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Un visiteur
3,0
Publiée le 12 février 2011
tred bizarre comme film. encore plus bizzare que 2001 : l'odyssée de l'espace. on ne sait pas trop ce qui ce passe . il n'y a pas de musique n'y son. tout ce qu'on voit c'est des images passer sans avoir une idée de ce qui ce passe ce qui ren le film interressant. mais ce film n'est même pas une série Z. je pense en fait que stan brakhage n'a rien payer dans ce film à pars la camera
Stan Brakhage, réputé pour ses expériences touchant le matériau cinématographique, signe avec Dog Star Man une petite curiosité artistique. Digne d'intérêt mais fort peu abordable, construite en un prélude et quatre parties, cette composition s'avère parfaitement inégale et tout à fait singulière. Sorte de magma pictural, bulle organique formée d'éléments disparates s'opposant fièrement aux agencements les plus traditionnels, l'objet répète (in)lassablement le même principe : l'absence de récit y côtoie la chirurgie pelliculaire, l'image devient une sorte d'échantillon bricolé n'existant que pour ses cousins germains : sans raccords entre eux, les nombreux plans de Dog Star Man n'auraient pas lieu d'être. Telle est la force et la faiblesse de l'objet filmique dont il est question : cette impression essentielle du montage ( pourtant plus proche de l'accumulation que d'autre chose ), ce sentiment de discontinuité ici déguisée en ébauche artisanale, ce goût pour l'ouverture et l'exercice de style... En outre, si certains plans touchent au sublime, le rythme décousu de l'ensemble souligne l'inexistance du récit. A prendre ou à laisser, mais il est certain que le cinéma peut dire des choses sans simplement les raconter...
Le cinéma expérimental est un peu l'équivalent de l'art abstrait pour la peinture, c'est chiant, c'est moche mais il y a quelques trucs intéressants. En fait, ces quelques trucs intéressants sont surtout suceptibles d'intéresser uniquement les cinéastes en devenir ou ceux qui veulent devenir cinéastes. Ce film de près d'une demi-heure représente un homme en train de monter péniblement une montagne avec son chien (on m'aurait dit que ça montre un requin-tigre en train de bouffer une cornemuse, je l'aurais cru aussi !!!) et les trucs intéressants qu'il montre sont des choses qui pourraient être utilisées dans une séquence de rêve d'un film "normal". En fait, le plus intéressant aurait été de voir le making-of du film pour connaître les secrets de fabrication de certaines images pour pouvoir les réutiliser dans ce but.
De Stan Brakhage, la réputation n'est plus à faire. Reconnu pour la grande abstraction de ses courts métrages, il s'essaie ici au long avec ce Dog Star Man d'une durée totale de 1h14, qui est une véritable danse d'images plus ou moins cohérentes. Le pur génie de Brakhage est absolument indéniable. Le montage est littéralement bluffant et les images ont une considérable capacité d'évocation. Brakhage n'explique rien, il se contente de montrer et c'est au spectateur de comprendre, ou plutôt de ressentir. Il ressort pourtant une certaine logique interne du métrage de Stan Brakhage, si bien qu'une profonde mélancolie s'en dégage. On peut, sans intellectualiser les sublimes images de ce trip visuel extraordinairement abouti, tenter de donner une interprétation : pour moi, Brakhage met en scène le souvenir, d'une manière picturale et cinématographique. À voir absolument !