Difficile de suivre le fil du film (surtout en VO) tant le contexte traité peut être complexe, d'autant qu'il semble falloir une certaine connaissance initiale sur les médias américains pour pouvoir pleinement apprécier le film. Côté réalisation, le noir et blanc apporte un certain esthétisme, mais gêne parfois dans la compréhension et donne des plans assez inégaux. Reste l'excellent casting et la BO. Bref, un film très exigeant sur un sujet pourtant intéressant.
Le Clooney réalisateur à du fond,oui seulement il a un indéniable manque de maitrise pour conter une histoire. Il en résulte un ton incroyablement soporifique annihilant le message que contient le film. Clooney à encore un long chemin à parcourir avant de maitriser d'un bout à l'autre un film,à la vue des ces métrages ce n'est pas pour demain.
très bonne immersion dans le quotidien des journalistes télé de l'époque qui se battaient avec courage et intégrité contre la censure et la paranoïa d'une société américaine puritaine et fasciste qui ne régnait que par la peur et l'abrutissement et qui croyait en la liberté d'expression et de pensée sans forcément être un traitre ou un danger pour le pays. une belle charge contre les programmes qui endorment les gens pour mieux faire passer la pilule (ce qui malheureusement est toujours le cas de nos jours). la télé doit avant tout resté un moyen de communication et d'information avant tout le reste ! bref un bon film au sujet maîtrisé tout autant que la réalisation et les prestations de ses acteurs ! a ne pas manquer !
Quelle réussite magistrale : sujet bien trouvé, réalisation somptueuse toujours très juste, beau Noir & Blanc, acteurs "d'époque". A part la difficulté d'entrer dans un film politique en Noir&Blanc (heureusement court), il n'y a rien à redire.
Malgré un bon casting, des qualités visuelles évidentes et une bonne réalisation, je me suis profondément ennuyé tellement c'est plat ! Le scénario est très linéaire, l'histoire ne m'a pas du tout intéressé et ça ne décolle à aucune moment. Bref, un film que j'ai trouvé terriblement endormant...
Good Night and Good Luck est un film que j'appelle type : Retour vers le futur. On dirait que ce film a été tourné en 1960 avec les moyens de 2005 et ça, j'aime ça ! Réalisé par George Clooney avec lui même en acteur ainsi que David Strathairn et Robert D. Junior, ce film raconte l'histoire d'une émission télévisuelle à l'époque du maccarthisme qui fut connu pour arrêter les gens au nom de l'anti-communisme.
Le scénario est vite accrocheur, non il n'y a pas d'action, non il n'y a pas d'explosion, en revanche il y a des questions, des idées subversives qui peuvent arriver. Pour ça, je donne la note de 4/5.
Le maccarthysme des années 50 vu par Clooney. A travers les émissions télé de CBS, il dresse le portrait de cette époque dans huit-clos en noir et blanc avec un beau travail de la photographie. Néanmoins, le film peine à nous emporter. Un film que je conseille néanmoins.
On connaissait l’acteur séducteur, puis engagé. On avait découvert le réalisateur maniéré en 2002, avec le décevant Confessions d’un Homme Dangereux. On retrouva George Clooney avec ce drame politique en 2005.
Si son premier long métrage était un film bourré d’effets de réalisation à la Soderbergh un peu vain avec un scénario très abscons, le deuxième film de Clooney est lui bien plus clair, très politique, comme son auteur, ici accompagné de son collaborateur proche Grant Heslov. Narrant, dans un Noir & Blanc prodigieux, la guerre ouverte entre Edward R. Murrow et Joseph McCarthy, Good Night, and Good Luck arrive à faire cohabiter une bonne dizaine de personnages tous très travaillés, passionnants et assez nuancés (même si Clooney s’offre le beau rôle du producteur empâté et dévoué). A ce petit jeu-là, c’est Ray Wise qui s’en sort le mieux, parvenant à émouvoir toute en retenue , aidé par une mise en scène parfaite, qui privilégie les gros plans en contre-plongée, comme pour montrer que même s’ils sont une équipe, les journalistes sont tous seuls dans cette galère. Le film est étrangement concis, ce qui peut parfois pousser à se demander si le sujet n’a pas été assez traité en profondeur.
Good Night, and Good Luck, ne serait-ce que pour sa forme parfaite, est un film indispensable à tout amateur de cinéma, à défaut d’être une vraie enquête sur le Maccarthysme. Le (premier ?) chef d’œuvre de George Clooney.
Les points forts de ce film se résument en deux points : son histoire en béton armé et ses acteurs de grande classe. Une histoire passionnante et prenante sur ce duel à distance entre un journaliste et un sénateur. L'époque n'est pas la même, mais l'ambiance est posée et fonctionne du tonnerre. Les émissions nous réservent de très grands moments tandis que tout ce qui se passe derrière l'écran est purement génial. On est plongé au coeur de l'élaboration de ces émissions, dans le monde de la TV des années 50 est on se régale littéralement. Le casting de rêve est d'un bon niveau sur l'ensemble du film, que ce soit pour les rôles principaux ou secondaires, mais David Strathairn survole littéralement tout le monde dans une prestation fantastique. Son attitude, son regard, sa façon de parler...purement génial ! Autre point fort, la mise en scène : tout en restant très sobre, elle propose une myriade de plans plus super les uns que les autres, permettant une mise en abîme de plus en plus profonde au court du film. C'est tout simplement magique du début à la fin. Le choix du noir et blanc aide profondément dans cette immersion et donne une photographie particulière à ce film, le servant admirablement. Un film à voir absolument !
«Good Night and good Luck», telle était la formule rituelle employée par Ed Murrow à la fin de ses chroniques sur CBS dans les années cinquante. Présentateur vedette de la chaîne, il en avait été le correspondant à Londres pendant la guerre, et il était un des pionniers de la télévision. Entouré de son équipe de fidèles, bénéficiant de la confiance de ses dirigeants, il doit affronter la campagne du tristement célèbre sénateur McCarthy. Obligé comme tous les Américains employés à des postes de responsabilité de jurer n’avoir jamais approché les communistes, Ed Murrow rentre en résistance contre cette chasse aux sorcières en diffusant un reportage sur un lieutenant chassé sans jugement de l’U.S. Air Force.
Puis il s’attaque de front à McCarthy, présentant un montage des pires déclarations du sénateur du Wisconsin. Malgré la contre-attaque de ce dernier, l’émission de Murrow sonne le réveil des médias qui précipitera sa chute. Mais cet victoire aura un coût : la déprogrammation de son émission, et le suicide d’un de ses poulains, attaqué par la presse ultraconservatrice.
Inutile de s’interroger longtemps sur les raisons qui ont poussé Georges Clooney à écrire et à réaliser ce film. En première ligne contre l’intervention américaine en Irak, il a dû subir les attaques de la droite belliciste. «J’ai grandi dans les coulisses des médias, dit-il, et ce dont je suis le plus fier dans mon pays, c’est de la liberté d’expression. La perte des libertés civiques acquises pendant trente ans est une catastrophe.» Tourné dans un superbe noir et blanc, «Good Night and good Luck» s’inscrit dans la tradition des grands films politiques américains : « M.Smith goes to Washington » de Franck Capra, «Tempête à Washington» d’Otto Preminger ou «Les Hommes du Président» d’Alan Pakula.
Malheureusement, la générosité du propos ne se retrouve pas dans l’écriture du film. Le contexte historique n’est pas suffisamment (re)situé et de nombreuses ellipses rendent la compréhension difficile pour un spectateur français. La présence de nombreux passages d’archives renforce le côté documentaire du film, et la caractérisation des personnages est insuffisante pour permettre de s’attacher à eux. Et suivre les dialogues de ce film assez bavard avec dans la salle deux grognasses discutant pendant une heure et demie et grignotant leur pop-corn pestilentiel (séance de 14 h 40 à l’UGC Maillot, elles se reconnaîtront) demande une concentration épuisante... http://www.critiquesclunysiennes.com/
Un fait d'histoire du journalisme abordé avec une classe derrière et devant la caméra, une classe et une conviction presque naturelle. Consacré au combat d'un journaliste face a la peur d'une époque, le scénario retrace le courage du journaliste Ed Murrow et de son équipe qui ont affronté la chasse aux communistes tyrannique mené par le sénateur McCarthy dans les années 50, un exemple d'héroisme journalistique retranscrit avec une fidélité et un esprit d'époque très réussi, des dialogues parfois élogieux mais qui apporte un regard intimiste a ce pan d'histoire du journalisme américain. Même si il semble parfois réciter ses dialogues, David Strathairn arrive a retranscrire l'émotion et la difficulté de son combat avec beaucoup de sobriété, soutenu par un George Clooney d'une grand modestie, un Robert Downey Jr. discret, un Frank Langella toujours remarquable et bien d'autres dans ce casting très sobre. Choix artistique remarquable, la mise en scène de George Clooney est réussi surtout grâce a la qualité exceptionnelle de la photographie, qui donne un grain de reconstitution historique très réaliste. Un beau drame journalistique, un peu court mais d'une sobriété remarquable et une photographie brillante.