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g0urAngA
81 abonnés
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2,0
Publiée le 27 janvier 2016
Videodrome est une oeuvre très complexe, bourrée de métaphores.
Même si l'atmosphère générale reste excellente, le film reste beaucoup trop fumeux pour que l'on s'y accroche. La raison est qu’à 89 minutes, Videodrome est beaucoup trop court pour un film aussi complexe. Cronenberg nous balance ses idées et théories à tout va, sans que l'on comprenne les sens (lors du premier visionnage tout du moins). Quant à sa finale, elle demeure intéressante, mais beaucoup trop préméditée.
Il n’en demeure pas moins que Videodrome est un film curieux et probablement indispensable pour les fans de David Cronenberg. Malheureusement, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les oeuvres du célèbre cinéaste, le résultat risquent d’être foireux...
Euh ok, c'était bizarre. Je sais que le thème de prédilection de Cronenberg c'est le corps humain et sa dégradation, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi poussé dans Vidéodrome. Le personnage principal tombe par hasard sur Vidéodrome, une émission illégale qui diffuse des scènes violentes (tortures, meurtres...). Il devient rapidement obsédé par ces images, au point de commencer à développer une sorte d'attirance sexuelle envers la technologie : on peut prendre l'exemple du magnétoscope et de la cassette qui palpite, mais la scène qui restera dans les mémoires est très certainement celle où le héros caresse sa télé de la même manière qu'il caresserait une femme, avant de plonger sa tête dans l'écran, comme si c'était une paire de seins. Aussi fascinant que dérangeant. Et cette phrase résume un peu tout le film en fait. Le personnage principal perd rapidement pied avec le réel, ce qui fait qu'on suit un genre de délire halluciné pendant une heure et demi, sans jamais savoir si on est dans un rêve, dans une émission de télé ou dans la réalité. La réalisation va bien évidemment renforcer ce sentiment, en proposant beaucoup de changement de décors d'un plan à l'autre ainsi que des mises en abyme régulières. Bien que le résultat soit assez obscur et se prête beaucoup à l'analyse, le fil conducteur du scénario reste toujours visible, prenant soin d'orienter le spectateur le plus perdu. Je ne pense pas que Vidéodrome soit un film qui se raconte, c'est un film à vivre. Cronenberg s’interroge sur le rapport au réel et expose les travers d'une démocratisation excessive des images. Il prolongera d'ailleurs sa réflexion dans eXistenZ, sorti quelques années plus tard.
J ai trouvé cette histoire, ces personnages fascinants, l histoire est plutôt plaisante. Mais les situations m ont paru trop éloignée de toute réalité pour me permettre une identification, une implication personnelle.
De plus, c est parfois pompeux, abscons et pas très intéressant. Probablement un film qui nécessite une explication de texte,qu il ne me manque pas de ne pas avoir. Pourtant, pour avoir regardé spider en version commentée, je sais que ses explications peuvent m'intéresser
Un trés grand film qui vas au dela des images , reflet de nos sociétés . Cronenberg à cette capacité à filmer sans imposer de jugement de valeur , le rythme est parfaitement maitrisé comme les acteurs . La musique colle parfaitement à l'ambiance . Un film d'anticipation qui prend tout son sens de nos jours , ou nous avons intégrer les nouvelles technologies à la chair et ce n'est pas finis , je pense que dans quelques années notre réalité aura dépassée celle de Cronenberg qui à accouché d'un film en avance sur son temps . Un 5/5 pour ce classique du cinema
Videodrome est le septième long-métrage du réalisateur canadien David Cronenberg. Loin du vulgaire film de série B avec lequel on pourrait le confondre, Videodrome livre une critique hallucinée du monde contemporain. Rien n’est jamais gratuit chez ce réalisateur qui aime à construire un univers fantasmé cohérent et en extirper une critique acerbe de nos déviances technologiques et sociales. Cronenberg tourne et retourne ici ses thèmes favoris : mutations organiques, violence et érotisme, contagion, ou encore, frontière entre réel et imaginaire. Tout cela concourt à faire de Videodrome un objet filmique déroutant, difficile à appréhender et quasiment prophétique. Culte, visionnaire, dérangeant, prophétique... Bref, je vous encourage à y jeter un œil sans plus attendre !
Horriblement fascinant. Malgré l’absence de réelle intrigue, la puissance de la mise en scène, des acteurs et de la musique nous transporte dans cette vision troublante de la folie. Rajoutez à cela d'inoubliables scènes hallucinantes dont seul Cronenberg à le secret.
Alors c'est pas vraiment que j'ai aimé mais j'ai trouvé ça plus intéressant que d'autres Cronenberg, c'est très conceptuel mais je dirais qu'au moins c'est pas trop clair, évident comme discours et c'est déjà ça. Alors toujours la mise-en-scène de Cronenberg avec laquelle j'ai du mal, qu'on soit d'accord c'est très bon car il obtient sur moi l'effet escompté et je me sens vraiment très mal à l'aise par moments avec ces grands-angles à tout va et ces ambiances claustro, mais en fait trop, dans le sens où je n'ai du coup aucune envie de continuer parce qu'il n'y a pas de fascination comme chez un Fincher (pour citer un mec avec un style très noir) en fait son mystère n'est pas fascinant il est oppressant et c'est avant tout ce qui me dérange. Voilà comprenez bien que je lui reconnais toutes ses qualités parce que c'est un bon metteur en scène juste que c'est pas mon truc. Après le film en lui-même arrive quand même à garder ma curiosité active tellement c'est du gros n'importe quoi, enfin toujours très maîtrisé mais je pense que c'est un film à voir une paire de fois avec déjà quelques bases sur le propos que tient Cronenberg sur la télévision parce qu'il y a des moments c'est quand même vachement hermétique. Bref un des films du réal que j'apprécie le plus sans pour autant être transcendé.
Videodrome, plus qu'un film d'horreur, est le symbole flamboyant de ces années Videoclub qui, hélas, ne reviendront plus. Ô comme je me souviens de cet épais boîtier plastique, sésame de tous les rêves et cauchemars du week-end allongés que nous étions sur un clic-clac déployé sur une moquette épaisse et emmitouflés sous une couette rassurante. La pré-adolescence de ce début des années 80 était délectable quand s'emparait de chacun d'entre nous ce sentiment particulier de s'être passé sous le manteau l'absinthe qui chavirerait nos sens jusqu'à la prochaine dose, le vendredi suivant. Et bien voilà, James Woods s'extrayant de cette masse floue et bleutée non pas de l'océan mais d'un vulgaire écran de télé, c'était la quintessence, l'un des emblèmes de cette époque bénie. Et au-delà du symbole, de l'affect qui s'y joue, des défauts de jeunesse ou du manque de moyens dont souffre le film aujourd'hui plus qu'hier, Videodrome reste une des dénonciations les plus frontales qui soient du poison mortel que peut constituer la télévision, des effets hallucinogènes qu'elle peut avoir sur ses sujets, comme la drogue dure, comme le gourou mal intentionné... On est qui plus est dans la plus pure mise en abyme du spectateur qui subit des images sans trop comprendre ce qui l'y fascine autant puisque James Woods c'est évidemment nous devant l'écran. Un personnage principal fasciné par un spectacle qui prend rapidement la forme d'un sabbat cruel comme dans Salo ou les 120 jours de Sodome. La grande époque, la très grande époque de Cronenberg où comment entre ses mains expertes le poste de télévision devient autel sacrificiel !
Une satyre qu'on pourrait qualifier de visionnaire puisque prenant pour cible une société inhibée par les nouveaux médias et le pouvoir que ceux ci exercent sur nous. Le film possède des qualités plastiques et scénaristiques indéniables. On retrouve bien la patte Cronenberg, tant dans l'aspect visuel que dans les effets spéciaux et l'utilisation de la bande son (à grand renfort de synthés bien comme il faut !) et cela nous permet de rester accrocher au film malgré l'évidente déstabilisation que celui ci procure. En effet, c'est un film ultra symbolique qu'il ne faut pas prendre au premier degré. Ça en est justement le propos, la question de la distanciation par rapport à la télévision est ici traitée de manière frontale et graphique et trouve en notre époque un écho retentissant.
Malgré tout, le film a vieilli et ne touche certainement plus le public comme il devrait le faire. Néanmoins, il réussi son entreprise avec brio, celle de mettre en garde contre les nouveaux moyens de communication et par la même les nouvelles technologies, à même d'entraîner des dérives irréversibles.
Niveau technique, le film s'en sort très bien, les effets spéciaux sont toujours aussi bon malgré les années et écoeurants à souhait ! Les acteurs sont plutôt convaincants, c'est dans l'écriture des personnages que j'ai eu plus de mal, les trouvant froids et ayant eu donc beaucoup de mal à m'y attacher, en particulier le personnage de James Wood. La bande son est prenante et la photographie magnifique et très soignée, comme toujours chez Cronenberg.
Un film à voir donc, en étant prêt aux plusieurs niveaux de lecture que celui ci propose !
L'un des premiers pavés du chemin de gloire de David Cronenberg, Videodrome est un film qui divise. Et tant mieux. Les meilleurs films sont ceux qui dérangent, qui font bouger les idées trop profondément ancrées pour ne rester que des idées. Videodrome est de ceux-là. Est-ce un film d'épouvante? Un thriller? Un thriller d'épouvante? Cronenberg joue avec les genres, et ce sera le plus en plus le cas dans ses productions à venir. Alors qu'il avait, à cette époque, le costume de maître de l'horreur, il souhaite étendre son champ de création. Videodrome flirte souvent avec le thriller. Videodrome c'est surtout le symptome d'une des obsessions du réalisateur: le rapport de l'homme à la machine. Il nous fait bien voir que le rapport peut facilement s'inverser et faire de l'homme l'objet et de l'objet l'homme. La machine, la télé précisément, peut nous aliéner jusqu'à la folie. Le contrôle est poussé à son paroxysme. Les vices qu'on a souvent profondément cachées en nous, s'expriment complètement à travers le virtuel: les conséquences apparaissent irréelles voire inexistantes, ce qui libère bien des pulsions. Tout est permis puisque rien n'est vrai. Tout est permis puisque je suis le seul à savoir ce que je me permets; personne ne me jugera. Sauf que pour Cronenberg, l'homme n'a pas les épaules pour supporter la force de ses pulsions et bien vite celles-ci le submergent, lui et sa raison. Cette même raison qui lui permettait de distinguer le vrai du faux se brise et laisse passer la confusion. Voilà des pistes de réflexion très intéressantes qui nous sont offertes par Videodrome. Cependant, on peut déplorer les quelques faux pas de jeunesse, dira-t-on, de Cronenberg; notamment sur le rythme du début, qui s'enlise dans un récit dont on a du mal à voir l'intérêt sur le coup. Restent le montage ciselé et taillé à la minute près, modèle d'efficacité et de clarté, que l'on retrouvera dans ses prochains films (notamment dans les Promesses de l'Ombre) , ainsi qu'une mise en scène très inventive et riche. Et bien sûr, le propos, idéalement mêlé à la tension et à la dimension divertissante du genre.
En 1982, David Cronenberg réalise ce thriller éprouvant sur les dangers de certains programmes TV ; ça sent par endroits le produit bricolé, mais plus de 30 ans après, on réalise à quel point le cinéaste était visionnaire sur l'émergence d'univers virtuels. Porté par un James Woods habité et quelques effets choc, le film inaugure l'obsession de Cronenberg pour le malsain et le nauséeux qu'il poussera au paroxysme dans ses films suivants.
Oeuvre avant-gardiste optant pour la prise de conscience trash, « Videodrome » contamine les esprits tel un virus pour nous désigner esclave d'une société éprise de l'audio-visuel. Cronenberg retranscrit sa pensée dans un monde démentiel où chacun acquiesce à se laisser corrompre par la vulgarité de l'image et de son contenu sans trouver de mal dans leurs actes. Théorie impensable et irrationnelle quand on y réfléchit, mais que s'y l'on analyse et approfondie, nous devient bien plus plausible et effrayante. Car oui, toute la manœuvre consiste à jouer sur notre peur, cette peur d'une société à la merci de la technologie qui trouverait logique et plaisant de regarder des émissions sado-masochistes à longueur de temps, de créer des boutiques équipées de téléviseurs pour abrutir au mieux les consommateurs, de ne trouver plus rien de scandaleux et de choquant dans une civilisation jouant sur ce même paradoxe. L'influence des technologies et de leurs impacts, Cronenberg l'avait déjà compris 30 ans plus tôt. Entre l'instinct grégaire d'une foule avançant tête baissée et des chefs d'états faisant avancer le monde sans penser au lendemain, la question primordiale à se poser est : Comment pourrions nous en arriver là ? Il est difficile à l'heure actuelle de s'imaginer vivre dans un tel monde, même si nous nous y rapprochons de plus en plus, peut-être qu'un jour la fiction dépassera la réalité et le monde s'inclinera devant elle. « Videodrome » nous éclair sur l'avenir en amenant un message pertinent et terrifiant - Une création visionnaire émanant d'un cinéma d'auteur a l'allure morbide, où Cronenberg expose son talent hors-pair pour la mise en scène et sa fascination pour la mutation de l'être humain. Intelligent, destructeur et futuriste, « Videodrome » s'impose donc indéniablement comme l'une des référence en terme de science-fiction. « Long live the new flesh ! » - Cronenberg avait décidément tout compris.
La rhétorique d'un film suffit elle à tout justifier ? (mal)Heureusement non, et Cronenberg en fait ici l'amer découverte. Car si Vidéodrome est une critique acerbe de la consommation télévisuelle de masse, le réalisateur se contente de recycler ses vieux trucs (Existenz, La mouche) et... c'est tout. Autrement, c'est franchement mauvais et on s'ennuie ferme. La fin arrive presque comme une délivrance !
Videodrome est tellement obscur que le propos en devient confus. Entre un personnage principal sans passion, une intrigue pas claire et un final chaotique, on ne saisit pas vraiment quel est le sens de tout ceci. Pourtant, certaines idées ne sont pas mauvaises. D’une part, il y a cette incertitude à propos de l’objet Videodrome. S’agit-il d’une émission, d’une cassette, d’une onde, d’une maladie ? Le doute est d’autant plus fort que l’œuvre porte le même nom. A côté de ça, les pistes de réflexions sont nombreuses : le traitement par le visionnage d’écrans, l’immortalité par la vidéo, la banalisation de la violence à la télévision, mais sans qu’aucune d’elle ne soit approfondie comme elles le méritent.
Pire, dès lors que commencent les hallucinations de Max , le spectateur ne peut plus que perdre le fil du récit. De là, le film perd toute cohérence, et son message devient indéchiffrable. C’est en même temps que les défauts du film deviennent évidents.
Dans le positif je noterai quand même le maquillage/les effets spéciaux du film plutôt visionnaire pour son époque !
Videodrome, un Cronenberg ravagé et insolite, bien foutu et porté par un James Woods en grande forme, la mise en scène est top, la réalisation idem et l'histoire est... voilà où ça bloque un peu, je m'attendais à mieux, plus fou et plus captivant surtout, j'ai pas été totalement pris dedans, c'est sympa, ça se regarde mais manquer un truc à mon gout, je sais pas quoi, un rythme plus survolté peut être, plus rapide qui ne nous lâche jamais, j'aurais voulu être sous tension, là c'est assez mou, surtout le début, ça prend vraiment beaucoup trop de temps avant de démarrer vraiment et une fois démarré c'est toujours pas ça. Bref à part ça y'a des effets spéciaux très funs, comme le coup du trou dans le ventre, le flingue accroché à la main et j'en passe, voilà esthétiquement c'est très très bon mais scénaristiquement il m'a manqué quelque chose.