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Caine78
6 712 abonnés
7 398 critiques
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3,0
Publiée le 7 juillet 2014
Méritant et courageux, "Good Night and Good Luck" s'avère autant une critique sans concessions du maccarthysme qu'un film étonnamment d'actualité sur l'Amérique du XXIème siècle. Cela aurait pu être plus passionnant, mais grâce à des personnages crédibles, une interprétation à la hauteur (David Strathairn en tête) et un magnifique noir et blanc, on ne regrette pas un instant le déplacement.
Un film qui se place largement au-dessus du lot tant ses acteurs sont habités par ce qu’ils jouent (David Strathairn est incroyable), tant ce qu’il raconte est maîtrisé, informatif et important, tant la photographie, les décors, les costumes sont magnifiques…"Good Night, and Good Luck" est définitivement un film majeur.
Difficile de suivre le fil du film (surtout en VO) tant le contexte traité peut être complexe, d'autant qu'il semble falloir une certaine connaissance initiale sur les médias américains pour pouvoir pleinement apprécier le film. Côté réalisation, le noir et blanc apporte un certain esthétisme, mais gêne parfois dans la compréhension et donne des plans assez inégaux. Reste l'excellent casting et la BO. Bref, un film très exigeant sur un sujet pourtant intéressant.
Quand un film est tellement promotionné, vanté par les médias, il n'a pas le droit à l'erreur. or là c'est les erreurs ... Confus et confusant. Trop long. Manque d'explication notamment à la chute de Mc Carthy. En fait Clooney nous plonge dans le sujet sans mise en route et nous sort du bain sans prendre le temps de nous sécher et on prend froid ! Bien sûr c'est bien filmé, bien sûr les acteurs jouent bien, mais que le scénario est "suffisant" à défaut d'être convaincant. Et il y aurait là derrière une critique de Bush ? ... Bof ... C'est un argument pour faire venir le spectateur ...
UN HOMME DANGEREUX. Les confessions de David Strathairn sont excellentes, comme l'esthétisme du nouveau film de Clooney mais cette chasse aux sorcières manque de rythme et de clarté.
J'adore ces films ayant un titre à double sens comme Calvaire ou Déjà Vu. Le titre fait donc référence à la phrase par laquelle finissait le journaliste des années 50 qui s'est battu contre le maccarthysme. Et il en faudra de la chance pour supporter ce 'film' (si tenté qu'on puisse appeler ce brouillon un film), même s'il aura le mérite de nous faire passer une bonne nuit (effet soporifique garantit par l'AMPAS). En bref, on suit quatre émissions radio-télévisées de l'année 1953, où le journaliste remet en question le mode d'interrogatoire et les décisions des tribunaux spéciaux crées par le sénateur McCarthy, au nom de la défense des droits constitutionnels. C'est barbant, prétentieux, donneur de leçon en pantoufle (aussi dangereux et contestataire que de dire du mal d'un dictateur mort il y a 30 ans). Comme un autre cinéphile le faisait justement remarquer, on croirait assister à un cours magistral de journalisme donné à froid, sans explications préalables, sans apporter de réflexions, et se perdant dans des détails de la vie de son équipe journalistique sans intérêt. Avis aux aventureux armés d'un oreiller salutaire, je leur dis "good night & good luck"!
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2,5
Publiée le 28 janvier 2022
"Good Night, and Good Luck" de et avec George Clooney se refait une petite santè sur Arte! La lutte acharnèe d'un journaliste amèricain qui contribua la chute du maccarthysme! Sujet à controverse où l'on navigue dans des eaux plus que troubles! Mais ce film est avant tout une croisade journalistique responsable et courageuse en pleine guerre froide, une belle mècanique en noir et blanc tournè un peu comme un huis-clos! Bref c'est du Georgy carrè de chez carrè qui utilise (un peu trop) les codes de l'histoire amèricaine! On doute fortement que le spectateur standard ait bien saisi tout mais passionnant le sujet l'ait avec un casting irrèprochable! On marche donc pendant tout le mètrage sur des oeufs dans une atmosphère dangereuse! Avec le cèlèbre journaliste Edward R. Murrow (David Strathairn), le dèrapage n'est jamais loin! Fumez une Kent en y pensant jusque là! Allez bonsoir et bonne chance...
Film a minima, centré sur l'essentiel, osseux, sec, qui envoute avec sa petite musique calme et tranquille contraste les cris de rage qu'il éructe dans le fond, plaidoyer intense sur le rôle du divertissement, des médias, et du courage de tous les hommes qui les incarnent et qui se tiennent, debout, par vents contraires. C'est une ode aux courageux qui ne se résignent jamais, malgré les tempêtes. Beau, un peu âpre, envoutant et politique.
Cette reconstitution de l’angoissant suspense en huis clos qu’ont vécu les membres de l’équipe de CBS, et de la plupart des médias américains en général, durant le « règne » de Mac Carthy, est impressionnante; de rigueur, et de minutie. Pas un seul détail ne manque. Encore moins l’ambiance et l’esprit de l’époque, dont l’authenticité est accrue par l’insertion judicieuse de retransmissions réelles. Par contre, les licenciements et rétrogradations, sont ils dus aux représailles déclenchées par Mac Carthy, même évincé? A des compressions dues aux difficultés de l’après-guerre, à des pressions venant de groupes d’influences de l’administration Hoover? Autant de questions qui restent en suspend ; montrant que certains aspects de l’intrigue plus particulièrement la clôture du film, semblent n’avoir pas été traités avec autant de rigueur. Cependant, en dépit de ces défauts, et, sans être aussi réussi et palpitant que Les Confessions d’Un Homme Dangereux,Good Night And Good Luck, révèle le cinéaste Clooney, comme étant une personnalité intéressante, faite d’ambition, d’intelligence, et d’intégrité.
Bien mais sans plus.L'histoire est bien et encore.Le seul truc bien est la BO.Les producteur ont voulu être originale en faisant un film en noir et blanc mais c'est raté
Le cinéma journalistique ne m'a jamais intéressé. Pas assez cinématographique à mon goût et même si un sujet est a priori passionnant, comme c'est le cas avec "Good Night, and good luck"), l'intrigue qui en découle est rarement aussi intéressante. Même un classique comme "Les hommes du président" de Pakula me laisse de marbre. L'approche et le propos sont d'ailleurs souvent les mêmes et c'est l'aspect contre-pouvoir des médias qui est généralement mis le plus en avant. C'est d'ailleurs le cas ici avec cette dénonciation par des journalistes de CBS du maccarthisme, cette chasse aux communistes ayant eu lieu aux Etats-Unis au début des années 50. Si leu sujet présente indubitablement de l'intérêt, celui-ci est traité de manière redondante au sein d'un scénario balisé et d'une mise en scène de George Clooney un peu trop académique. Rare sont les films de ce genre à réussir à nous tenir en haleine en insufflant la dose de suspens nécessaire. On peut saluer toutefois le travail de reconstitution de l'époque et la beauté esthétique obtenu avec cette potographie en noir et blanc.
Le Clooney réalisateur à du fond,oui seulement il a un indéniable manque de maitrise pour conter une histoire. Il en résulte un ton incroyablement soporifique annihilant le message que contient le film. Clooney à encore un long chemin à parcourir avant de maitriser d'un bout à l'autre un film,à la vue des ces métrages ce n'est pas pour demain.
McCarthysme ou la chasse aux sorcières : aux Etats-Unis, arrêter (souvent sur délation) toute personne étant ou ayant été sympathisante ou militante communiste. Une doctrine qui sévira partout, y compris dans le monde du cinéma. Mon premier contact avec le cinéma de George Clooney me laisse un très mauvais souvenir. En effet, j'avais littéralement détesté "Monument mens" qui m'avait fait mourir d'ennui. Mais là, je dois avouer que j'ai été soufflé. Vraiment. Dans l'absolu, je sais bien que ce film n'est pas un chef d'oeuvre, mais il m'a pleinement conquis. La grande qualité de ce "Good night and good luck" ? Assurément sa finesse et son intelligence dans l'écriture. En aucun cas Clooney ne prend parti. Son film n'est absolument pas une charge contre le communisme. Bien sûr, on entend des propos négatifs sur ce courant de pensée, mais ça n'est pas du dénigrement. Mais c'est pour montrer la haine qui sévissait contre les communistes à cette époque si peu lointaine. Un peu plus de soixante ans, dans l'Histoire d'un pays, ça n'est rien. On notera aussi une très belle esthétique avec un noir et blanc très propre. Sans oublier une remarquable interprétation de tous les acteurs : David Strathairn en tête. De l'intelligence dans le propos, une esthétique soignée, de très bons acteurs, voilà qui confère à ce film tous les atouts d'un beau moment de cinéma.
On connaissait l’acteur séducteur, puis engagé. On avait découvert le réalisateur maniéré en 2002, avec le décevant Confessions d’un Homme Dangereux. On retrouva George Clooney avec ce drame politique en 2005.
Si son premier long métrage était un film bourré d’effets de réalisation à la Soderbergh un peu vain avec un scénario très abscons, le deuxième film de Clooney est lui bien plus clair, très politique, comme son auteur, ici accompagné de son collaborateur proche Grant Heslov. Narrant, dans un Noir & Blanc prodigieux, la guerre ouverte entre Edward R. Murrow et Joseph McCarthy, Good Night, and Good Luck arrive à faire cohabiter une bonne dizaine de personnages tous très travaillés, passionnants et assez nuancés (même si Clooney s’offre le beau rôle du producteur empâté et dévoué). A ce petit jeu-là, c’est Ray Wise qui s’en sort le mieux, parvenant à émouvoir toute en retenue , aidé par une mise en scène parfaite, qui privilégie les gros plans en contre-plongée, comme pour montrer que même s’ils sont une équipe, les journalistes sont tous seuls dans cette galère. Le film est étrangement concis, ce qui peut parfois pousser à se demander si le sujet n’a pas été assez traité en profondeur.
Good Night, and Good Luck, ne serait-ce que pour sa forme parfaite, est un film indispensable à tout amateur de cinéma, à défaut d’être une vraie enquête sur le Maccarthysme. Le (premier ?) chef d’œuvre de George Clooney.