Dans la série des Die Hard (première trilogie du moins), il manquait à mes critiques ce second opus, qui s’avère être le moins bon des trois premiers, certes, mais qui est tout de même d’un excellent niveau, et cela malgré le passage de relai à Renny Harlin.
Coté casting ce film propose toujours du lourd. Willis reprend son rôle avec jubilation, et s’amuse vraiment avec son personnage, qui reste quand même un des héros légendaire du cinéma d’action. Il mène la danse parfaitement, jongle toujours entre scènes musclées et humour bad-ass. A ses cotés on retrouve avec plaisir Bonnie Bedelia, même si elle fait un peu de la figuration. Les bonnes surprises viennent surtout des méchants, avec un William Sadler mémorable, un Franco Nero un peu sous-utilisé, et quelques seconds couteaux qui proposent quelques scènes anthologiques (le combat avec John Amos). Sinon du coté des gentils, dans les seconds rôles on retrouve toujours des personnages un peu béta ou incompétents, joués par des acteurs à la hauteur, à l’image de Dennis Franz.
Le scénario marche comme sur des roulettes. Le rythme est endiablé, les scènes d’action nombreuses et impressionnantes (parfois un poil excessive, mais bon c’est le jeu), l’histoire tient la route, même si la recette est moins originale ici, et, contrairement au 3, ressemble un peu à un Piège de cristal dans les airs ! L’atmosphère de Noël est par ailleurs un vrai plus, avec une ambiance qui, je ne sais pourquoi, me plonge, après toutes ces années, dans une certaine mélancolie.
Harlin livre une excellente mise en scène. C’est là où l’on s’aperçoit qu’il vaut bien plus que ce qu’il a offert dans certains produits bas de gamme ces dernières années. Il offre un beau pastiche de McTiernan, et en tout les cas réutilise avec beaucoup d’intelligence son style pour conserver une réelle continuité avec son œuvre, et cela ce voit surtout dans les scènes d’action, d’une lisibilité rare. La photographie et les décors sont eux aussi très convaincants. Néanmoins ce sont peut-être les plus impersonnels des trois premiers films. Piège de cristal atteignait le summum en la matière, Une journée en enfer proposait des lieux surprenants et spéciaux (notamment le tunnel en construction…), tandis que là c’est plus classique. Pour les scènes d’action je n’y reviens pas. Effets pyrotechniques hallucinants, cascades mémorables, fusillades anthologiques, on reste dans ce qui c’est probablement fait de mieux en la matière dans les années 90 (qu'inaugurait très bien ce Die Hard 2), et ce qui reste le plus jouissif aujourd’hui pour l’amateur d’action. Je peux dire que ca n'a pris une ride de surcroit. Enfin, la bande son est elle aussi sympathique. Néanmoins celle du 3ème Die Hard a plus d’allure, et s’ancre bien mieux dans la tête.
Au final, voilà un autre classique du cinéma d’action, qui, au revisionnage (et oui, je l’ai bien vu une dizaine de fois) reste toujours aussi prenant. C’est du très lourd, et franchement, c’est vrai que les années 90 ont quand même offert des métrages mémorables dans le registre de l’action. Indispensable pour ceux qui détestent tenir en place dans un film !