Après un Cube 2 très décevant, voici venu Cube Zéro, en fait troisième épisode, mais préquelle du premier !
Clairement, on est au-dessus du 2, et même, à mon sens, un peu au-dessus du premier. Le film reprend la recette du premier film, et le fait même avec un peu plus de générosité, et surtout, révèle des choses, même s’il garde encore pas mal de mystère.
Le casting est appréciable. Pas de grandes pointures encore une fois, mais des acteurs à la hauteur, et surtout des personnages intéressants. Zachary Bennett, le héros, est un personnage original dans la saga, qui apporte du relief à l’intrigue, et l’acteur, un peu flegmatique parfois, colle bien au rôle. Stephanie Moore n’est pas forcément bien marquante, mais elle offre une prestation honorable. Reste que Martin Roach et surtout le mémorable Michael Riley sont au-dessus. Ce dernier compose un méchant inquiétant délicieusement jouissif, qui dès qu’il apparaît apporte un plus indéniable au métrage. Je dois aussi parler de David Huband, le collègue du héros, qui est étrangement crédible dans la peau de son personnage. Globalement, la bonne surprise c’est d’avoir à faire à des héros d’une nature nouvelle, ce qui renouvelle la saga.
Le scénario est bon, dans le sens où il apporte pas mal de choses sur l’histoire du cube, sa nature, ceux qui se cachent derrière… Bref, on avance par rapport aux deux premiers films, ce qui est bien. Le rythme est très correct, bien qu’un peu inégal, mais surtout le film se veut beaucoup plus violent et tendu que le 2. On retrouve le chemin du premier métrage, et forcément, c’est bien mieux. En clair, ça pulse, et l’intrigue parallèle entre les employés et les hôtes du cube fait qu’il n’y a pas de temps morts trop marqués, et surtout de bavardages qui auraient pu décalquer ceux des deux premiers films.
Formellement c’est bon. Moins de fx numériques et plus d’effets gores artisanaux, ça marche. Cube Zéro est sûrement le plus sanglant des trois, avec une scène d’ouverture assez énorme. C’est bien fait, les décors sont intéressants et on oublie les délires du deuxième film. C’est encore fait avec un budget faiblard et on reste presque uniquement dans le concept du huis-clos, mais c’est très efficace, et le réalisateur maitrise son sujet. Si je ne me trompe pas Barbarash avait œuvré sur le scénario du deuxième, avec peu de succès, ici il passe derrière la caméra et c’est mieux. C’est fluide, clair, rondement mené.
Cube Zéro est donc un troisième épisode qui redonne ses lettres de noblesse à cette saga, en prenant clairement une orientation horrifique, et en s’éloignant du concept « science-fictionnel ». Il mérite tout à fait le visionnage, mais attention, pour public averti quand même. 4