Que dire de ce film, rien que le titre est révélateur, il pose une question, question auquel on est pas sûr de répondre, même à la fin du visionnage. Tout les bons côtés du film, deviennent à certains moments des défauts, des lourdeurs, qui irrémédiablement éloignent le spectateur du spectacle, et je suis sûr, le film de son sujet. Prenons les acteurs, parfois ils brillent, parfois ils récitent du texte (même au sens propre), parfois ils excellent, et d'autre fois, misent sur la carte de la sobriété, de la neutralité, peut être est-ce voulu, puisque l'un des points évoqués est justement l'usage d'une langue morte, neutre et technique, il n'empèche que parfois, les acteurs jouent mal. Parlons du texte, parfois excellent et pertinent, d'autre fois, trop pertinent, et donc tarabiscoté, je pense à la longue tirade du musicien, il raconte son souvenir, comme s'il récitait les pages d'un livre, bien écrit du reste, mais voilà, c'est de l'oral, du vécu. Les plans maintenant, figés sur un ciel, une scène quelconque, a son petit effet parfois, mais à plusieurs reprises ce n'est que lourdeur. Je pense particulièrement à la scène des chanteurs, interminables, et celle dans la boîte de nuit, absolument insupportable, à la limite de la torture auditive. (Je ne le cache pas, à ces deux moments, j'ai fait avance rapide). L'intrigue maintenant, présente un côté passionnant, l'enquête du héros, ses différents entretiens avec les personnes intéressées, la part d'ombre, de mystère qui plane constamment, mais tout ceci, laisse la plupart du temps place aux maux psychologiques dont souffre le personnage de Matthieu Almaric. Il aurait été plus logique, de développer davantage ce lien entre l'entreprise, son fonctionnement, avec cette histoire de Shoah et de langue scientifique...
Encore un film qui perd de son intérêt et de son message par une trop grande intériorité, un trop grand égarement...N'ayons pas peur de mots, c'est un film intellectuel, avec tous ses défauts.