Il est des films qui ont une fonction au-delà de celle de l'image et du son. Un rôle autre que celui du spectacle. Un rôle autre que celui du contentement du sérail. Quand on croise le chemin d'une œuvre aussi dense et intelligente que In my father's den, on se sent presque coupable d'avoir pénétré l'intimité de personnages, et l'on remercie ensuite l'auteur. Habile peinture de drame émotionnel et de drame social, In my father's den parvient à raconter une histoire humaine grave, constituée d'accidentés, d'une complexité essentielle, gage de sa force. Sans jamais céder à l'ostentation, à la facilité complaisante, c'est au contraire à l'intelligence et à la nuance qu'il convient de faire appel, pour apprécier encore davantage le jeu d'acteurs et d'actrices simplement parfaits, ou l'union entre les décors et les personnages.