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Un visiteur
4,0
Publiée le 31 janvier 2007
Good Night and Good Luck nest pas un nième film américain sur le Maccarthysme. Si vous vous attendez à une grande fresque historique sur les années 1950 1956, vous risquez dêtre déçus.
Ce film raconte comment Edward R Murrow, journaliste émérite de la chaîne CBS, a contribué à la chute du Maccarthysme. Dans ce quasi-huis clos, sur un doux fond sonore de jazz, nous partageons la tension et lexcitation des studios de CBS, au rythme des passages à lantenne où le temps sarrête, figé sur le regard dEdward Murrow, qui apparait impassible face à la caméra, entre deux volutes de fumées de cigarette Good Night and Good Luck est indubitablement un très beau film mis au service dune réflexion sur la liberté de pensée aux Etats Unis.
Le propos ne sombre pas pour autant dans le manichéisme bon marché. Edward Murrow nest pas plus socialiste que communiste. Il ne nie pas le danger du communisme, ni le fait quune faible partie des accusations de Mccarthy sont fondées, mais il se bat contre lirrémédiable mécanique victimaire qui porte atteinte à la liberté de pensée des américains. Il défend un principe et non une idéologie.
Et pour dénoncer les méthodes de Mccarthy dont la justice expéditive ne sattarde pas trop sur la question des droits civiques des accusés, le journaliste va utiliser une nouvelle arme dinformation massive, la télévision. Il va sen servir avec beaucoup dhabileté pour faire pencher lopinion américaine du « bon » côté, lambiguïté du propos restant à lappréciation du spectateur.
Car le vrai héros de ce film, cest bien le petit écran. Les dernières paroles de feu Edward Murrow qui, en mourrant en 1965, na pas eu la chance de connaître lavènement de la télé réalité, le confirme. Selon lutilisation qui en sera faite, la télévision pourra aussi bien être un formidable outil d« éducation » des masses, porteur de la bonne parole jusque dans les foyers des américains, ou une source dabêtissement populaire extrêmement rentable
***1/2 Coup de maître pour la première réalisation de George Clooney avec ce docu-fiction sur les coulisses de lémission dactualité « See it now » sur CBS, au cours desquelles le journaliste Edward Murrow dévoilait larbitraire des méthodes du sénateur Mc Carthy et de sa chasse aux sorcières ! La photo en noir et blanc, le cadrage et le rythme dystillent une tension constante tout en rendant parfaitement latmosphère des années 50 alors que le parti-pris du documentaire crée un réalisme extrême et donc une véritable distance critique. Les acteurs, le bluffant David Strathairn en tête (prix dinterprétation à Venise), sont formidables. Le film se révèle passionnant et convaincant (bravo à Clooney pour la dénonciation dune des périodes les moins glorieuses de la politique intérieure américaine). Petit bémol : la fin, brutale.
Une réalisation un peu austère et longuette mais un casting brillant (David Strathairn signe un come-back fracassant, George Clooney égal à lui-même, Robert Downey Jr, Ray Wise...) et, au final, un film utile qui dénonce les dérives du McCarthysme (pas vraiment d'actualité, c'est vrai) mais surtout les dérives du pouvoir (l'attaque anti-Bush est à peine voilée). Le fait d'avoir utilisé les images du vrai McCarthy sont une des bonnes idées du ce film plus politique qu'historique!
Je ne me suis jamais autant ennuyée au cinéma, aucune action - alors que le sujet aurait pu être mieux amené - ça n'arrête pas de parler, on décroche très vite du film.
Je suis heureux que de tel films existe, d'autant plus s'il nous vienne des etats-unis. En reanche, je suis quelque peu déçu de son contenu alors que la critique générale est plutôt dithyrambique. Je trouve les personnages creux. Le personnage de Freddy joué par George himself n'apporte rien à l'histoire car je le trouve trp lisse. Ed, journaliste vedette, nous apparait tourmenté mais justement, cet aspect là est trop peu développé. Tutefois, ne serait-ce que pour la dernière phrase, ce film vaut le coup. Après tout, c'était sûrement ainsi que cela se passait il y a pas si longtemps que ça. Le côté propagande est ici assez bien montré. Toutefois, je suis déçu car on ne montre pas dans ce film la masse silencieuse ni ceux qui étaient pro-sénateur Mc carty.
Pour résumé, un bon film auquel il manque ce petit plus qui fait basculer un film du rang de coup d'esai à coup de maître......
Autour d'Ed Munrow, super-héros quasi irréaliste au point de n'être plus qu'un symbole, une belle galerie de personnages vraiment attachants se démène tant bien que mal dans une atmosphère définitivement classe. A la fadeur du premier plan répond un arrière-plan aux frontières de l'excellence. Egalité.
Belle tentative de mariage entre film noir et documentaire politique. L'exercice est réussi avec mention par Georges Clooney dans un style très classieux. Le reste est accessoire devant la nécessité et la pertinence d'un tel film quand le journalisme d'aujourd'hui est commandité et formaté par les puissants pour contrôler les masses, par la peur de l'autre notamment -l'exemple du maccarthysme ici traité n'étant qu'un exemple parmi tant d'autres-. A voir et à méditer.
Le film de George Clooney est indéniablement un tournant dans un carrière. Perso, je lui aurais décerné un oscar pour la réalisation, et pas pour Syriana (où il George Cloonnette, comme d'habitude). Mais cet homme au charisme ahurissant a de grandes qualités de réalisateur, et surtout la première d'entre elles, de mon point de vue: des idées. Non seulement dans le choix des sujets de ses films mais surtout sur la manière de les traiter. Cet homme revient sur un épisode noir de l'Amérique et en cela est aidé par une équipe de comédiens subtils, au premier rang desquels on citera David Strathairn. Là où le film pêche, c'est sur le fond: il se contente en effet de reprendre les interventions de Murrow, et les histoires parallèles sont sans intérêt. Mais bon, le film est tellement plaisant à regarder (l'usage du noir et blanc, cadre, photo, maquillage et costumes) qu'on en oublie que le discours tenu est un peu réducteur. Bref c'est un film "classe" qui se laisse regarder.
Il est beau, brun, tenebreux... et en plus il a du talent. En tant qu'acteur M. Clooney sait choisir ses films et quand il passe a la realisation ses themes sont tout sauf conventionnels. Il est heureux et sain de trouver des voix en Amerique pour revenir sur la chasse aux sorcieres au moment où les libertés publiques sont mises à rude epreuve par M. Bush et ses neo-cons.
J'adore ces films ayant un titre à double sens comme Calvaire ou Déjà Vu. Le titre fait donc référence à la phrase par laquelle finissait le journaliste des années 50 qui s'est battu contre le maccarthysme. Et il en faudra de la chance pour supporter ce 'film' (si tenté qu'on puisse appeler ce brouillon un film), même s'il aura le mérite de nous faire passer une bonne nuit (effet soporifique garantit par l'AMPAS). En bref, on suit quatre émissions radio-télévisées de l'année 1953, où le journaliste remet en question le mode d'interrogatoire et les décisions des tribunaux spéciaux crées par le sénateur McCarthy, au nom de la défense des droits constitutionnels. C'est barbant, prétentieux, donneur de leçon en pantoufle (aussi dangereux et contestataire que de dire du mal d'un dictateur mort il y a 30 ans). Comme un autre cinéphile le faisait justement remarquer, on croirait assister à un cours magistral de journalisme donné à froid, sans explications préalables, sans apporter de réflexions, et se perdant dans des détails de la vie de son équipe journalistique sans intérêt. Avis aux aventureux armés d'un oreiller salutaire, je leur dis "good night & good luck"!
Film hyper politisé sur une tranche d'histoire américaine d'après guerre, cette tristement célèbre chasse aux communistes orchestrée par le sénateur McCarthy. Mais même si le film est avant tout une succession de discussions animées, il n'en reste pas moins passionnant car tourné avec une classe rare et d'une suffisance plus que bienvenue dans le cinéma américain. Clooney nous livre un sujet qu'il maîtrise parfaitement en faisant jouer, outre lui-même, des acteurs de grand talent, Strathairn en tête sans oublier Robert Downey jr, Jeff Daniels, et l'excellent Frank Langella. La terreur imposée par l'homme politique est palpable dans chaque émission du journaliste, mais l'intégrité et la conviction du bien fondé de leurs actes, rendent prenant le combat de David contre Goliath, et démontre également que la plume la plus noble est parfois aussi puissante que l'épée la plus tranchante. Le noir et blanc, renforce l'aspect rétro afin de mieux nous plonger dans cette époque trouble, le tout matiné d'un jazz léger, collant parfaitement à l'atmosphère du film. Chapeau monsieur Clooney pour cette belle leçon d'humanité et de cinéma !
Un thême intéressant, le travail et les problèmes déontologiques sont bien retranscits, mais le tout est plombé par un rythme trop lent et un manque d'épaisseur psychologique des différents personnages. Un peu décevant donc...