En 2004, Le Septième jour a été nommé à quatre reprises aux Goya, l'équivalent espagnol des César, dans les catégories Réalisateur (Carlos Saura), Second rôle masculin (Juan Diego), Second rôle féminin (Victoria Abril) et Décors (Rafael Palmero). Par ailleurs, le jury du Festival de Montréal, présidé par Claude Zidi avait décerné au cinéaste le Prix de la Mise en scène.
Le Septième jour est inspiré d'un fait divers réel qui secoua l'Espagne en août 1990 : deux frères quinquagénaires, Antonio et Emilio Izquierdo, partent en expédition punitive, dans un village d'Extremadure (à l'Ouest de l'Espagne), décidés à éliminer tout membre de la famille Cabanillas, rivale depuis le début des années 60. A cette époque-là, Amedeo Cabanillas, qui vit une idylle avec Luciana Izquierdo (soeur d'Antonio et Emilio), est poignardé par l'aîné des Izquierdo. Quelque temps plus tard, Isabel Izquierdo (la mère), meurt dans un incendie volontaire, et ce sont les Cabanillas qui sont soupçonnés d'en être à l'origine. En 1990, le bilan de la vendetta est de 9 morts -dont deux adolescentes- et 6 blessés. Traqués par 200 agents de police, les frères Izquierdo seront condamnés à près de 700 ans de prison.
Avec Le Septième jour, Carlos Saura tourne pour la première fois un film dont il n'a pas écrit le scénario. Celui-ci est en effet signé Ray Loriga, écrivain espagnol, qui collabora avec Pedro Almodovar sur l'adaptation d'En chair et en os, film inspiré d'un roman de Ruth Rendell. Loriga a lui-même réalisé un film, adapté d'un de ses propres livres, La Pistola de mi hermano (1997), avec entre autres Viggo Mortensen.
Aux côtés de deux acteurs bien connus du public français, Victoria Abril et José Garcia, Carlos Saura a fait appel à deux comédiens espagnols avec qui il avait déjà tourné : Jose Luis Gomez Juan Diego. Le premier était en 1978 l'un des protagonistes des Yeux bandés, tandis que le deuxième incarnait Saint Jean de la Croix dans La Noche oscura, évocation de la vie du carme espagnol, tournée par Saura en 1989.
Ce n'est pas la première fois que José Garcia tourne en Espagne, le pays de ses origines. On a ainsi vu le comédien français en 2004 dans Utopia, un thriller de Maria Ripoll.