septiemeartetdemi.com - The Holiday est une romance. C'est un jeu de "quit ou double" qui se donne un bon paquet de cartes gagnantes : Kate Winslet, Cameron Diaz, Jude Law, Jack Black, Hans Zimmer, le tout aux mains d'une réalisatrice à l'expérience jeune mais habituée du genre. Quels que soient les risques de l'abus de confiance en tellement d'as en leur domaine, la partie était gagnée d'avance, et c'est avec plaisir qu'on découvrira qu'il s'agit en plus d'une belle victoire.
Il ne faut pas attendre du scénario qu'il sorte des gonds de ses standards, mais il fait montre d'une harmonie simple présentant la particularité de ne pas balayer un ensemble ni de se montrer perfectionniste : l'histoire couvre des recoins, si bien que beaucoup de ses possibilités sont utilisées, même si c'est sans fignolage ; après tout, cent-quarante minutes, c'est déjà un bon métrage. Le reproche qui peut naître de ce traitement, toutefois, est celui qu'on peut porter aux deux couples (Black Winslet et Diaz Law) ; malgré les acteurs qui sont de toute évidence choisis avant tout pour leur personnalité, les protagonistes, bizarrement, ressemblent beaucoup les uns aux autres, et "fadifient" les interpréteurs, qu'on ne peut plus alors séparer que par leur décor, somme toute graphiques et simples, stéréotypiques même (la comparaison du milieu américain avec le milieu britannique est un concept purement anglophone).
Mais, plus qu'un film romantique, c'est un film d'amour : amical, fratrial, filial, couplaire, anonyme, avoué, caché, assumé, honteux. Et cette diversité couronnée de succès par des moyens divers (musique, jeu d'acteurs, situations...) participe de beaucoup à son score.