Préquel des deux précédents films, Cube Zero en dévoile un peu plus sur la compagnie à l’origine du concept. On y suit Eric Wynn, un technicien qui surveille les gens évoluant dans une prison cubique à l’architecture semblant bien plus ancienne aux côtés de son supérieur, ces personnes étant officiellement des prisonniers volontaires qui ont signé pour servir les expériences. Se passant environ autant de temps à l’extérieur du cube qu’à l’intérieur, le film se veut assez différent mais ne respire pas vraiment par son originalité. Dès lors qu’il comprend que
ce sont des innocents qui sont placés dans le cube (une simple meneuse de manifestation, ils auraient pu trouver plus percutant)
, Eric choisit de s’y infiltrer lui-même afin de tenter de les en sortir. Sans surprise, c’est un haut gradé qui débarque avec deux gardes du corps
afin de le piéger depuis la salle de contrôle
. Le film se veut d’emblée bien plus gore dans ses mises à mort, comme l’atteste la première victime qui croit se faire asperger d’eau avant de voir sa peau et sa chair fondre avec un rendu particulièrement crade. Les pièges sont plus nombreux et variés entre des fils tranchants, des lance-flammes, des décharges électriques, de l’azote liquide, des lames et même des impulsions sonores désintégrant violemment la victime.
Les prisonniers étant cette fois-ci peu nombreux, la narration est surtout concentrée sur Eric et Rains, la femme qu’il veut sauver. Si le méchant a un certain charisme, le scénario vaut surtout pour la ténacité des idées venant d’en haut, en témoigne le questionnaire prévu pour ceux qui parviennent à sortir du cube, tous ceux qui répondent « non » quand on leur demande s’ils croient en Dieu étant automatiquement exécutés. La fin va encore plus loin dans la cruauté, mais encore une fois rien de bien original, Eric finissant simplement
comme nouveau cobaye, étant rendu coupable de haute trahison et ayant signé un accord sans qu’il s’en souvienne. Après une opération chirurgicale sur son cerveau, il se retrouve dans le cube avec d’autres personnages en présentant des signes de handicap mental, rappelant fortement le cas de Kazan dans le premier film.
Même si on ne revient pas directement au premier cube, on comprend alors que
Kazan devait être lui-même un technicien qui avait cherché à en savoir trop.
Cube Zero apporte ainsi des éléments intéressants sur le scénario de la trilogie, mais le tout aurait mérité d’être plus poussé et lié plus étroitement, car si le triptyque reste comme classique de la science-fiction, les films se trouvent tout juste corrects en ne sortent du lot que grâce au concept établi, sans plus de cachet que ça.