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Fabrice G
116 abonnés
389 critiques
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0,5
Publiée le 24 septembre 2007
Par principe je ne sors jamais avant la fin d'un film... je suis donc rester pendant 2h24 devant celui-ci à me demander pourquoi j'étais venu le voir... un sujet polémique, une critique dithyrambique, un casting haut de gamme, un film qui divise l'opinion... Alors, au bout du compte qu'est ce qu'il en ressort? Effectivement les acteurs sont bons, l'image est souvent belle et le metteur en scène fait preuve d'une maîtrise du cadre impeccable... Mais est-ce suffisant? Et au fait, de quoi ça parle? Parce que moi, j'ai décroché assez vite: le langage (trop) soutenu, la lenteur du rythme, certaines scènes insupportables (le chanteur espagnol) voire hors de propos ( les mecs qui s'embrassent au début)... A aucun moment je me suis sentis concerné par ce qui passait sur l'écran... bref, une expèrience particulière, un film auquel j'aurais du mal à donner une seconde chance...Chiant!
Dans le genre : au cas où tu n'aurais pas compris on te le refait et pour être sûr que tu comprennes bien on tartine des deux côtés... c'est pas mal! Comme si le spectateur était un tantinet idiot, relativement incapable de lire entre les lignes et de faire ses propres rapprochements!... rapprochements évidemment entre les méthodes de sélection des entreprises et celles mises en place par les Nazis, entre autre. On aurait préféré plus de suggestion(s), plus de liberté d'interprétation(s) pour le spectateur. Le propos aurait sans doute gagné en force et en pertinence et le personnage du Psy en crédibilité. Non point que Mathieu Amalric ne joue pas le jeu ou le joue mal, mais il semble s'engluer dans un plombage du propos et de la lecture qui en est faite, ce qui lui laisse peu de marge quant à son incarnation. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il aura fallu que le réalisateur fasse le choix d'un film long, trop long! En fin de compte, une déception après visionnement alors que ce qu'il en était dit sur les ondes laissait entendre que ce serait un film fort et incontournable.
Voilà un film qui met vraiment en colère. J'avais très envie de le voir en me disant qu'enfin un film français allait s'attaquer au mal ambiant, en nous démontrant que le libéralisme EST le nouveau totalitarisme, et le pire de tous puisqu'il est planétaire. Au lieu de ça, on nous inflige un spectacle abscons, qui a tout faux dès les premières minutes avec une voix off récitant les premières pages du récit dont il s'inspire : à quoi bon adapter un livre si c'est pour le lire à haute voix sur des images ? La démonstration se transforme vite en eau de boudin tant les ficelles sont grosses. Des dialogues improbables, tellement littéraires qu'ils ne passeraient même pas au théâtre, une "enquête" incompréhensible dont on finit par se désintéresser, un personnage principal qui se "transforme" mais dont on se sent de plus en plus éloigné... Un vrai gâchis, d'autant plus regrettable que le film possède de vraies qualités, et son metteur en scène un vrai talent : l'ambiance pesante aux couleurs ternes, allant du gris au marron en passant par le bleu, la composition d'Amalric (toujours bon quoiqu'il fasse) et un sens du cadre très maîtrisé. Mais de beaux plans, de bonnes intentions, une esthétique "cinéphile" ne suffisent pas à faire un bon film. A croire qu'on a ici oublié l'essentiel : pour emporter l'adhésion, un film doit d'abord intéresser.
Très décevant... malgré l'extrême justesse de jeu de M. Lonsdale. La première partie est captivante, mais quand on apprend les ressorts de cette histoire (les nazis continuent de persécuter les hommes et c'est dégueulasse ce qu'ils ont fait pendant la guerre...), Paf! Tout s'écroule et on s'embourbe, d'ailleurs M. Lonsdale disparaît au bout de 1h. Rien ne passe, aucune émotion. Même pas d'intérêt documentaire. Une voix off lit un texte qui pourrait être tiré du bouquin "les bienveillantes"... Même le jeu des acteurs baisse de plusieurs crans. C'aurait pu être un très bon film sans ça.
Quelque soit le propos, on ne dit et ne montre que ce dont on veut parler et mettre en évidence. Nicolas Klotz n'agit pas autrement en s'accrochant à un postulat précis : la similarité des moyens et finalités envisagés par le monde de l'entreprise actuel et la solution finale théorisée par les nazis sous le IIIè Reich. Pour cet aspect purement politique du film, il est bien sûr possible de s'élever spontanément contre une telle présomption. Klotz noirci le trait, assène, et renchéri, et cela pour faire le lumière sur la déshumanisation contemporaine, où le mot "pièce" est plus criant que jamais. Car on ne peut que louer la démarche qui décloisonne historiquement ici l'horreur des camps de concentration afin de traquer la rémanence de leur essence dans la période actuelle, à savoir la volonté d'une superstructure aux traits indiscernables de poursuivre ce travail d'élimination de l'être, de l'annihilation des sentiments. La ficelle peut paraître grosse, mais le discours est tout à fait pertinent. C'est la mise en scène qui apporte cette crédibilité tant difficile à acquérir : tout est dépouillé, les bureaux sont glacials, les hommes aussi. Une sclérose semble habiter les relations humaines, et tout juste des chants pittoresques et autres soirées enfiévrées exhalent une chaleur improbable. Le monde réel devient peu à peu impalpable et indolore, comme tétanisé par la perspective cataclysmique du quotidien. Soulignons ici les performances remarquables de Mathieu Amalric et Michael Lonsdale, ce dernier campant un gardien de l'Histoire comme pétrifié, le premier glissant sur la pente de la démence au fil que la vérité se dévoile à ses yeux. Observons enfin la géométrie des lieux captés dans chaque plan pour signifier la rigidité de l'univers décris, et les diverses métaphores, telles le quatuor fantomatique, la traversée nocturne en barque comme l'effacement du groupe, les émanations des cheminés d'usines, comme marque de la consumation des âmes, évanouissement de l’Homme
Alléché par les mauvaises critiques de ce film, je n'avais pas lu les élogieuse... C'est donc de ma faute, je le reconnais. Mais tout de même, il est rare de voir des spécialistes du cinéma reprocher à un film français ses "audaces politiquement irresponsables", "ses outrances", ses "comparaisons dangereuses", non ? Le genre film français étant jusque là mieux connu pour être aussi impertinent qu'un plat de nouilles tièdes au mou de veau et trimbalant des idées politiques aussi novatrices qu'un discours de Fillon. Alléché donc je fus, au point de me risquer dans l'une de ces salles assez désespérées pour projeter ce film. Eh bien... Pendant la première heure, j'ai assisté stupéfait aux gesticulations erratiques d'une sorte d'olibrius tellement inconsistant qu'il ressemblait à la découpe en papier calque de l'ombre de mon voisin de palier. Bref un Amalric pur jus épaulé par de vagues fantômes de souvenirs de personnages féminins et le tout s'exprimant dans une langue très étrangère que l'on appelait "français soutenu" dans les salons bourgeois moisis dignes du "dictionnaire des idées reçues". Et que se passe t-il au juste durant cette première heure que vous pressentez déjà assez palpitante ? Gagné, absolument rien, niente, nada, nichts. La suite ? Pour moi ce fut une pizza napolitaine et un pot de chianti, merci... Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond dans la production française qui ne produit plus rien et surtout pas une bonne impression. Même lorsque qu'elle quitte l'exécution de films type : "j'ai trente ans et un gros nombril", même lorsqu'elle s'attaque à de véritables thèmes du genre "l'humain face à l'entreprise" elle se débrouille pour tout flanquer par terre en ne traitant que "mon nombril humain face à l'entreprise de mon nombril"... Il y a de quoi désespérer.
Un film intéréssant dans l'ensemble.On est parfois perdu mais l'histoire nous livre ses réponses au fur et à mesure du film.Autant vous le dire c'est un film trés spéciale.Certains apprécieront d'autres détesteront où mouront d'ennuis.On ne pouvait penser qu'à Mathieu Amalric pour ce genre de rôle.
Bonjour, par respect du boulot que ça représente je suis resté jusqu'au bout, mais ce film est un navet. Ce qui frappe tout d'abord ce sont les critiques de la presse, on est dépossédé de son bon sens!... Ensuite, le raccourci entre nazisme et entreprise est un peu grossier, mais à la limite pour quoi pas. Or le film semble ne jamais choisir entre l'un ou l'autre. Mathieu Amalric semble lui même perdu dans son personnage. Le seuls crédibles et qui tiennent le film sur ses épaules ce sont les "patrons". Les décors sont sortis des pires clichés des années 80... où le bureau du big boss est tout petit, où les secrétaires bossent collés à un mur sans fenêtres, où une rave techno se fait en costume cravate... Scène mémorable: chez le boss les acteurs se font de l'ombre (puisque les spot sont très mal placés), mais attention: c'est une nouvelle "esthétique de cinéma"... Sorry mais ce film est ennuyeux et prétentieux.
Le film français d’entreprise devient un genre à lui tout seul, avec de grandes réussites, comme “Violence des échanges en milieu tempéré”, ou “Ressources humaines”. Ce film de Nicolas Klotz semble appartenir, de part son sujet, à cette catégorie. Mais le traitement est un peu abstrait, le milieu décrit très théorique, les questions posées plutôt tirées par les cheveux et finalement assez vaines. Le passé douteux des personnages ou de leur famille est exposé pour tracer un parallèle entre la façon dont sont traités les employés dans les entreprises industrielles, et la Shoah. Cette idée, pas complètement incongrue, est développée d’une manière très démonstrative, presque théâtrale. La plongée dans la folie du personnage principal s’accompagne d’une narration de plus en plus floue, au risque de perdre en route de nombreux spectateurs. La mise en scène, ambitieuse, crée incontestablement une ambiance froide, cafardeuse, déstabilisante. Les dialogues très (trop ?) écrits sont anti-naturels et le jeu des acteurs, volontairement décalé, accentue le sentiment d’irréalité qui n’aide pas le spectateur à se sentir concerné.
Qui ose donner des étoiles à ce film totalement inintéressant voire inepte ? Film complètement loupé, TRES TRES lent, images figées, décort minimaliste, dialogues quasi inexistants... Quant à la Shoah, ces mélanges de genre rendent insipides les propos du cinéate, quel message voulait il faire passer ? Passez votre chemin, cela vous évitera de perdre 2h21 de votre temps.
Comment le cinéma français peut-il financer de telles inepties ? Déjà, comparer un plan de licenciement à l'holocauste, c'est en soi très discutable. J'invite la scénariste à visiter une agence ANPE, puis le camp d'Auswitsch; elle constatera qu'il ne s'agit pas tout à fait de la même chose. Mais en plus, le réalisateur n'a visiblement jamais mis les pieds dans une multinationale (ce qui est plutôt gênant pour un film qui traite de ce milieu); on a donc droit à des cadres dirigeants qui sortent en rave (apparement, le réalisateur n'a également jamais mis les pieds dans une rave, il est rare d'y voir des hommes en costume cravate), un candidat à l'embauche qui parle à son recruteur comme si c'était son psy, une entreprise qui informatise son fichier du personnel datant de ...1929 !?! Quelle entreprise perdrait du temps et de l'argent à ça ? Bref, j'en passe et des meilleurs. Le tout enveloppé dans un univers sombre et froid (style "j'ai voulu montrer comme le monde actuel est oppressant, t'vois"). Mais en plus, le réalisateur nous inflige une série de scènes atterantes : des homos encravatés qui s'embrassent en début de film, sans qu'on comprenne ce que cela vient faire là. Amalric qui suit le musicien dans la rue pendant 10 bonnes minutes, sans qu'il ne se passe rien. Le pompon étant la scène du gitan : un type qui chante a capella, au beau milieu du film, une chanson gitane censée être triste, et qui dure.... J'aurai dû faire comme la moitié de la salle : sortir au bout de 10 minutes et demander à être remboursé.
Une réelle admiration pour le jeu remarquable de Mathieu Amalric, dans sa froideur et sa dualité. Un film très efficace et qui porte à la réflexion. Certains gros plans m'ont plongé dans une atmosphère de malaise. La clarté de certains dialogues permettent d'assimiler la situation. Une situation qui reflète la réalité de certaines tendances dans de grosses entreprises, à taille inhumaine. Un très bon film.
J'ai tendance à m'attendre au pire lorsque je vais voir des films dont le pitch me plait, souvent pour éviter les mauvaises surprises.
C'était le cas pour "La Question Humaine"... Cette fois-ci j'ai bien fait. Le film, bien que doté d'une mise en scène théatrale plutôt agréable, n'arrive pas à captiver. Ca commence bien, jusqu'à ce que l'intrigue parte dans un fatras difficilement compréhensible. L'ambiance trés froide n'aide pas... on greloterait presque dans le cinéma.
Au bout d'une heure et demie, le film est déjà empêtré. Pour ma part, plus moyen de suivre. Et pas la peine de chercher le fil d'Arianne, il n'y en a plus. On se raccroche au moindre détail qui pourrait nous faire retomber dans la logique. Mais ça ne suffit pas. On sent le potentiel du film, on se voit bien en train de lire le roman dont il est tiré, mais n'empêche que le tout apparait vite très prétentieux. De longues scènes dont on attend que la fin (l'audition des chanteurs, la rave party (encore faut-il adhérer au fait que cela en soit une) et surtout l'écran noir final).
Heureusement, m'ont sauvé du départ du cinéma les acteurs, bons, bien que la mise en scène les oblige à être leeeennnnts, trèèèès lennnnts..., la musique de Syd Matters (qui réchauffe un peu la glace) et une envie de comprendre, un espoir de pouvoir se raccrocher. Si c'est votre cas pendant la séance, ne cherchez pas...
Nous aurions tant aimé être transportés vers l'état d'hypnose glacée que ce film semblait promettre... Il n'en fût malheureusement rien! L'Entreprise reste en hors-champ au profit d'un fond virtuel, mis à distance, où seuls des décors carcéraux servent de panneaux d'indication " Ici = Monde du Travail". L'idée même de labeur disparaît sous le flux pénible d'un monologue continu, plombé de propos décousus et obscurs. Les faux-semblants de fantastique sont sans cesse ruinés par un aspect documentaire désolant (on subit notamment un long et ridicule chant flamenco ). Matthieu Almaric opte pour un jeu monocorde bien vide face aux inquiétants comédiens, Lonsdale, Scob et Kalfon. La fin détruit littéralement tout le propos du film! Les critiques semblent avoir unamiment apprécié LA QUESTION HUMAINE... Plutôt troublant...
Suite aux bonnes critiques presse, je suis allée voir ce film... Que dire... c'est navrant, irritant, ridicule, pompeux, souvent mal joué, laid, invraisemblable... et surtout c'est ennuyant......... Le propos (qui tient en une ligne : les responsables RH sont les équivalents des convoyeurs des juifs de la seconde guerre mondiale) est amené de façon lourde, sans finesse, puis martelé pompeusement tout le long du film... (avec des mots allemands dedans pour faire gros mééééchant) Sans parler du fond du propos...assez gerbant!... J'aurais voulu voir un film intéressant sur le monde de l'entreprise, ses dérives et ses dangers mais j'ai vu des cadres totalement improbables (les réalisateurs ont-ils été un jour dans une entreprise??), des raves party invraisemblables, un service des archives digne d'un mauvais film de série B sur la guerre froide (ouh les vilaines secrétaires toutes grises qui rentrent les données sur les employés dans une grande pièce sans fenêtre), bref, c'est ridicule! Du coup, je laisse une critique en esperant empecher certains de perdre leur temps...