement de situation pour le personnage de Jean-Claude. Il est des petits films dont on attend pas grand chose au vu de la simplicité de leur affiche...et pourtant sur l'écran les sentiments transpirent et on est meme tenté d'aller danser avec les personnages. Meme si la vie est semée d'embuches, d'incidents, d'injustice, le bonheur viendra frappée un jour à votre porte et c'est cela que Brize met si parfaitement en valeur via un excellent équilibre entre la comédie, la mélancolie et le drame, ainsi que part l'excellence de l'interprétation.
Voila un film qui a la lecture de son resumé n'apparait pas rempli d'un enthousiasme débordant et ce n'est pas l'affiche qui aide a croire en une quelconque lueur d'optimisme mais apres la vision de celui ci force est de constater que l'amour peut tout modifier meme les situations les + banales.Les 2 personnages centraux (excellent Chesnais et lumineuse Consigny aussi belle qu'emotionnellement bouleversante) sont chacun a leur maniere a 1 tournant crucial de leur vie : lui 50 ans se rend compte qu'il a raté sa vie privée et elle s'apprete a se marier : c'est la danse qui va les rapprocher.Quoi de mieux que le tango qui allie la melancolie de ses melodies a la sensualité de ses pas pour unir 2 etres qui ont ,comme beaucoup d'entre nous du mal a exprimer leurs sentiments.Une realisation parfaite permet d'alterner les moments droles et legers avec d'autres + graves ,au final ce sont paradoxalement les silences et les regards qui traduisent le mieux la magie de cette rencontre de 2 "paumés"
Porte bien son nom, pas de fausse note, mais on s’ennuie un peu. On a l’impression d’être en temps réel et donc d’être resté quelques semaines sur son canapé. Dommage pour un film d’1h33.
Un mauvais titre pour un pur chef d'oeuvre ou tout est juste. Tous les personnages sont campés avec talents Chesnais handicapé de la communication, mais cœur pur et tendre, Fanfan (Anne Consigny) fragile mais déterminée.