Après avoir connu la consécration internationale grâce à son film Une Séparation (2011), Asghar Farhadi a profité de l'occasion pour faire connaître ses anciens films, tels que La Fête du feu (2011) et A propos d'Elly (id.). Les Enfants de Belle Ville a été son deuxième long métrage réalisé en 2004, et sorti en France huit ans plus tard.
Les Enfants de Belle Ville marque la première collaboration de Taraneh Alidoosti (l’actrice qui interprète le rôle de Firoozeh) avec Asghar Farhadi. A partir de ce film, Traneh deviendra l'actrice fétiche du réalisateur iranien puisqu'elle rejouera dans plusieurs de ses autres films, dont La Fête du feu (2011) ou A propos d'Elly (id.) : "J'ai l'impression avec le recul qu'elle a incarné plusieurs facettes d'un même et unique personnage à trois moments de sa vie : il y a les balbutiements d'une histoire d'amour dans Les Enfants de Belle Ville, puis un mariage (...) dans La Fête du feu, et les prémices d'une rupture ou l'espoir d'une nouvelle vie dans A propos d'Elly", confie Asghar Farhadi.
Asghar Farhadi a eu énormément de mal à trouver le comédien qui convient au rôle d'Akbar : "J'ai beaucoup cherché, j'ai vu environ une centaine de garçons qui s'approchaient de l'âge et du physique de ce que j'avais en tête pour ce rôle, mais aucun ne me satisfaisait", confie-t-il. Il a finalement réussi à trouver Hossein Farzi Zadeh qui est venu le voir spécialement pour se proposer au rôle : "Quand je l'ai vu, j'ai tout de suite compris qu'il correspondait à l'idée que je m'étais fait d'Akbar, y compris le ton de sa voix", ajoute le réalisateur.
Le réalisateur a choisi Faramarz Gharibian, un acteur qu'il a déjà dirigé dans Dancing in the dust, pour interpréter le rôle de Rahmati Abolghasem dans Les Enfants de Belle Ville.
A l'instar d'Une Séparation (2011), La Fête du feu (id.) et A propos d'Elly (id.)., Les Enfants de Belle Ville reflète la situation de la société iranienne et la remet en question. Après les problèmes des couples en crise, l'adultère, le divorce et la vieillesse, Farhadi aborde dans ce film la peine de mort qui est encore un châtiment très pratiqué en Iran.