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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 octobre 2007
Plus proche du polar familial que du film de conflit intergénérationel, "Nos retrouvailles" lorgne résolument du côté de Beauvois (La raison du plus faible) ou encore Pierre Jolivet (Fred). Le propos, débarassé de tout artifice, se concentre sur les rapports entre les deux personnages dont le lien sanguin permet de renforcer la dramaturgie sans confiner à l'éloge du cercle familial. Le sang ici coule autant que la téquilla qui embrouille les têtes déjà passablement amochées par une existence où le marasme règne en maître. Les corps ne sont plus que des instruments disloqués que ne maîtrisent plus les têtes. Le cinéaste réussit une oeuvre forte sans chercher à émouvoir. Il est soutenu pour cela par un duo d'acteurs très inspirés. Un film qui mériterait plus que la quasi confidentialité dans laquelle il est sorti.
Vraiment bien ! Mèlange de façon originale une histoire d’amour entre un père et son fils et une histoire de polar. La séquence finale mèle les deux de façon impressionnante et vraiment marquante. Suis sorti vraiment touché par ces personnages et cette histoire.
Un film doublement mensonger à mon sens puisque le sujet dont il se réclame -les retrouvailles d'un fils et d'un père- est à peine évoqué au profit d'une histoire de braquage dont on se fiche pas mal, et aussi parce qu'il annonce à l'affiche Marie Denarnaud, une des meilleures actrices françaises, et qu'on ne la voit qu'à la 54ème minute (j'ai compté), qu'elle doit avoir en tout et pour tout 3 plans et deux phrases à prononcer...Le réalisateur a une comédienne de ce niveau dans son casting et il lui donne si peu à jouer, navrant...Je me disais bien en y allant qu'il allait falloir supporter Jacques Gamblin pour voir Marie, et comme d'hab', il en fait soit trop, soit pas assez. Pour le reste, c'est fou comme ce film part en vrille,le scénario dévie complètement de son sujet et nous perd avec. Il y a juste à sauver de superbes plans du périph', un générique de début pas mal fichu, une B.O pas trop mal et le visage de Marie dont on se demande bien ce qu'elle fait là. Pas bon du tout.
Quel ennui!!! On a du mal a rentrer dans ce film. Les personnages ne sont en rien attachants, l'histoire reste secondaire (de toute façon elle n'est pas très passionnante), ce qu'a voulu nous montrer le réalisateur est la confrontation père/fils. Mais jamais le film ne prend. L'avalanche de gros plans (arrêter c'est trop laid) étouffe. Vite, de l'air.
Super film ! vraiment intense ! La belle histoire d’un fils qui va s'affranchir de son père et grandir, sur fond de polar. Beaucoup d’émotions, de suspense, d’incertitude. Le tout filmé avec un talent étonnant pour un 1er film, et des comédiens très justes. Un film qui ne laisse pas indifférent, et donne envie d’en discuter en sortant, on y repense pendant plusieurs jours, c’est si rare !
Quelle belle surprise ! "Juste" et "dense", sont je crois les deux mots qui me paraissent le mieux définir ce film. Il dit simplement des choses pourtant difficiles à cerner. Sur les rapports filiaux, l'admiration et l'amour inné qui peut lier un garçon à son père, la difficulté de s'en affranchir, de le dépasser pour pouvoir aimer sinon plus, du moins mieux, être un homme aux yeux de son fils, et vouloir le rester, Des choses complexes, difficiles à toucher du doigt, et qui sont ici racontées de façon à la fois simple,limpide et je crois juste. L'ensemble est d'ailleurs porté encore un peu plus haut par le duo Jacques Gamblin /Nicolas Giraud. Nicolas Giraud qui m’a littéralement soufflée.
J'avais déjà adoré le premier court-métrage de David Oelhoffen. On y sentait le froid de l'hiver, on clignait des paupières devant les plans du ciel mangé d'ombre et de promesses. Ca parlait d'une dispute entre un père et un fils, explosion magnifique de profondeur, de douleur refoulée.
Alors pour ce premier long métrage, j'attendais beaucoup. Et je ne fus pas déçu. Même énergie brutale dans l'approche frontale des personnages. Meme délicatesse dans les sentiments. Même sensibilité aux décors urbains, tristes, et en même temps tellement porteurs d'espoir. Chez Oelhoffen, la beauté peut se cacher partout. Dans la détresse d'une dépression, dans la lumière blafarde d'un entrepot, ou le regard éteind d'un condamné... Cet art du regard est la marque d'un grand cinéaste. Puisse-t-il toujours continuer son oeuvre et rencontrer le succès qu'il mérite!