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AMCHI
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3,5
Publiée le 8 novembre 2011
Hardy Krüger avait refusé de toucher un cachet pour incarner Alfred Stanke cette homme profondément humain (dans le bon sens du terme bien sur) et cela se ressent tout au long du film à tel point que la 2ème partie de Le Franciscain de Bourges (environ quand la 1ère heure est terminée) est tellement sobre qu'il en perd de son impact. Le début est fort notamment avec la torture des frères Todelano et Hardy Krüger est parfait dans le rôle de cet homme courageux. Un beau film et bon film français auquel il manque sans doute la touche pour en faire un chef-d'oeuvre car l'histoire avait tout pour en faire un.
Claude Autant-Lara signe ici un drame de guerre très intéressant sur une figure historique peu connue : un infirmier militaire de l'armée allemande, moine franciscain, tout sauf partisan des idées nazies, qui va soigner deux jeunes Résistants français capturés par la Gestapo de Bourgesspoiler: et même aider à les faire s'évader . Une belle petite réussite que ce film aujourd'hui franchement méconnu (à quand remonte la dernière diffusion TV ? Il me semble qu'autrefois, on le voyait bien plus régulièrement...), interprété par un Hardy Krüger qui aura rarement été aussi convaincant qu'ici.
« Le franciscain de Bourges » est fondé sur une histoire vraie et adapté du roman de Marc Toledano, un des protagoniste torturé par la gestapo (interprété avec justesse par de Jean-Pierre Dorat). Sensible, Hardy Krüger a refusé tout cachet pour interpréter le rôle titre. Autant-Lara, refusant de tomber dans le pathos, réalise un film sec et souvent austère, sans doute le ton qu’il convient, avec une mise en scène très sobre. Si la plupart des acteurs sont excellents, Hardy Krüger en fait parfois un peu trop et la musique inutile dans certaines scènes devient assommante. L’absence de lyrisme, sans doute un choix pertinent, laisse toutefois le spectateur à distance, même si le côté humanisme du sujet ne peut qu’emporter l’adhésion. Si pour une fois Autant-Lara a rangé sa misanthropie, il n’est pas certain qu’avec Jean Aurenche et Pierre Bost, ils forment le meilleur trio pour porter à l’écran ce roman. Mais ils ont eu le courage de le faire sans jamais tomber dans la haine facile séparant bien la gestapo et les SS avec le terrible Basedow (Reinhard Kolldehoff) de la Wehrmacht, représentée par l’intègre mais discipliné Major Schlein (Karl Schönböck) spoiler: qui obtint l’acquittement de Marc Toledano . Le sublime plan final sur le regard d’Albert scrutant le ciel en quête de réponse montre quel film aurait put être réalisé avec davantage d’ambition
Insuffisamment joué pour les acteurs secondaires. "Alfred" aurait pu être un personnage attachant, son acteur joue bien. Mais le film est tourné en version très classique et en dehors d'un interrogatoire au début du film, il n'y a pas de réelle tension ni de gros malheur sur les bras d'Alfred que pourrait vivre le spectateur. Ce n'est pas une excellente adaptation, pour moi. La guerre est à peine palpable. Je dis à peine car il n'y a que la scène finale qui en donne un petit aspect inachevé.
L'histoire vraie de ce long métrage pouvait, a priori, véhiculer au spectateur ce qu'il faut de tension et d'émotion. Malheureusement, si la prestation d' Hardy Krüger donne toute sa saveur au film, une mise en scène trop classique et des seconds rôles médiocres entâchent une oeuvre qui auraient pu marquer les esprits.
Il est difficile de croire par moments que l'histoire du franciscain de Bourges est une histoire vraie tant l'adaptation qu'en ont faite les auteurs semble peu réaliste, tellement maladroite et manichéenne. Autant-Lara se prête à l'hagiographie d'un humble soldat allemand, infirmier et prêtre (c'est à dire qu'il soigne les plaies du corps comme celles de l'âme) toujours soucieux de consoler et de sauver -dans le pire des cas: spirituellement- spoiler: des condamnés ou des prisonniers torturés par ses compatriotes nazis.
Je n'ironiserai pas parce que le propos est généreux et l'époque douloureuse, mais il faut reconnaître qu'Hardy Kruger, dans ce rôle angélique, ne parvient jamais à transcender la foi qui habite son personnage et que le désespoir né des évènements cruels de la guerre fait par instant vaciller. Pire, la mise en scène d' Autant-Lara, si peu subtile et personnelle qu'elle soit, si distante des nécessités du sujet et de sa gravité, ne permet pas non plus de restituer la férocité nazie spoiler: (notamment à travers des scènes de torture volontairement ou pas edulcorées) ou l'émotion dramatique attachée aux victimes. Mal dirigés, les comédiens sont par conséquent plutôt mauvais.
Plus encore qu'un film,un témoignage poignant d'une époque révolue et pas si lointaine. Un film courageux n'ayant peur de rien et surtout pas du ridicule comme pourrait le paraître à certains moments le franciscain. Il peut être vu par tous mais ceux qui croient au Dieu des chrétiens, celui du frère Alfred Stanke, en sortiront bouleversés. Il fallait un grand cinéaste pour oser un tel film, indispensable puisque concernant chacun de ceux qui auraient pu vivre en France occupée entre 1940 et 1945 et ce fut Autant-Lara qui le fit . L'auteur de ''Douce' et des ''lettres d'amour' y a mis tout son talent, tout en restant le plus fidèle possible aux événements relatés dans un livre, par Marc Toledano lui même. Ce fut le rôle de sa vie pour Hardy Krüger et un rôle unique comme cela, tenu de cette manière, suffit à remplir une vie de comédien. Un seul mot:''bravo''. Question art cinématographique, il y aurait beaucoup à dire mais derrière un tel sujet le propos serait déplacé . Il y a malgré tout quelques grands moments de pur cinéma, la plupart liés à des gros plans sur Alfred mais d'autres aussi comme le dossier dans l'âtre enflammé qui réduit en cendres les menaces de mort. A ce propos, je crois que c'est la seule apparition au cinéma de cette magnifique comédienne de théatre et de radio qu'était Beatrix Dussane. Le DVD est sorti récemment, il fait partie des films à montrer aux nouvelles générations, et constitue un des fleurons de la centaine de films historiques, si utiles pour la réflexion sur les comportements humains, en groupes organisés mais surtout individuels
Histoire vraie de Alfred Snake, le Franciscain de Bourges est un bon film historique. Un rythme bien posé qui nous permet de nous montrer la talent de l'acteur Hardy Kruger en Franciscain de Bourges. Bon film
La réalisation de Claude Autant Lara reste assez ordinaire et il doit une fière chandelle à Hardy Kruger qui donne au film sa valeur, une magnifique prestation brillante et attachante.
A ma hyper grande honte, je ne connaissais pas l'histoire de ce personnage incroyable par son profond humanisme qui donne son surnom au film. Ce qui fait je m'attendais à une autre fin. Enfin il y a largement matière avec cela à faire une oeuvre forte et cela ne manque pas lors des scènes de torture au début du film. La tension qui en ressort arrive à se maintenir dans la première moitié. Mais l'émotion vient très principalement de l'interprétation sensible d'Hardy Krüger que l'on sent réellement sincère et beaucoup moins d'une mise en scène hélàs trop souvent classique à laquelle quelques moments de lyrisme n'auraient pas fait de mal. C'est surtout d'ailleurs visible dans la seconde partie. Mais un sujet fort et une belle interprétation peuvent parfois suffir, "Le Franciscain de Bourges" est là pour le prouver.
Excellent film sur la résistance avec un Hardy Kruger convaincant dans le rôle du franciscain. Ce film, basé sur des faits authentiques, montre, sous un vrai jour, les tortures de la Gestapo. A voir et à revoir. Malheureusement, cette œuvre est un peu passée aux oubliettes mais devrait être diffusé dans les écoles au titre du devoir de mémoire tant exalté par nos dirigeants.
Un sujet fort, une histoire passionnante, malheureusement desservis par une réalisation sans inspiration et sans aspérité qui donne au film des allures de téléfilm. Les interprétations sont inégales, le bon côtoie le moins bon, et ce qui aurait pu donner un très grand film accouche d'un film un peu plus que correct, Néanmoins, il y a des scènes clairement émouvantes, voire poignantes, qui laissent un fort souvenir et emportent finalement l'adhésion.
Un DVD vient de sortir, voir sur le site Gaumont , collection Gaumont à la demande...
Vu Le Franciscain de Bourges (1967) Un film de Claude Autant-Lara. Métrage intéressant sur un fait véritableICI.
Le film est cohérent avec le propos tout le long de l'histoire , mais Hardy Kruger est la personnalité centrale autour de quoi tout tourne. Son action donne tous son sens au film et son humanité est une leçon de vie. Le réalisateur parait s'effacer derrière l'acteur et lui prête toute son attention. C'est efficace même si c'est un poil en manque d'ambition visuelle. La dernière scène, le départ, est très bien filmé et superbement narré. Un film de bonne qualité que je suis content d'avoir. Qualité d'images satisfaisante
Le meilleur film de Claude Autant-Lara après 1960 et probablement le chef d'oeuvre de sa fin de carrière. Le film magnifique conte le parcours véridique d'un soldat allemand officiant comme infirmier dans une prison où sont régulièrement amené des personnes ayant passé préalablement dans les mains de la Gestapo;, ce soldat infirmier est par ailleurs franciscain, d'où le titre du film tiré d'un ouvrage de Marc Toledano, un des protagonistes de cette histoire réelle. Dans ce film, Autant-Lara et ses scénaristes Jean Aurenche et Pierre Bost pose la question: comment conserver son humanité dans un monde complètement inhumain ? Hardy Krüger campe avec grand talent le soldat (on dit qu'il n'accepta pas de salaire pour ce rôle). Un film qui mériterait une édition en DVD d'urgence.
Un film superbe, d'une grande sobriété dans la mise en scène mais immense dans son propos. Hardy Kruger y incarne à la perfection ce moine-soldat qui apporte un peu de réconfort et d'humanité au cœur même de l'enfer.