Avec Inglourious Basterds, le réalisateur Quentin Tarantino nous livre un excellent film où il revisite, à sa manière, la Seconde Guerre Mondiale et nous offre un film de guerre génial et probablement déjà culte. Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l’exécution de sa famille, tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. La jeune fille s’enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle vie en devenant exploitante d’une salle de cinéma. Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour les emmener en France où il mèneront des actions punitives sanglantes sur des soldats nazis. « Les Bâtards », c’est le nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître. Mais cette une mission bien plus importante qui les attends, avec l’aide de l’actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark, ils vont tenter d’éliminer les principaux chefs et personnages influents du Troisième Reich en faisant exploser une salle de cinéma. Il s’agit du même cinéma que Shosanna détient où elle aussi prépare un attentat mais plutôt une vengeance personnelle. En réalisant Inglourious Basterds, Quentin Tarantino nous offre sa propre relecture de l’Histoire et de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale où il imagine la fin du Troisième Reich allemand avec la chute d’Adolf Hitler. Dans ce film Tarantino nous parle de beaucoup de choses qui lui sont propre comme le thème de la vengeance, celle de Shosanna par exemple, qu’il avait déjà explorer dans Kill Bill - Volume 1 et 2, le réalisateur nous parle également, avec son groupe de « Bâtards », de résistance face aux nazis mais de manière assez spéciale et surtout surtout il nous parle d’un thème qui lui est cher à ses yeux mais aussi aux miens et aux votre, vous qui lisez cette critique … de cinéma !!! Et oui on peut dire que l’art du cinéma est au cœur de l’intrigue d’Inglourious Basterds car c’est dans la salle obscure que se déroule le grand final de ce film de guerre à la sauce Tarantino. En effet nous assistons aux massacre d’Hitler et des siens dans le temple sacré de Tarantino, le cinéma. Façon intelligente de faire mourir les généraux nazis que par un simple attentat à la bombe dans un lieu quelconque tel un bureau ou un simple assassinat, non ici Tarantino décide de placer la mort de tous ces monstres dans un cinéma où il livre une séquence démente et d’une rare violence. Cette scène est la fameuse relecture de l’Histoire avec le grand H, car tout le monde meure dans ce cinéma ce qui cause la fin de la Seconde Guerre Mondiale dans l’univers fictif du film. Vraiment une idée intéressante de la part du réalisateur que de nous offrir une relecture de ces évènements historiques majeurs avec la mort d’Hitler et la fin du Troisième Reich et donc de la guerre. Le scénario du film est vraiment excellent, la Seconde Guerre Mondiale vue par le réalisateur de Pulp Fiction, Kill Bill ou Reservoir Dogs cela donne un film certes violent mais excellent avec un vrai scénario original où l’on suit un groupe d’hommes chargés de tuer des nazis mais aussi une opération secrète visant à tuer les hauts dignitaires nazis ainsi qu’une vengeance personnelle. Pour moi Quentin Tarantino est vraiment un excellent scénariste, peut-être même meilleur scénariste que réalisateur mais là c’est un autre sujet. Personnellement pour moi il est les deux : excellent réalisateur car on retrouve son style dans Inglourious Basterds avec des scènes de violences intenses, de l’humour que l’on qualifierait de « Tarantinien », une BO magnifique savamment utilisée et choisie, des acteurs excellents et parfois même prodigieux, des scènes cultes telles la séquence de début où le personnage de Christoph Waltz vient rendre visite à un fermier français pour vérifier s’il n’a pas caché de juifs, une séquence terriblement angoissante qui pose déjà les bases du film, et aussi la scène du cinéma juste épique et peut-être la seule scène d’action du film car il y en a très peu. Et c’est là que la casquette d’excellent scénariste arrive car il a su nous faire tenir en place pendant 2h30 avec seulement quelques petites fusillades et explosions, le scénario est très bien construit et divisé en cinq chapitres dont deux présentent les personnages principaux et les trois suivants l’opération Kino. Le film possède de longues séquences de dialogues, une des spécialités de Tarantino vue dans Pulp Fiction notamment tout comme l’utilisation des chapitres, l’histoire est complète, bien menée et on accroche dés le début. Chez Tarantino il y a toujours un casting quatre étoiles: Brad Pitt peu présent mais excellent dans son rôle, Christoph Waltz est plus qu’excellent, c’est lui le prodige du film en fait, avec le Prix d’Interprétation Masculine au Festival de Cannes de 2009, l’Oscar, le BAFTA et le Golden Globes du Meilleur acteur dans un second rôle on peut dire que l’acteur a trouvé son, un de ses, rôle(s) culte avec ces nombreuses récompenses, et hold-up qu’il rééditera quatre ans plus tard avec son personnage du Docteur King Schultz dans Django Unchained toujours de Tarantino où il recevra les même récompenses hormis le prix d’interprétation masculine. Ensuite il y a le génial Michael Fassbender, acteur que j’apprécie énormément, Mélanie Laurent excellente elle aussi, Diane Kruger, Eli Roth et les participations exclusives de Pierre Ménochet et Léa Seydoux au début du film. Inglourious Basterds de Quentin Tarantino est un excellent film où il a réalisé son propre film de guerre avec son style, après le film de gangsters dans Reservoir Dogs, le policer/ thriller avec Pulp Fiction, le film de vengeance avec Kill Bill, les films Grindhouse et le western avec Django Unchained sorti quatre ans plus tard, voici le genre du film de guerre par Tarantino, Inglourious Basterds, un excellent film !