On l’attendait tel le Messie, le dernier né du réalisateur le plus cinéphile d’hollywood. Inglourious Basterds (2009) est un vibrant hommage au 7ème Art, où l’on se retrouve plongé en pleine France occupée par les nazis.
Un redoutable colonel SS traque les juifs à travers le pays, lorsqu’au même moment, un lieutenant Américains accompagné d’une poignée « de bâtards », des soldats juifs se chargent de leur faire la peau, en scalpant chaque nazis sur leur passage (un vrai « nazicide », dixit passage du film). Pendant ce temps là, une résistante juive organise une terrible vengeance au sein de son cinéma à Paris.
Comme toujours avec Quentin Tarantino, les scènes de dialogues sont omniprésentes, qu’ils soient en Français, en Allemand, en Anglais ou en Italien, les répliques fusent à tour de bras, drôles et recherchées. Une œuvre qui dès le départ nous prend au tripes (formidable première séquence de 20 minutes, suivis de la séquence du bar dans la cave et enfin, celle du cinéma !). Avec au diapason, des acteurs très variés et de divers horizons, drôles et très convainquant, que ce soit Brad Pitt, Mélanie Laurent, Christoph Waltz (Prix d’Interprétation Masculine à Cannes, un prix très largement mérité), Diane Kruger, Daniel Brühl, Michael Fassbender, Eli Roth, Mike Myers, Julie Dreyfus & Léa Seydoux (qui n’est hélas, que figurante). Ajouté à cela, l’ingrédient de base pour chacun des films du cinéaste, la B.O saisissante, flirtant par moment avec un léger côté western. Un véritable plaisir des yeux et des oreilles, que l’on ne boude pas, et ce, malgré sa durée excessive.