Hormis un changement de réalisateur, tout de même significatif, bien que James WAN reste présent dans le projet, on reprend la même équipe et on repart dans ce second opus, qui paraissait assez essentiel après la réussite du premier et les interrogations toujours en suspend, ayant ainsi ce postulat évident de mettre en lumière celui qui restait jusque là dans l’ombre, soit celui qui est derrière ce à quoi on a assisté précédemment. A ce niveau là, tout est toujours de haut-vol, jouant toujours avec l’horreur et le suspense, bien que cette fois-ci, la qualité de l’horreur laisse bien plus à désirer, devenant un peu plus spectacle et bien moins crasseux dans l’image et l’ambiance, après cela n’a rien de grand public en soi, et certains passages font toujours autant froid dans le dos, cela est simplement plus rare dans tout le film. De plus, la scène d’ouverture, comme cela deviendra le gimmick de la saga, est assez intelligente, tant par la manière dont cela met immédiatement dans le bain tout en créant un liant directement avec le scénario, tant que par ce que cette scène illustre en premier lieu, soit ce rappel évident au court-métrage qui a inspiré cette saga, retransmettant l’ambiance et l’enjeu de ce que cela représente en tant que moment qui peut exister de façon indépendante, et cela marche parfaitement. Concernant le scénario, il n’est pas inutile de rappeler que le point de départ de tout cela a été pensé dès la réalisation du premier épisode, puisqu’à travers une vraie-fausse émission de TV de faits divers reprenant l’affaire, on se rend compte que le personnage du flic taiseux et la rangée d’écrans (élément que l’on retrouve dans ce deuxième film) ont déjà été imaginé, ainsi la manière de traiter cette nouvelle intrigue reste complètement justifiée et semble avoir été bien pensé en amont, et si l’on peut relever certaines faiblesses et moments moins bien mis en œuvre dans l’intrigue plus centrale concernant le groupe réuni dans cette maison, il est une fois de plus indéniable que l’ensemble s’imbrique parfaitement, prenant du sens petit à petit et réussissant de nouveau a se conclure de manière significative, crochant toujours plus l’attention autour des différentes révélations et offrant cette conclusion surprenante à souhait, et même si l’on peut considérer que quelques facilités se font sentir à ce niveau là, l’ensemble se lie parfaitement et laisse toujours autant sans voix. Le rythme reste de mise, efficace à chaque rebondissement, et la double intrigue se fait écho assez intelligemment, le montage étant efficace, sans oublier que ce deuxième opus semble indissociable du premier, en tout cas dans l’intrigue général, et c’est sûrement l’une des forces principales de cette saga, c’est de développer un fil conducteur dans chaque film, apportant chacun son lot de réponse sur le concept même du film, mais chaque épisode fonctionne impeccablement seul puisqu’un nouveau jeu de massacre se met en place et bien qu’il soit préférable d’avoir tout les enjeux en tête pour pleinement apprécier chaque film, on en prend plein les yeux. Sans oublié que chaque fois, une nouvelle idée imprègne l’ensemble de ce qui se passe, apportant son lot de message sous-jacents pointant la société de manière plus ou moins subtile, mais qui a le mérite de faire un peu réfléchir au-delà de simplement massacre à tout va, ici pointant du doigt le système policier en général, et ce type de dénonciation trouve encore plus de force dans ce que le responsable de ces tueries tente d’illustrer à travers ces mise à l’épreuve. De ce fait, on ne pas nier non plus que l’atmosphère assez crasseuse transpirait beaucoup plus initialement, l’aspect plus indépendant se faisait ressentir alors qu’ici l’image est un peu plus lisse, proposant certes des moments bien trash, moins visuellement que dans la sensation que certain passage peuvent laisser, mais qui semble en tout cas un peu trop lumineux au sens propre du terme, faisant perdre en qualité technique et visuelle, mais pas de quoi handicaper le film. Une fois de plus, on a envie d’y revenir afin de saisir toutes les ficelles et de cette manière, une fois tout assimiler dans le bon sens, il est clair que l’on souhaite en savoir plus, appelant son nouveau lot de question, et tant que l’esprit alliant horreur et thriller reste de mise et malin dans son ensemble, on ne peut qu’en redemander plus, surtout que l’imagination concernant les exécutions morbides mise à l’image ne semble être qu’aux balbutiements de ce que peut offrir cette originalité, bien que l’on sente beaucoup plus à présent la volonté de transformer la saga en un objet rentable, alors encore faut-il conserver un minimum de singularité et de subtilité tant visuelle que de scénario, pour ne pas se perdre dans le cinéma commercial pur et dur.