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Un visiteur
0,5
Publiée le 29 septembre 2007
Je crois que c'est la premiére fois que je ne mets aucune etoile à un film mais meme en cherchant bien je ne vois toujours rien d' interessant dans ce " film " si on peut appeller ça un film . Un scenario d'une confusion extreme des acteurs qui ont l'air de s'ennuyer et qui errent d'une scene à l'autre sans aucune logique et sans aucun but avec au sommet une realisation approximative !quel gachis avec des acteurs comme M.Lonsdale et M.Amalric.
Un film sur la shoah qui avance masqué -parce que l'on ne saurait la représenter-, ou bien un film sur le monde de l'entreprise, si abject qu'il peut être pensé par analogie avec le fonctionnement bureaucratique nazi? Il serait oiseux de chercher à trancher, disons qu'est interrogée l'humanité des systèmes sociaux technocratiques, voués à l'organisation et sa rationalisation croissante. De manière fine, l'accent est mis sur l'usage de la langue, symptôme par excellence de l'état moral d'une société. Le langage froid et châtié mais redoutablement efficace d'un directeur des ressources humaines, devient le fonctionnement à l'aveugle d'une humanité qui s'oublie; vient s'y opposer la musique, beauté infligeant à l'homme le difficile rappel d'une plus grande destinée. La question humaine a du point de vue du propos une grande ambition, et développe ses interrogations en plusieurs directions. C'est bien théorique dira-t-on; c'est là que le bât blesse. Quoique non dépourvu de beautés et d'esprit, le film peine à être à la hauteur de son discours et se trouve écrasé par celui-ci, n'en devenant parfois qu'une illustration palotte. Lorsqu'il devrait nous bouleverser, il nous laisse froid. Il manque à l'oeuvre l'unité esthétique qui la fasse tenir indépendemment de ses mots (dont une importante part est énoncée en off), et la garantisse d'une dispersion déjà évidente au niveau théorique. Klotz semble hésiter entre plusieurs options esthétiques et fait le choix d'un film à la structure et au style relativement éclatés mais l'alchimie ne se fait pas. L'oeuvre ne tient que par un discours, assumant une fonction théorique permettant des correspondances judicieuses entre séquences, mais aussi une fonction de commentaire, sans laquelle l'image resterait souvent muette, et la structure narrative inconsistante. L'omniprésence de ce « discours-commentaire » signale en négatif l'échec de l'image et produit un film qui, se voulant intelligent à chaque instant, se révèle sentencieux.
Le réalisateur Nicolas Klotz réussit la prouesse de transformer le texte équivoque et ambigue (entretenu par un style laconique) en apologue manichéen. L'équation entre l'extermination et la restructuration, l'holocauste et l'entreprise est pesante.Le livre distillait un malaise et le film impose une morale. Le livre posait une question et le film répond. A la massue.
Dans le genre : au cas où tu n'aurais pas compris on te le refait et pour être sûr que tu comprennes bien on tartine des deux côtés... c'est pas mal! Comme si le spectateur était un tantinet idiot, relativement incapable de lire entre les lignes et de faire ses propres rapprochements!... rapprochements évidemment entre les méthodes de sélection des entreprises et celles mises en place par les Nazis, entre autre. On aurait préféré plus de suggestion(s), plus de liberté d'interprétation(s) pour le spectateur. Le propos aurait sans doute gagné en force et en pertinence et le personnage du Psy en crédibilité. Non point que Mathieu Amalric ne joue pas le jeu ou le joue mal, mais il semble s'engluer dans un plombage du propos et de la lecture qui en est faite, ce qui lui laisse peu de marge quant à son incarnation. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il aura fallu que le réalisateur fasse le choix d'un film long, trop long! En fin de compte, une déception après visionnement alors que ce qu'il en était dit sur les ondes laissait entendre que ce serait un film fort et incontournable.
Il y a les sales gosses, et les autres... Ceux qui jouent au papa et à la maman avec un aplomb et un sérieux qui nous les rendent encore plus tête à claque que les insolents. Si ce film est à ce point tête à claque c'est en grande partie à cause de ça. Cette façon de jouer aux grands, couleurs sombres (donc classe), voix off grave(donc profondeur du parlé), nuits en clair obscur(donc bon gout), petites histoires qui rejoint la Grande Histoire(donc auteur plus que les autres ou comme Desplechins, donc, plus que les autres). On sent que le panneau "attention grand film" clignote de partout, ça vise "La sentinelle" de Despleschin mais n'atteint même pas la "place vendome" de Nicole Garcia où il y avait au moins Deneuve pour sauver les meubles et les murs. Une tragédie, oui... pour le spectateur.
La Question Humaine, c'est un film sur la responsabilité de l'individu, sur l'immense responsabilité des actes de l'individu dans l'océan de la vie sociale. Klotz n'y va pas avec le dos de la cuiller. Il nous visse face à notre responsabilité individuelle écrasante, face aux plus simples de nos choix, que nous voulons bénins, couverts des œillères de notre innocence de non décisionnaires, ces petits choix desquels nous n'imaginons même pas qu'ils puissent participer à ce que nous exécrons. Ces petits actes de tous nos jours bien proprets, qui enfoncent chaque jour leur coin pestilentiel dans la beauté du monde bien pensant. Au gré de l'addition de petits riens, de petits actes en petits actes, naissent les monstres de l'Histoire. Par la démission de responsabilité de l'individu lambda. Je ne suis pas responsable, mes actes sont insignifiants, ils ne peuvent pas porter le monde à sa perte. Pourtant au bout, tout au bout de la chaine, il y a des génocides avérés. Suite à ce film, on se met à réfléchir de manière aiguë à la portée réelle de chacun de nos gestes. Un film fort, d'une qualité plaçant Klotz dans le club réduit des plus grands cinéastes. Un film à montrer à tous, pédagogique, révolutionnaire des âmes et des comportements.
Au secours ! A côté de ce Monsieur Klotz ultra-prétentieux verbeux et (pour tout dire) chiant, Desplechin prendrait presque des allures de Jean Girault tournant "Le gendarme de Saint-Tropez" avec Louis de Funès. Insupportable de pédanterie, parsemé d'interminables scènes-alibis n'ayant qu'un très lointain rapport avec la (très mince, soit dit en passant) intrigue, ce film est une catastrophe cinématographique. Tout celà au service d'une idéologie très douteuse (voire nauséabonde), à savoir que le capitalisme est moralement équivalent à la doctrine nazie ou, pour l'exprimer autrement, qu'un dirigeant de multinationale se situe moralement sur le même plan que Hitler. Ce type d'ineptie est très "tendance prout-prout-ma-chère", mais n'en demeure pas moins une ineptie. A fuir.
Grand dieu, ce fut affreux ! "La question humaine" fait partie de ces films ou vous regardez incessament votre montre en vous disant "plus que 2h" ou alors, vous pouvez vous amuser à observer les autres spectateurs. Enfin bref, film intensément long donc. Incompréhensible pour mon esprit immature (qui est le fou au final? quel lien avec les nazis?), un peu trop de clichés à mon goût par ailleurs. Les personnages sont inconsistants, on ne s'attache à aucun d'entre eux. Le cadrage est enragant et la mise en scène ettoufante... A part ça, je me suis amusé à remarquer que Mathieu Almaric ne fermait jamais les paupières ( mais n'allez pas voir ce film juste pour constater cela hein ! ^^ )
Le problème avec Nicolas Klotz, c'est qu'il devrait investir en éclairage ce qu'il dépense en bobine. Quand au fond, il est aussi intéressant que ce que la forme est anesthésio-pesante. Dommage, car il aurait été possible de faire mieux. Une occasion ratée, donc.
Je suis ravie que Nicolas Klotz ait découvert que le capitalisme est une machine à broyer l'être humain mais il n'était pas obligé de commettre ce film pour nous faire partager sa découverte... c'est long, mais long...au secours les dialogues, les plans, les images (et pourtant je suis une intello!) et les acteurs (Amalric est dedans une fois sur cinq); c'est grossier et trop en finesse à la fois... c'est chiant tout simplement. Une étoile pour la bande son et pour M. Lonsdale qui en mériterait quatre.
Le voilà le beau, le vrai film français. Intelligent, audacieux, avec de bons acteurs, et une vision du monde sans concessions. Pour mettre les choses au point : le réalisateur compare le système néo-libéral avec l'idéologie nazie. Oui, c'est un peu exagéré, mais, dans l'univers du film, ça se justifie. Apôtres du néo-libéralisme et du "travailler plus, gagner plus" s'abstenir, donc. C'est un film politique et qui ne mâche pas ses mots. Mathieu Amalric est comme toujours envoûtant à souhait, cette fois-ci secondé par l'immense Michael Lonsdale. Le montage est réellement excellent, et donne à ce film un aspect étouffant, comme un labyrinthe, où le monde de la grande entreprise (allemande, ce qui amène la comparaison avec le nazisme) a des aspects d'abord gênants, puis angoissants, puis carrément insupportables. A voir absolument.
Prétentieux,long,ennuyeux,volontairement et inutilement embrouillé, ce film ose assimiler les ravages du capitalisme sauvage avec ceux de l'holocauste! C'est indécent.
Un film assez perturbant parce que fuyant constamment son sujet. C'est d'abord un film sur l'entreprise, mais finalement le film s'en écarte au fur et à mesure, voulant éviter de faire directement le parallèle entreprise/nazisme, ce qui n'est pas le but du film. La shoah vient ensuite, mais c'est finalement plutôt la mémoire de la shoah qui se présente au héros. Au final un film ambitieux, tant par la forme que par le fond, qui en évitant le naturalisme ne tombe pas dans le piège du film à thèse, et réussit même à s'ouvrir au delà de la question de l'entreprise, du nazisme, etc pour parler de la modernité. En ce sens, le personnage d'Amalric est un héros moderne, un Jason Bourne, un Jack Bauer, héroique parce qu'au coeur du système, mais broyé par ce dernier ne laissant en lui qu'une petite lumière d'humanité qu'il se bat pour protéger.