Cinq ans après l'immense succès des Indians, une suite est mise en route avec la même équipe, quasiment le même casting mais hélas aussi le même scénario... Avant tout, les changements : si les acteurs sont toujours présents (y compris Rene Russo qui revient sous forme de cameo), certains disparaissent pour laisser place à d'autres comme Wesley Snipes, remplacé par le tout aussi excité Omar Epps, et les nouveaux venus David Keith en joueur antipathique, Eric Bruskotter en receveur demeuré et surtout Takaaki Ishibashi, clou du spectacle en nouvel arrivant nippon, véritable samouraï survolté... Pour l'histoire, elle reste foncièrement la même : nos héros sont devenus des stars, ont changé leurs habitudes et se reposent sur leurs lauriers, redevenant peu à peu une équipe de losers. Et tandis que Jake Taylor (Tom Berenger) devient le nouvel entraîneur de l'équipe, les Indians vont devoir à nouveau se surpasser pour gagner la Série de Championnat de la Ligue Américaine de Baseball (la fameuse ALCS). Du classique quoi... Le film montre surtout les nouvelles personnalités de nos héros, beaucoup plus appuyées que le précédent, avec un Rick Vaughn (Charlie Sheen) assagi, un Willie Hayes (Epps) devenu une star de cinéma, un Pedro Cerrano (Dennis Haysbert) reconverti en bouddhiste pacifiste et un Roger Dorn (Corbin Bernsen) passé dirigeant de l'équipe. Reprenant pourtant le schéma redondant du "on était bon mais faut qu'on le reste", Les Indians 2 s'avère finalement un poil meilleur que son prédécesseur, notamment grâce à un humour plus efficace, des personnages plus travaillés et des matchs plus dynamiques, au "suspense" désormais palpable. Bien entendu, l'effet de surprise est passé et certains protagonistes restent en retrait mais dans l'ensemble cette séquelle s'inscrit dans la lignée du premier film et réussit à nous faire passer un bon moment, c'est le principal.