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Estonius
3 338 abonnés
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3,5
Publiée le 15 novembre 2020
Drôle d'impression, esthétiquement le film est laid, pas entièrement, parce que quand même il y a Deborah Harry (la jolie chanteuse du groupe Blondie), mais les décors, les situations et même certains personnages. D'ailleurs c'est bizarre si les déformations charnelles de James Wood provoquent le dégout, il est tout de même symptomatique que le personnage du lunetier (qui entre parenthèse joue comme une patate) provoque une véritable répulsion. En fait nous avons là un VRAI film d'horreur, mais un film d'horreur intelligent. Film à messages ? Non car que serait-il ? Si le réalisateur est très critique envers la télévision, il n'est pas évident que le propos aille plus loin, Cronenberg parait en effet plutôt mal placé pour critiquer la violence et le sexe. Quant à l'amalgame hypocrite entre les deux domaines, on sait qu'il fait partie des arguments de comptoir… mais si certains le revendiquent et si la demande existe. Bref, si l'intention du film est de faire une critique de la télévision, il serait passé à côté du sujet, mais justement ce n'est pas cela, il s'agit plutôt d'un essai sur l'interaction entre le réel et le virtuel et là on est servi, jusqu'à plus soif. James Wood est très bon, Deborah Harry est craquante. Mais Cronenberg a fait bien mieux.
Pour ma part Cronenberg, c’est des hauts et des bas, autant il peut passionner, autant il peut aussi laisser totalement indiffèrent, "Videodrome" appartient à la première catégorie. C’est un film captivant et à travers une critique de la société, de la télévision, de ses frontières avec le réels, on va suivre la descente aux enfers d’un homme Max, un propriétaire d’une chaine allant du porno soft au hard. Le film est court et bien rythmé, il y a pas mal de rebondissement mais surtout c’est fascinant la façon dont les évènements vont toucher cet homme. On se demande toujours où est le vrai et où est le faux. C'est vraiment fascinant, intriguant et certaines scènes sont géniales. De plus James Wood est vraiment convainquant dans le rôle principal. Un film fantastique/"Horreur" intelligent, passionnant et captivant.
Un film d’horreur aux tons réalistes, mais aux allures spirituelles. Cronenberg réalise en 1983, le film qui avait prédit 15 ans en avance, la création d’internet, et qui avait même prédit l’impact majeur, que cette invention aurait dans notre monde contemporain. Effrayant et traumatisant, nauséeux et stimulant, Videodrome est un long métrages ultra explicite, mais qui reste ouvert à un grand public. James Woods joue bien, dans l’ensemble les interprétations sont très bonnes. Une histoire qui tient en quelques lignes : Le directeur d’une chaîne de télévision erotique, commence à adopter un comportement de plus en plus étrange, lorsque sa chaîne capte par hasard, un programme pirate où perversion et violence dominent. Un genre qui se rapproche plus de la science fiction, que du fantastique, des décors futuristes, et de spendides maquillages, pour ce magnifique film. Des répliques inoubliables : « Long live to the new flesh ». Un dénouement extraordinaire, mais qui pourra laisser certains dubitatifs. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
Combien de temps la petite lucarne va t'elle encore tenir victime de sa conception poubelle pendant que le sexe sado maso se contente pour l'instant d'être en démonstration sur VHS.
Les ondes violentes et perverses cathodiques du futur ne vont t'elles pas s'emparer un jour de nos esprits demandeurs de pulsions hallucinogènes?
C'est ce que semble dénoncer cette démente descente aux enfers hallucinatoire et répugnante réduisant en miettes la réalité libertine au départ presque acceptable d'un voyeur victime de l'expansion démesurée de son propre concept télévisuel dont il devient l'esclave.
Un opus irréel, d'une imagination extrême montrant dans des images phantasmatiques la quatrième dimension imaginaire d'un converti essuyant les plâtres d'une nouvelle télévision sans filet prédatrice d'un ensemble précédent débile et ronronnant.
Videodrome, un Cronenberg ravagé et insolite, bien foutu et porté par un James Woods en grande forme, la mise en scène est top, la réalisation idem et l'histoire est... voilà où ça bloque un peu, je m'attendais à mieux, plus fou et plus captivant surtout, j'ai pas été totalement pris dedans, c'est sympa, ça se regarde mais manquer un truc à mon gout, je sais pas quoi, un rythme plus survolté peut être, plus rapide qui ne nous lâche jamais, j'aurais voulu être sous tension, là c'est assez mou, surtout le début, ça prend vraiment beaucoup trop de temps avant de démarrer vraiment et une fois démarré c'est toujours pas ça. Bref à part ça y'a des effets spéciaux très funs, comme le coup du trou dans le ventre, le flingue accroché à la main et j'en passe, voilà esthétiquement c'est très très bon mais scénaristiquement il m'a manqué quelque chose.
Confus du début à la fin, j’ai pas mal peiné pour arriver à entrer dans l’univers du talentueux Cronenberg. James Woods est assez froid et la musique de Shore envahissante. On est pas sur le meilleur Cronenberg mais les effets de Rick Baker sont eux excellents.
Horriblement fascinant. Malgré l’absence de réelle intrigue, la puissance de la mise en scène, des acteurs et de la musique nous transporte dans cette vision troublante de la folie. Rajoutez à cela d'inoubliables scènes hallucinantes dont seul Cronenberg à le secret.
Une satyre qu'on pourrait qualifier de visionnaire puisque prenant pour cible une société inhibée par les nouveaux médias et le pouvoir que ceux ci exercent sur nous. Le film possède des qualités plastiques et scénaristiques indéniables. On retrouve bien la patte Cronenberg, tant dans l'aspect visuel que dans les effets spéciaux et l'utilisation de la bande son (à grand renfort de synthés bien comme il faut !) et cela nous permet de rester accrocher au film malgré l'évidente déstabilisation que celui ci procure. En effet, c'est un film ultra symbolique qu'il ne faut pas prendre au premier degré. Ça en est justement le propos, la question de la distanciation par rapport à la télévision est ici traitée de manière frontale et graphique et trouve en notre époque un écho retentissant.
Malgré tout, le film a vieilli et ne touche certainement plus le public comme il devrait le faire. Néanmoins, il réussi son entreprise avec brio, celle de mettre en garde contre les nouveaux moyens de communication et par la même les nouvelles technologies, à même d'entraîner des dérives irréversibles.
Niveau technique, le film s'en sort très bien, les effets spéciaux sont toujours aussi bon malgré les années et écoeurants à souhait ! Les acteurs sont plutôt convaincants, c'est dans l'écriture des personnages que j'ai eu plus de mal, les trouvant froids et ayant eu donc beaucoup de mal à m'y attacher, en particulier le personnage de James Wood. La bande son est prenante et la photographie magnifique et très soignée, comme toujours chez Cronenberg.
Un film à voir donc, en étant prêt aux plusieurs niveaux de lecture que celui ci propose !
Particulier, parfois assez étrange et violent mais extrêmement riche, ce film ne ressemble a aucun autre. C'est un chef d'oeuvre à l'esthétique unique que seul les personnes ayant une certaine sensibilité aimeront. Disons qu'il faut être un peu déterminé et appliqué pour ne pas passé a côté mais le voyage en vaux largement la peine. La thématique et le message sont percutant et au combien visionnaires. On se perd dans ce cauchemar parfois confus mais toujours percutant, et on en sort décoiffé.
Les films zarbis soient ça passe soient ça casse, celui-ci m'a plu ; David Cronenberg a su créer un univers très étrange, inquiétant, angoissant, glauque, malsain ... (prenez le dictionnaire des synonymes, je vais pas me répéter 30 fois). La fin nous laisse assez perplexe mais on plonge totalement dans Vidéodrome et on se laisse emporter par le mystère de cette chaîne de télévision pirate qui intrigue un excellent James Woods. Vidéodrome est sans doute la meilleure et la plus intéressante des réalisations de David Cronenberg, je l'ai revu et ce Videodrome reste autant fascinant sauf que de nos jours se serait plutôt d'Internet dont il serait question et moins de la télévision.
Un film 100% Cronenberg. Mais hormis la critique virulente qu'il donne sur la violence et le sexe à la télévision, et plus simplement de la puissance des images à la télévision, le film, peut-être à cause de son ancienneté, ne m'a pas fait décoller de mon siège.
Incroyable tous les sujets que Cronenberg arrive à traiter dans un même film (causant un gros mal de tête à la fin du visionnage) : évolution des médias, télévision qui change le spectateur, représentation de la violence et de la sexualité aux USA... Un film qui fait toujours écho aujourd'hui et qui à influencé un grand nombre de films. Bien-sur il y'a le côté sexuel et gore propre à Cronenberg pas toujours évident à supporter mais vous passerez vraiment à côté d'un ofni rare. Vraiment géant.
Le seul film de Cronenberg que j’ai vu jusqu’à présent est Cosmopolis. J’avais aimé, même si je sais que ce n’était pas représentatif de ce que j’appellerais le « vieux » Cronenberg. Vidéodrome est un film jouissif, c’est ça qui est bon. C’est un mélange entre un thriller, un film expérimental érotique et un pamphlet anti-télévision (ce qui me plaît je dois le reconnaître). Jouissif parce qu’il sait très bien mettre en scène le malaise, comme au début où Max et sa copine se font du bien, ça met mal à l’aise. L’intrigue est vraiment plaisante à suivre et ce qui est formidable c’est qu’à un moment on se demande si on n’est pas en train d’halluciner complètement ce qu’on voit, on est comme le héros perdu entre la réalité et le monde télévisuel. J’aime beaucoup cette obsession qu’il a de la transformation du corps (littérale), cela donne lieu à des images justes magnifiques spoiler: (le « ventre-vagin », la main-flingue ou encore le corps rentrant dans l’écran de télé la tête la première) . C’est vraiment de la bonne mise en scène. J’aime ces films totalement barrés, ces thématiques freudiennes vraiment fascinantes. Et la fin, l’idée de mise en abîme, je trouve ça très intelligent, ça fait peut-être encore plus d’effet quand on regarde le film sur une télé. J’ai hâte de voir La Mouche (entre autres). Vraiment un bon film, assez gore et jouissif.