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stans007
23 abonnés
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1,5
Publiée le 30 juin 2022
Film expérimental( ?) d’un profond ennui décrivant dans un silence de sépulture celui d’un hôtel pour personnes défavorisées de New-York, à l’aide d’interminables plans fixes puis d’incessants travellings. Chantal Ackerman ne pouvait que mieux faire par la suite.
Pas de générique. Pas de récit. Pas de bande-son... Et pourtant, Chantal Akerman parvient à nous captiver de la première à la dernière minute. Hôtel Monterey a le mérite d'être une première oeuvre humble et courageuse, dépourvue d'artifices, une oeuvre qui permet au spectateur d'aspirer à une totale liberté. Ici, la matière filmique est faussement autiste tant l'expérimentation est ambitieuse ( longs plans fixes, travellings sobres...). Le discours est celui de la mise en scène d'une Akerman encore jeune, qui cherche son style et sa conception du cinéma ( elle est alors âgé de 23 ans ). Car il s'agit bien de cinéma, d'un réalisme poussé à bout, d'une photogénie du septième Art. Il est certain que ce film est un défi pour le spectateur, mais il lui permet également de faire le vide dans sa tête et de ne plus réfléchir. A contrario, il peut se révéler très intéressant pour le spectateur le plus rigoureux..." Le désert est le meilleur des labyrinthes " disait Borges. En effet, c'est parfois du vide que naît la complexité du réel. Sidérant.