Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 920 abonnés
12 474 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 25 janvier 2022
L'Espagne en fête, tout un pays avec un Luis Mariano en torèador chantant dans son plus grand succès (avec "La belle de Cadix"). Grâce à ce film de Robert Vernay, sa prestance, son sourire, sa voix puissante et langoureuse (le très beau « Santa Maria » dans une chapelle), Mariano devient la première idole des annèes 50! Et ce, bien avant notre Johnny Hallyday national! Les scènes les plus drôles resteront quand même celles avec Baquet (le livre des magies noires, ses nombreuses poursuites avec Rignault...). En somme un classique de l'opèrette...
Avant de se retrouver deux ans plus tard dans "La Belle de Cadix", Luis Mariano et la belle Carmen Sevilla s'étaient déjà compromis dans ce film-opérette très médiocre, sans qu'on sache vraiment si c'est l'opérette de l'inévitable Francis Lopez ou la réalisation de Robert Vernay qui en la principale cause. Dolores et Juanito s'aiment d'un grand amour mais ce dernier, grace à "l'impresario taurin" (!) joué par Noël Roquevert, part en Amérique et devient un grand torero. La relation entre les deux personnages, entre Carmen la danseuse de flamenco et Luis le ténor, est un condensé de roucoulades et de serments amoureux, de jalousie mal placée et d'enfantillages, qui se vautre dans les conventions des opérettes-amourettes. C'est tellement creux que le réalisateur délaisse souvent ses deux figures principales et consacre une part importante du film à des contingences humoristiques incarnées par Maurice Baquet notamment, en quête de son amoureuse lui aussi. On peut satisfaire sa prédilection pour le nanar en regardant ces kitscheries vintage et en savourant la performance d'acteur toujours indigente de Luis Mariano, a fortiori dans les plans de coupe en matador au milieu des arènes...