Des terroristes piègent deux plateformes pétrolières en Mer du Nord, et réclament une juteuse rançon. Sans quoi il feront tout sauter, créant un désastre écologique et économique. Heureusement, un certain ffolkes, commando privé, avait justement établi une stratégie au cas où cette situation se produirait. Notre homme n'a que quelques heures pour monter une opération de choc...
On sent immédiatement avec "North Sea Hijack" un manque d'ambition et/ou de moyen. Il y a peu d'action et la mise en scène demeure plate. L'écriture ne se foule pas trop non plus. Par exemple, il ne sera jamais expliqué quel est l'échappatoire des terroristes en cas de succès. Tandis que notre héros a toujours le moyen de rabattre le caquet à tout le monde en deux répliques, qu'il s'agisse d'un amiral, de commandos... ou de la Première Ministre !
Néanmoins, face à un Anthony Perkins qui cabotine en méchant impitoyable, on peut compter sur Roger Moore. D'une part car le personnage de ffolkes, clairement la meilleure idée du film, est diablement excentrique. Ouvertement misogyne, alcoolique, amateur de chats, fin stratège, et arrogant.
Roger Moore semble prendre beaucoup de plaisir à incarner ce protagoniste qui devait le changer de ses rôles de dandy. Son interprétation en retenue et malice est en tout cas l'intérêt principal du film, parvenant à rendre assez drôles des répliques qui auraient pu tomber à plat ou mal vieillir.
Les bondophiles auront par ailleurs repéré la présence de David "Felix Leiter" Hedison, qui avait déjà joué aux côté de Moore dans "Live and Let Die". Il ne le sait pas encore, mais il n'en aura pas fini, ni de la franchise James Bond, ni de jouer avec Roger Moore !
Je noterai aussi le dernier acte. Bien qu'un peu rapide, il propose tout de même de la tension et des rebondissements.