Le DTV arnaque de la filmographie de Seagal, vu qu’il n’apparait que quelques minutes à la fin, et franchement pour pas grand-chose vu que la fin est consternante à bien des égards.
Clementine est un métrage que j’avais soigneusement évité du fait de sa réputation de médiocrité absolue, même au sein de la filmo plus qu’inégale de Seagal. Mais bon, il faut bien un jour se confronter soi-même aux réalités. Et c’est vrai que ce film est une plaie ambulante.
Déjà, je me demande où est l’action ? On a en tout trois scènes de bastons, dont deux bien bâclées au début et à la fin. La seule à peu près récupérable est celle du milieu, mais c’est tout de même très mal filmé, et on doit bien avoir mieux dans 80 pourcent des films du genre. Autant dire que pour un film d’arts martiaux affichant bien grand Seagal, c’est ridicule. Mais que voit-on alors ? Et bien la vie de famille du héros ! Il s’amuse avec sa fille, et surtout, ça pleure énormément. La mère, la fille, le père, j’ai failli imaginer que Seagal allait lui aussi pleurnicher. La tendance outrageusement lacrymale de ce film est hallucinante. C’est tellement insistant que ça en devient absolument ridicule. Surtout dans la deuxième partie. Bon, ok, le cinéma asiatique a tendance à être un peu plus démonstratif, mais là faut pas abuser. Ainsi vous verrez parfois pendant plusieurs minutes des personnages pleurer dans leur coin. Bref, tout ça pour dire qu’on s’ennuie horriblement pris dans une histoire ridicule qui se conclue de la pire des façons.
Le casting est emmené par un acteur coréen : Dong-jun Lee. Pas foncièrement mauvais, assez bon athlète même si on ne le verra presque pas à l’œuvre, il parvient cependant à peine à sauver de l’inanité son rôle. Il ne surjoue pas, c’est déjà ça, mais on croit difficilement au personnage qu’il incarne, pris la plupart du temps dans des situations d’une rare niaiserie. Autour de lui c’est surjeu à tous les étages en revanche, surtout la gamine, terriblement insupportable, pas aider par des répliques d’un minimalisme confondant. Et puis il y a Seagal. Je serai bref : il est ici en vacance. Presque pas présent, il est totalement sur une autre planète. Ne regardez pas ce film si vous êtes fan.
Quant à la forme, je ne vois pas trop ce que je peux dire. Si la musique très présente et souvent très pompeuse (surtout lorsqu’il s’agit de surligner les moments lacrymaux) n’est pas trop désagréable, et surtout laisse penser qu’on est dans un film plus que dans un DTV, en revanche l’image est médiocre. Aucune recherche, une mise en scène patraque (surtout pour les scènes d’action), des décors consternants, je ne vois pas trop ce que l’on peut récupérer dans ce marasme. Un ou deux ralentis peut-être.
Non, je dois être franc, Clementine n’a pas volé sa réputation de métrage pathétique. C’est très mauvais, et en plus ennuyant au possible. On ne peut même pas se moquer de ce bon vieux Seagal tellement il apparait peu. 0.5