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Estonius
3 335 abonnés
5 452 critiques
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3,0
Publiée le 11 janvier 2018
Le scénario est alambiqué mais on peut l'accepter, même si son déroulé reste prévisible dans ses grandes lignes, ce n'est d'ailleurs qu'un prétexte permettant de voir évoluer le personnage de Galia. Tel quel c'est donc intéressant d'autant que Mireille Darc éclaire tout le film de sa présence lumineuse malgré quelques petites défaillances d'interprétation. Le film lui-même est relativement bien réalisé mais comporte quelques faiblesses notamment une grosse longueur "vénitienne" et quelques lourdeurs (la partouze avec Chaumette)
A travers Galia, Georges Lautner expérimente un nouveau genre entre la nouvelle vague bidon et le giallo érotico-thriller..... le résultat est confondant de naïveté et d'incohérence mais on passe un bon moment en visionnant les images de Venise et Paris en 65 et aussi pour les trois comédiens qui ont l'air d'y croire un peu... en tout cas quelle belle époque où on vit à Paris dans un duplex en étant étalagiste, où les clés sont sous le paillasson, où on couche en un regard... on sent la volonté de dynamiter les conventions mais elles étaient déjà bien fissurées.........
J'aime bien, voir même carrément des fois j'adore, Georges Lautner quand il réalisait des comédies, dont certaines sont de véritables joyaux. Mais beaucoup moins quand il se tournait vers d'autres registres comme le film policier ou le drame, si on fait exception du très bon et injustement méconnu "Le Septième Juré". "Galia" est un drame, "Galia" est un portrait de femme libre et indépendante mais qui va se laisser prendre au piège de l'amour. Mireille Darc a un jeu inégal mais parvient à insuffler une fraîcheur qu'on ne trouvait que dans les années 60 et préfigurera l'audace de la décennie suivante. Venantino Venantini incarne un personnage beaucoup plus complexe qu'il n'en a l'air. Un sujet, qui aurait été parfait pour par exemple un François Truffaut, s'avère décevant dans les mains de Lautner qui ne parvient pas à insuffler de véritable émotion et de véritable fluidité dans sa mise en scène. Et quand il s'essaye à l'ambition, ça tombe à plat ; à l'image de la séquence du cauchemar qui tombe dans le ridicule. Pour résumé, du potentiel, de l'ambition mais une oeuvre bancale et plate...
Un Lautner qui n’a rien à voie avec ses parodies de polars et de films d’espionnage habituels. Le film a fait scandale à l’époque de sa sortie, à la fin des années 60, à cause du rôle tenu par Mireille Darc, celui d’une jeune femme libérée, avec argent, amants, fréquentant des endroits à la mode à Paris. Avec l’œil d’aujourd’hui, ça paraît terriblement stéréotypé, mais là où ça devient très intéressant, c’est que l’intrigue transforme toute cette convention en quelque chose de beaucoup plus trouble et totalement inattendu, aussi bien dans son coté sentimental que policier. Et au final « Galia » semble le récit de l’initiation d’une jeune écervelé transformée en femme.
Dans son rôle de femme libérée, MD est parfaite. Rajoutez à cela une intrigue malicieuse quoiqu'un peu tordue: cette femme semblant fragile mais qui au final va se révéler d'une jalousie tenace jusqu'à mettre en péril l'amour interdit qui était né entre les amants.
Galia sauve une inconnue de la noyade et s'éprend de l'homme pour lequel, ou à cause duquel, cette dernière a tenté de se suicider. Mireille Darc incarne une jeune femme moderne revendiquant son indépendance et sa liberté sexuelle jusqu'à ce qu'elle trouve son "maître" en la personne d'un latin lover viril auquel Venantino Venantini prête ses traits. Tournant le dos à la comédie, Georges Lautner réalise un drame sentimental anecdotique et sans grande personnalité. Un temps, la volage Galia semble vouloir se référer à l'anticoformisme de la scandaleuse Dominique de Clouzot (Bardot dans "La vérité") tandis que la part de fantaisie du personnage de Mireille Darc rappelle, par moments, les héroines de Michel Deville. Malgré ces influences, on est quand même plus proche des superficielles "vadimeries" -sans les affèteries- et de ces bluettes impudiques mais faussement impertinente mâtinées de psychologie et d'érotisme. Lautner filme avec générosité sa sensuelle égérie, mais l'histoire de coeur de Galia -et Galia elle-même- est dépourvue de sensibilité. Pourtant, Mireille Darc affiche une belle présence par sa légèreté et sa spontanéité. En face d'elle, Venantini, dans le rôle de l'amant macho et trouble -et de faire-valoir- manque visiblement d'inspiration dramatique.
J'avais apprécié ce film à sa sortie et avec le recul,on peut noter que cette femme " libérée " était une nouveauté,2 ans avant 1968. Par ailleurs,pour les amateurs de Venise,il y a des passages symboliques. Enfin,Mireille Darc a tourné dans d'autres films de Lautner , mais des personnages plus légers, en fonction du scénario.
Galia c'est Darc. Le portrait d'une femme libre, belle, mutine, ne dépendant de rien ni personne. Vivant d'amour libre, attachée à son indépendance financière, et suffisamment forte pour porter secours à toutes les névroses du monde. Elle n'imaginait certainement pas, et nous non plus, qu'elle puisse tomber amoureuse à son tour, et vivre une passion dévorante et destructrice avec un homme au caractère fade et sans saveur... Je ne puis croire à cette histoire d'amour destructrice tant le personnage de Venantini manque véritablement de charisme, de force et de moralité. Le film fit scandale à sa sortie et Mireille Darc gagna en popularité auprès d'une jeunesse désireuse de liberté.