Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Wagnar
80 abonnés
1 364 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 23 décembre 2018
Un très bon western, remarquable, dont le principal intérêt repose sur la confrontation entre Glenn Ford et Van Heflin. La tension psychologique est également d'une grande intensité.
Un excellent western qui oscille entre huis-clos et suspense. L'aventure laisse rapidement la place aux dialogues acerbes et à l'humour froid de la part du bandit qui maîtrise totalement la situation tout en étant sensible à la bravoure de Dan. Le remake de 2007 est beaucoup plus sombre et sanglant quand on les compare.
Il est beaucoup moins prenant que son récent remake mais admirablement joué et comprend un scénario intéressant et pas mal de différences spoiler: Le héro reste en vie !!! . J'ai bien aimé les personnages et les quelques astuces du héro pour rester en vie et accomplir sa mission. Mais il méritait clairement un remake, histoire de dépoussiérer le tout avec de l'action, du travail sur les personnages secondaires et un meilleur début.
Ayant vu le remake, il fallait que je m'intéresse à l'original. Et au final, même si les deux films ont la même histoire, ils l'abordent de façon très différente. Le remake se concentre clairement sur l'action en faisant vivre des péripéties aux héros sur la route de Contention là où l'original préfère développer les relations entre les personnages (c'est simple, le trajet entre la maison de Dan et Contention n'est quasiment pas montré). On arrive à ressentir leurs dilemmes et leurs doutes, et la fin, très belle, est bien mieux amenée que dans le remake où elle arrive à la va-vite. Les acteurs sont également excellents. Reste un léger manque de pêche par moments, notamment au niveau de la réalisation, mais globalement rien de bien gênant. Au final je le préfère presque au remake.
Voici l'un des meilleurs westerns de Delmer Daves, avec la Flèche brisée et la Dernière caravane. Western mais aussi huis-clos psychologique où l'on retrouve toute la sensibilité de son réalisateur capable de brosser un portrait de bandit au visage ambivalent, et qui délaisse les actions spectaculaires. Sa tendresse pour ses personnages apparait dans la description des rapports entre ce fermier modeste et travailleur, sédentaire hanté par la mauvaise récolte et le manque d'argent, et ce hors-la-loi intelligent au lourd passé qui se prend d'affection pour un homme qu'il méprisait auparavant... tout les sépare, ce sont deux conceptions différentes de la vie. Malgré cet aspect psychologique, 3h10 pour Yuma n'est pas non plus de ces sur-westerns ambitieux qui arrivaient dans les années 50 à redéfinir les codes du genre ; Daves a juste choisi de ne jamais privilégier l'action au profit de la réalité des personnages, en soignant la photographie en noir & blanc. Vigoureux, sobre, sympathique et ironique, Glenn Ford trouve un de ses meilleurs rôles dans ce western qui écrase sans mal son remake moderne de 2007 un peu prétentieux.
Un western psychologique remarquablement photographié et mis en scène et brillamment interprété par un Glenn Ford impérial en méchant et par Van Heflin dont la prestation est également remarquable. Comme Zinnemann en 1952 dans le train sifflera 3 fois, Daves montre un Ouest sans héros, des personnages bien plus complexes que ce qu'on voit d'habitude (du moins en ce qui concerne les principaux protagonistes) Quelques images remarquables comme la serveuse du saloon (Felicia Farr) regardant de ses yeux amoureux le bandit charmeur. On pourra regretter la scène avec les gosses assez énervante et sans doute plus grave un dénouement bâclé alors qu'il avait tout pour être sublime. Malgré ses quelques défauts, ça reste un grand western.
Réalise en 1957 durant l'âge d'or hollywoodien, ce 3:10 pour Yuma est LE chef d'oeuvre de Delmer Daves, un film poignant, qui n'a rien perdu de sa fraîcheur et de sa portée. Tout était ainsi réunit pour produire un grand film, un scénario aiguisé issu d'une nouvelle du très prolifique Elmore Léonard, un soin particulier apporté à la magnifique photographie signée Charles Lawton Jr; une poésie et une tension dramatique de chaque instant dans l'oeil du réalisateur. Le casting est également grand artisan du succès obtenu, tant l'idée de faire jouer le rôle d'un "bad guy" à Glenn Ford pouvait paraître incongru, celui-ci donne de la nuance à son personnage et brille dans un de ses plus grand rôles, opposé à Van Heflin, héros du quotidien bien loin de l'image du cow boy incarnée par John Wayne, Heflin donne une profonde humanité et une sensation de proximité extraordinaire. Bercé par la voix de Frankie Lane, 3:10 pour Yuma s'impose comme un classique du western et un grand film des années 50, où Delmer Daves donne à la fois une leçon de courage, de simplicité narrative et de lyrisme.
Loin du western classique, Trois Heures Dix Pour Yuma tendrait presque vers le thriller psychologique par moments tant il fait la part belle au suspense et à la tension (d'ailleurs je regrette d'avoir vu le remake de 2008 avant, qui sans être franchement déplaisant n'est pas non plus inoubliable, ce qui a un peu gâché mon plaisir sur celui-là) avec bien sûr en point d'orgue l'arrivée de ce fameux train qui obsède tout le monde tout au long du film. Bien sûr on ne peut pas éviter une comparaison avec un autre classique du genre: Le Train Sifflera Trois Fois (qui le précède de quelques années), puisque des thèmes similaires sont abordés: lâcheté ordinaire, sens du devoir, honneur,... même si dans celui-ci on redoute l'arrivée du train tandis que dans Trois Heures Dix, on l'attends comme une délivrance. Ma préférence va d'ailleurs à ce dernier (pas de beaucoup) car la confrontation entre les deux protagonistes lui donne une dimension supplémentaire encore qui manque peut être à son prédécesseur (qui est bâti de façon à créer de l'anticipation en vue de cette confrontation qui n'interviendra que dans la toute fin). Dans les rôles principaux on retrouve le très bon Van Heflin en homme déterminé face à son devoir et l'excellent Glenn Ford, particulièrement bon dans son rôle de criminel charismatique et ambigu, tour à tour charmeur et inquiétant!
Un western excellent où le duo Glen Ford, Van Heflin réussissent une prestation excellente. Malheureusement considéré par les producteur comme une série B, le film fut réalisé en noir et blanc en 35 mm normal. Pourtant, le réalisateur, les acteurs et le compositeur de la BO, Ned Washington, sont de véritables pointures. Le public ne s'y trompa pas à la sortie en salle.
Il faut savoir que Delmer daves est avant tout un humaniste pour admettre qu’une crapule comme Ben Wade, capable d’abattre à bout portant un membre de sa bande, innocent en la circonstance, puis un conducteur de diligence d’une balle en plein visage, puisse avoir une parcelle de bon en lui. Une fois cela admis, le déroulement du film se conçoit mieux et on peut amirer à loisir le superbe noir et blanc, les deux épisodes romantismes: celui du bandit et celui du fermier, le panache des deux personnages et mieux supporter le suspense entretenu à loisir par le cynisme de Wade. La façon dont est filmée la breve rencontre entre Emmy et Ben ne peut s’oublier tant elle est belle et douce...Quel homme n’a pas rêvé d’une telle rencontre? Daves devait beaucoup aimer les femmes pour introduire dans un tel film cet épisode passionnel car il y avait mille autres façons d’imaginer la capture de Ben. Impossible aussi d’oublier le duo Glenn Ford/Van Heflin aussi bons l’un que l’autre. Il fallait oser opposer deux hommes aussi dissemblables sans tomber dans le ridicule. Malgré sa dureté, le meutre de Alex Potter par Charlie suivi de sa pendaison, ''Trois heures dix pour Yuma'' degage par moments de belles emotions et l’idée finale de la pluie se mettant à tomber sur la campagne et sur le visage rayonnant de Alice permet à ce beau western d’avoir une des fins les plus reussies que j’ai pu voir
Un très bon western, avec des acteurs excellents. Peu d'action, mais une pression permanente, une réalisation très soignée, et un scénario intéressant. Un grand film.
Peu d'action dans ce western, mais un vrai suspense moral. Le face-à-face entre Glenn Ford (dans un rôle de méchant) et Van Heflin tient toutes ses promesses. Les deux acteurs sont très bons. Par ailleurs, la scène finale est restée dans les annales du western, célébrant la droiture et le courage de façon symbolique et mélodramatique (un peu trop). L'esthétique y est également pour quelque chose dans la réussite du film, grâce à un superbe noir et blanc.
Sans atteindre l'ampleur dramatique d'un western de John Ford par exemple, un honnête film qui manque de profondeur et d'envergure. Les ficelles scénaristiques sont classiques et la psychologie des personnages n'est pas assez poussée. Un peu court.
Un western loin d'être palpitant. La psychologie des personnages n’est pas très poussée, il manque des transitions entre certaines scènes, l’histoire est assez basique et le débat moral dans lequel elle tente de nous plonger atteint rapidement ses limites, la faute à des dialogues trop simplistes. Enfin, les acteurs peinent à convaincre, et niveau suspense, on est bien loin de films tel que "Le Train sifflera trois fois".