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    Videodrome
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    178 critiques spectateurs

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    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 avril 2014
    La télévision qui hypnotise l'homme pour lui enlever son âme et son statut d'humain. Ce thème a maintes fois été traité au cinéma, mais pas à ce point chez Cronenberg. La domination télévisuelle n'est plus seulement mentale, mais physique : les cassettes vidéos respirent et se mouvent, l'écran de la télévision se gonfle comme une poitrine, les câbles remplacent les os dans le corps humain, jusqu'à le pourrir complètement. Le cinéaste représente habilement la destruction du cerveau par la violence graphique, jusqu'à être choquante et démesurée. Le problème n'est pas l'excellent soin des maquillages de Baker, mais le fait que Cronenberg s'est plus intéressé au graphisme de cette violence du corps plutôt que d'éviter de donner au scénario un aspect pamphlétaire contre la télévision qui se sert des désirs pervers des spectateurs pour engraisser son capital. C'est d'ailleurs pour cela, même si le thème reste d'actualité, que le film est trop poussé, trop perturbant et s'engouffre dans toutes les voies pour devenir finalement à la limite de l'abracadabrant.
    deakins44
    deakins44

    5 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2014
    Je ne suis pas fan des films de Cronenberg, mais ayant beaucoup entendu parler de "Vidéodrome" en bien, je me suis décidé à me mettre devant ce film, mais comme à chacun des films du réalisateur canadien, je suis partagé. Un poil meilleur que "Existenz" qui est dans la même veine, voici un ovni qui partage à plus d'un titre. L'idée est de dénoncer les méfaits des médias sur les personnes lambdas et les conséquences sur notre comportement. On pourrait presque parler d'une oeuvre avant-gardiste, tellement adaptée à notre époque, mais à la sauce Cronenberg, on se retrouve en face d'une oeuvre complètement mystérieuse et dense, à la limite incompréhensible. Alors oui, le film possède de solides atouts : une ambiance sombre et étrange, une BO réussie et un acteur principal au top. Si certaines scènes sont vraiment réussies dans lesquelles on peut comprendre le message qui nous est adressé, dans d'autres plus alambiquées, il est vraiment difficile de voir où se dirige le réalisateur. En effet, son but est de nous perdre avec le héros dans les méandres de la télévision et de ses effets, mais parfois on a vraiment du mal à percevoir l'idée qui en ressort. Je ressens souvent ce sentiment avec les œuvres de Cronenberg, on ne peut pas dire que ce film soit moyen, il est même plutôt bon, mais le sentiment d'incompréhension que l'on ressent nous empêche de profiter pleinement de cette oeuvre.
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    149 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2014
    David Cronenberg réalise un excellent film d'horreur . Un chef d'oeuvre terrifiant et effrayant . Son chef d'oeuvre après Frissons et Scanners , et avant la Mouche. Aussi malsain, pervers, dérangeant comme film. David Cronenberg arrive à capter l'attention du spectateur jusqu'au dénouement final. Avec la chanteuse du groupe Blondie des années 80 dans le rôle de Nicky.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 081 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2018
    Vidéodrome, ou la claque visuelle inégalée., l'explosion répugnante d'images partant loin dans le gore recherché, doublée d'une réflexion passionnante sur l'expansion progressive d'une télévision qui connaitrait bientôt son âge d'or. Vidéodrome, ou l'apogée de l'art graphiquement viscéral de Cronenberg, qui s'approchait ici du chef-d'oeuvre fantastique qu'il réalisera plus tard avec La Mouche.

    Porté par des acteurs de talent, le long-métrage de Cronenberg s'est tout de même armé de James Woods et Déborah Harry, acteurs secondaires qui ont eu, fut un temps, une certaine renommée dans le domaine du cinéma de genre. Woods marquera principalement par son charisme et son jeu cynique, incarnation parfaite de la virulente critique sociale disséminée avec plus ou moins de discrétion, mais toujours autant de finesse, tout le long de ce que l'on pourra considérer comme l'une des visions les plus intéressantes et novatrices sur la télévision et le cinéma.

    L'on croit instantanément à ce qui lui arrive, immersion renforcée par le réalisme et la crédibilité des effets spéciaux et des maquillages, d'un travail et d'un souci du détail rarement vus ailleurs. D'autant plus que l'horreur visuelle s'y mêle habilement avec la beauté d'un érotisme virant progressivement vers la perversité pure et dure. Sadisme, masochisme, hallucinations de ce que l'on voit et de ce que l'on fait, paranoïa et violence se confondront dans un trip viscéral révulsant, qui vous prendra jusqu'aux tripes et vous laissera une nausée persistante en bouche.

    Acerbe et cru, Vidéodrome se sert de sa violence exacerbée pour attirer l'attention de son spectateur sur le propos profond de son scénario, prônant une forme tape-à-l’œil inoubliable dans le but de mieux servir son fond passionnant. Réflexion poussée sur l'importance progressive des écrans dans nos vies, ce qui pourrait s'apparenter à du Lovecraft moderne et revisité trouve tout son génie dans l'intemporalité de ses termes, principalement due à la manière neutre et habile de les traiter.

    Et si le concept de base est un poil poussif, pour ne pas dire cheap (il s'agit tout de même d'une cassette vidéo qui donne une tumeur au cerveau à son spectateur, le précipitant dès lors dans la folie par le biais d'hallucinations monstrueuses), on le voit uniquement comme la justification d'une critique sociale passionnante, sans que cela ne dérange véritablement le visionnage.

    Vidéodrome est un film qui marque par sa brutalité, sa profondeur et son atmosphère poisseuse, glauque, vicieuse, qui vous en ferait presque devenir pervers par substitution. On suit l'oeuvre comme fasciné par ce qu'elle nous jette à la figure, par les possibilités de réflexion qu'elle nous laisse envisager, au point d'en venir à qualifier le film de novateur, de visionnaire, de chef-d'oeuvre. L'on y tient sans nul doute l'un des plus grands films du genre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2015
    Pour ma part Cronenberg, c’est des hauts et des bas, autant il peut passionner, autant il peut aussi laisser totalement indiffèrent, "Videodrome" appartient à la première catégorie. C’est un film captivant et à travers une critique de la société, de la télévision, de ses frontières avec le réels, on va suivre la descente aux enfers d’un homme Max, un propriétaire d’une chaine allant du porno soft au hard. Le film est court et bien rythmé, il y a pas mal de rebondissement mais surtout c’est fascinant la façon dont les évènements vont toucher cet homme. On se demande toujours où est le vrai et où est le faux. C'est vraiment fascinant, intriguant et certaines scènes sont géniales. De plus James Wood est vraiment convainquant dans le rôle principal. Un film fantastique/"Horreur" intelligent, passionnant et captivant.
    Legid
    Legid

    36 abonnés 572 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 février 2014
    Un film étrange auquel soit on adhère totalement, soit on n'adhère pas du tout. Pour ma part, il s'agit de la seconde possibilité. Si on retrouve les thématiques du cinéma de Cronenberg avec la métamorphose, l'illusion et ce rapport si particulier à la destruction de la chair, le résultat peut totalement rebuter.
    Pourtant le film est bien réalisé avec des effets spéciaux réussis pour l'époque mais le scénario est bien trop obscur pour m'avoir accroché.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    43 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2014
    Le seul film de Cronenberg que j’ai vu jusqu’à présent est Cosmopolis. J’avais aimé, même si je sais que ce n’était pas représentatif de ce que j’appellerais le « vieux » Cronenberg. Vidéodrome est un film jouissif, c’est ça qui est bon. C’est un mélange entre un thriller, un film expérimental érotique et un pamphlet anti-télévision (ce qui me plaît je dois le reconnaître). Jouissif parce qu’il sait très bien mettre en scène le malaise, comme au début où Max et sa copine se font du bien, ça met mal à l’aise. L’intrigue est vraiment plaisante à suivre et ce qui est formidable c’est qu’à un moment on se demande si on n’est pas en train d’halluciner complètement ce qu’on voit, on est comme le héros perdu entre la réalité et le monde télévisuel. J’aime beaucoup cette obsession qu’il a de la transformation du corps (littérale), cela donne lieu à des images justes magnifiques spoiler: (le « ventre-vagin », la main-flingue ou encore le corps rentrant dans l’écran de télé la tête la première)
    . C’est vraiment de la bonne mise en scène. J’aime ces films totalement barrés, ces thématiques freudiennes vraiment fascinantes. Et la fin, l’idée de mise en abîme, je trouve ça très intelligent, ça fait peut-être encore plus d’effet quand on regarde le film sur une télé. J’ai hâte de voir La Mouche (entre autres). Vraiment un bon film, assez gore et jouissif.
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    58 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2014
    Choisissant un visuel brut et violent, Cronenberg livre un pamphlet d'anticipation cru et sans concessions contre le pouvoir de la télévision. Et nous ne sommes qu'en 1983 ! Imaginons Cronenberg traiter ce sujet aujourd'hui, le film serait sans doute interdit aux -18. La télé comme prolongement du cerveau humain, comme objet hypnotique accaparant le cortex cérébral, cela n'est pas sans rappeler certaines formules à base de boissons gazeuses et de temps de cerveau disponible, non ?... Le réalisateur pousse le spectateur à la réflexion, joue sur la dualité fiction/réalité et utilise des thèmes forts comme la manipulation mentale et le voyeurisme, avec toujours cet attrait étrange et extrême pour le corps humain. James Woods est impeccable dans ce rôle, la mise en scène soignée et les effets spéciaux de qualité pour l'époque. Une plongée glaçante dans l'univers barré d'un cinéaste étrangement génial.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2013
    On passe d'une critique de la société et des médias (la fascination morbide pour la violence, les bas instincts flattés par les médias de masse, notamment la télévision) au fantastique débridé (avec quelques intrusions fantasmatiques dans la réalité), jusqu'au délire gore. Peu à peu, Cronenberg fait perdre au spectateur tous ses repères, l'emmène dans un entre-deux-mondes bizarre et plus ou moins abscons, porte ouverte sur le subconscient. Entre cérébralité défaillante et monde organique torturé, Vidéodrome peut s'interpréter comme une méditation trash sur le pouvoir des images. Intrigant, intelligent et inspiré, mais parfois grossier et mal fichu, ce film n'est pas la réalisation la plus subtile du cinéaste. Il n'en comporte pas moins quelques scènes marquantes. Si vous aimez les choses étranges et si vous n'avez jamais vu un homme se transformer en magnétoscope, ce film est pour vous.
    Redzing
    Redzing

    1 113 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 octobre 2013
    Le directeur d'une chaîne de télé miteuse devient obsédé par un programme sado-maso, et sombre dans une descente aux enfers. "Videodrome" n'est pas à mettre entre toutes les mains. Avec son scénario étrange au fil conducteur diffus, et surtout sa violence très graphique à base de body horror dérangeant, nombreux sont ceux qui n'adhèreront pas au film. Pourtant, outre l'originalité de ces images, le message délivré est très intéressant. Cronenberg tire sur la télévision, évoquant ses ravages auprès du public. Il la dépeint ainsi comme un outil de manipulation politique, et comme un instrument machiavélique : en donnant l'impression de soulager par catharsis, elle contrôle son public pour lui imposer de nouveaux fantasmes. Un message qui s'applique également aux médias vidéos des années 2000. En somme, "Videodrome" est un film fantastique étrange, qui vaut pour son ambiance et son sujet.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 octobre 2013
    Certainement le meilleur film de David Cronenberg, 20 ans en avance sur son époque. En effet, cette bagarre entre réalité, illusion, fiction, télévision et autres met en avant des problèmes qui se sont développés à notre époque, bien plus tard après la réalisation du film, avec notamment l'arrivée de la télé-réalité, d'internet et autres médias propres à notre génération. C'est certainement la meilleure critique de l'influence sociétale de masse qui est exercée sur la population d'aujourd'hui dans l'ombre (je ne crie pas à la conspiration mais personne ne doute de celle-ci sur certains aspects de notre mode de vie). Bien sûr, tout est dans l'exagération mais les plaisirs malsains qu'éprouve le héros à regarder Videodrome - une chaîne de snuff movies pour faire simple - sont un tabou mais dont le principe est malheureusement et probablement bien plus répandu qu'on ne le pense grâce justement aux nombreux médias actuels permettant à chacun de trouver un moyen de satisfaire ses instincts et plaisirs aussi bestiaux que tordus. Il m'a fallu lire quelques articles pour comprendre l'ampleur de la chute de ce long-métrage et son message mais une fois que celui-ci a été intégré, la grandeur de Videodrome en est fortement accentuée. C'est une institution.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 septembre 2013
    Un film emblématique de son réalisateur. Réflexion sur la société, les médias, et le rapport au réel servie par une esthétique organique faite pour déranger et faire réfléchir le spectateur. Certains adoreront, d'autres détesteront mais ce film donne un excellent aperçu de la filmographie de Cronenberg et de son style très subversif. Sa suite spirituelle, ExistenZ , est à voir si vous avez apprécié ce film.
    Truman.
    Truman.

    228 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 septembre 2013
    Avec Vidéodrome David Cronenberg remet en question la société actuel qui est obnubilé par la télévision, le sexe, les déviances perverse et autre curiosité malsaine, un message qui date de 1984 qui n'a pas vieillit d'un pouce, un film visionnaire et en avance sur son temps tout comme ses effets spéciaux .

    Tout l'univers et la patte si spécial du réalisateur en ressort a merveille, dégoutant et étrange mais aussi gore et fou avec une touche de génie . Cronenberg manipule son personnage principal tout autant que le spectateur, même un peu trop que l'on pourrait lâcher le film en cours de route .

    Le film dégage une ambiance spécial entre l'univers du voyeurisme, du sexe et ces effets gore réussit qui sont un signe du réalisateur ( Exemple avec la main du personnage qui se transforme en pistolet ) .
    Entre démence et réalité Vidéodrome est bien un film d'anticipation ou tout l'art de Cronenberg est a l'air libre .

    Mais dans tout ça il y a quelques petit points négatifs, on semble un peu perdu entre temps, et le rythme s’alourdit vraiment par moment nous plongeant dans des phases ( courtes ) d'ennui .
    Vidéodrome est impressionnant dans ses effets spéciaux qui n'ont pas vieillit d'un pouce, dans ses propos visionnaire sur le monde du virtuel et de la télévision mais une chose est sur il faux aimer l'univers de Cronenberg .
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2013
    Réalisé par le maître du bizarre-gore, ce film fantastico-terrifique est vraiment très spécial…carrément zarbi et ce depuis le début : lors de sa 1ère présentation en salle en 1982, à la fin de la projection, tous les spectateurs étaient unanime : incompréhensible !!! Et encore, à l'époque, le film ne faisait que 1h12, c'est dire si Cronenberg voulait vraiment limiter son discours !! Nous sommes ici dans un contexte de futur proche où l'on suit une histoire limite réaliste…puis des éléments bizarres et malsains apparaissent, basculant le film dans le cadre d'un thriller noir….puis nous basculons dans un cauchemar où on perd tous ces repères. C'est impressionnant car Cronenberg a réussi à faire en sorte qu'on ne s'y attende pas du tout et on est happé par cet effet de surprise à un point qu'on devient prisonnier du script. Le script justement…quand on regarde ''Videodrome'', on a l'impression que Cronenberg nous amène à une critique du phénomène Big Brother….alors que cela n'existait pas encore !! Précurseur Cronenberg ? Peut-être…mais à l'époque on avait déjà une peur des images, de la télévision et de leur influences…terrible quand on y repense et surtout quand on voit où on en est arrivé de nos jours sur ce sujet !! Sinon Cronenberg ne se limite pas à cette seule critique….il explore encore une fois les confins de l'esprit de l'être humain et de ces vices les plus cachés : il s'attarde ici sur les désirs sado-masochistes des hommes ainsi qu'à leurs déviances extrêmes. Et oui car si Max et Nicky s'adonnent à ses pratiques, c'est tout de même après avoir vu un snuff, après le visionnage de l'émission Videodrome…jusqu'où peut on aller pour avoir du plaisir ? Douleur ? Souffrance ? Mort ? Voilà sur quoi s'attarde aussi Cronenberg. Je sais c'est spécial, voire dérangeant, mais Cronenberg as toujours fonctionné comme ça…y'a qu'a voir ''Crash'' ou encore ''Spider''. En tout cas, sa mise en scène est toujours très efficace et c'est payant à l'écran : scènes étranges, flippantes, coup de poing …quand je vous disais qu'on était happé par cette histoire, ce n'était point une blague (si du moins on arrive à accrocher au scénar). De plus les acteurs sont très convaincants : James Woods est exceptionnel et on ne voit pas qui d'autre aurait pu jouer le rôle de Max tellement James s'y investit. Un petit bravo aussi à Deborah Harry, la chanteuse du groupe Blondie, qui joue très bien dans le rôle de Nicky Brant. Bon je tiens quand même à avertir tout le monde : ''Videodrome'' est tout de même un film de genre, underground, comme l'œuvre de Monsieur Cronenberg. Un véritable et captivant cauchemar de science-fiction dans un univers pas si éloigné du notre où la vidéo peut contrôler et modifier la vie humaine, où "L'écran de la télévisuel devient la rétine de l'âme humaine". Le thème de l'hallucination est très intelligemment traité : on nous expose une critique sur les effets de la télévison mêlée à une histoire fantastique dont le final frappant nous amènes à plusieurs hypothèses possibles. Bref, pour public averti.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 397 abonnés 4 438 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2013
    Videodrome est un des films bien connus de Cronenberg. Il a des qualités certes, maintenant le résultat n’est quand même pas parfait.
    L’interprétation est efficace. James Woods dans le rôle principal assure un maximum, livrant une prestation très solide dans la peau d’un personnage pas facile. Il est réellement intéressant, et c’est là un bon point. A ses cotés Deborah Harry. Elle est certes meilleure chanteuse qu’actrice, mais elle à un physique tout à fait en adéquation avec le rôle, à la fois attirant et possédant en même un coté un peu antipathique, inquiétant. Elle ne s’en sort pas mal jouant la carte de la sobriété. Sonja Smits qui apparait assez peu et Peter Dvorsky dans un second rôle sont convenables, mais n’ont pas énormément de choses à faire. Videodrome fonctionne en fait avec peu d’acteurs. Je voudrai quand même signaler la présence de Lynne Gorman, assez marquante.
    Le scénario est inégal. Il a de réelles qualités, avec une intrigue mystérieuse et originale, de bonnes idées avec une dimension métaphorique agréable bien qu’un peu sous-exploitée. Il y a aussi quelques passages bien prenants. Maintenant le souci c’est qu’il est parfois vraiment lent. Il se construit très progressivement, or le film est assez court (1 heure 25), et pourtant il est possible de s’ennuyer par moment, d’autant qu’il y a des moments tellement enthousiasmants, que juste après bien sur ca démultiplie le coté fade. La gradation n’est pas très bonne non plus avec une conclusion inférieure à plusieurs moments du film.
    Sur la forme, le résultat est là aussi inégal. Cronenberg livre une mise en scène soignée. On trouve son efficacité, son style épuré, sans fioriture, cette propreté tout en sobriété qui l’identifie. La photographie a pris un peu de plomb depuis 1983, mais elle est d’un niveau normal pour un film de cette époque. En revanche les décors sont très mauvais. Ils ne sont pas juste minimalistes mais franchement laids, donnant l’impression que le film a été tourné dans deux caves et un entrepôt. C’est fort dommageable car du coup Videodrome peine à installer une réelle ambiance. Les fx sont quant à eux d’un très bon niveau. Pour la plupart lié au coté gore du film, ils sont impressionnants pour l’époque. Bien qu’assez peu nombreux au final, il y a des passages qui le déconseille quand même aux personnes sensibles. Enfin la musique bien que signée d’un grand compositeur est assez décevante. Peu présente, peu exploitée, elle est aussi très simple et peine à rehausser l’ambiance.
    En clair Vidéodrome est un film intelligent, avec de bonnes idées, bien interprété et porté par une mise en scène solide. Maintenant il ne se déploie pas de façon exceptionnelle, visuellement les décors sont atroces et il peine à installer une réelle atmosphère comme c’est le cas dans d’autres films de Cronenberg. Il vaut néanmoins le coup d’être vu une fois.
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