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Un visiteur
1,5
Publiée le 6 août 2012
Je ne comprendrai jamais, la dichotomie entre les critiques des spectateurs et de la presse.Ce film montre bien le gouffre qui sépare les uns et les autres.Je n'ai absolument pas attaché à l'histoire.Le manque de profondeur, les cultures différentes, la fadeur des personnages, n' ont fait que rajouter de l'ennui et un endormissement presque instantané au tout déjà bien insipide.Ma seule hâte, voir le générique de fin qui arrive en une fausse note finale , et coupant au passage, une énième scène sans intérêt.
Sans doute son film le plus émouvant. Les personnages sont tous confrontés à un dilemme. Comme dans tout dilemme il n'y a pas de choix possible, et on les voit se débattre en vain. Avec cela la mise en scène est magistrale, à la fois discrète et virtuose, très maîtrisée. Du très grand cinéma, on pense au cinéma italien de la meilleure époque.
Le rythme du film et les personnages attachants nous amènent très vite au coeur du sujet. Au final, tès belle réflexion autour du deuil et de la perte d'un enfant.
Un beau film iranien complexe où les questions d'éthique et de morale nous traversent d'un bout à l'autre. Le misérabilisme parfois peut être de trop. Dans tous les cas, ce film vaut un bon livre de philosophie ! Il y a encore des progrès à faire dans notre humanité ...
Décidément, ce réalisateur est très fort pour traiter d'une manière efficace et prenante des relations humaines dans la société iranienne. Kiarostami plane dans le métaphysique au point qu'on a perdu sa trace, Panahi était courageux et intéressant mais s'est fait brûler les ailes, Makhmalbaff et sa fille se voulaient originaux mais restent limités, Ghobadi aussi. Avec Farhadi on a enfin un réalisateur qui peut toucher le grand public en Occident et contrebalancer les images négatives sur les iraniens véhiculés par la propagande politique. Quant au film, le réalisateur a l'art de tirer le mieux de ses acteurs, la beauté de l'actrice principale perse votre coeur! , le scénario est bien écrit, tout le monde joue bien. Un film à voir à tout prix.
une fenêtrée sur la morale et la loi dans les pays musulman la difficulté d' exprimée les sentiments signe de faiblesse dans un monde ou il fo pas dire , le fort poids d' une forte décision l amour ou la loi
Je suis iranien et donc sujet à critiquer plus dûrement les films iraniens & pourtant je ne peux dire que du bien des films de A.Farhadi, ce film & la Séparation montrent la vraie visage d'Iran d'aujourd'hui, avec des gens tout à fait ordinaire mais qui doivent se battre pour résoudre des problèmes extraordinaire.Un film à voir & revoir et à conseiller!!!
Voilà, encore une fois, un très beau film signé Asghar Farhadi. Ça m'avait déjà frappé dans "Une Séparation", mais plus je visionne ses œuvres, plus je me rends compte qu'il a un don pour filmer ses actrices. Taraneh Alidoosti resplendit à chaque séquence, il en est de même pour Sareh Bayat dans "Une Séparation". Ici, on est face à une histoire difficile, celle d'un jeune homme de 18 ans, Abkar, quasiment voué à être exécuté car il a tué sa bien-aimée. Seul le père de la défunte peut empêcher la mort du garçon, en enlevant sa plainte. C'est alors que son meilleur ami, A'la, part à sa recherche. Entre temps, il rencontre la sœur d'Abkar et là, une amitié puis un amour impossible voient le jour. Toujours très pudique et gracieux dans ses plans, "Les Enfants" touche en plein cœur. Le rythme y est lent, mais jamais longuet. Les situations, très poétiques, se répètent et l'on prend plaisir à vivre la vie des personnages. On a l'impression d'être avec eux, d'être comme eux, sur un même pied d'égalité. La poésie, très présente dans le film, n'enlève rien au réalisme terrible et c'est la le coup de maître. C'est un film triste et pourtant, il est régie par un humour solide et original. Des séquences comme celle de la sœur, Firouzeh, au restaurant avec A'la sont indescriptibles. On ne peut que sourire devant cette femme déjà mariée qui flirte très gentiment avec cet homme plus jeune. Ses mimiques très travaillées sont un bonheur pour l’œil, et le coup de la cigarette est très bien vu. Une vraie petite pépite, en somme.
Suite à l’imposant succès rencontré au box-office français avec le brillant Une séparation (2011) de Asghar Farhadi, il n’est pas surprenant de voir débarquer dans nos salles huit ans après, la sortie de son second long-métrage, à savoir Les Enfants de Belle Ville (2004). Les distributeurs ayant eu la bonne l’idée de profiter du succès rencontré par le cinéaste iranien pour mettre en avant ses précédentes œuvres qui elles, n’avaient jamais connues d’exploitation dans l’hexagone. Avec ce drame, une fois de plus Asghar Farhadi nous plonge de plein fouet dans la triste réalité qu’est la société iranienne (ici, il s’agit de la peine de mort, un châtiment actuellement pratiqué dans le pays). Le film narre l’histoire de deux jeunes détenus dans un centre de redressement. L’un écope d’une peine suite à un vol tandis que le second y est pour meurtre (il a tué celle qu’il aimait). Ce dernier vient d’ailleurs de fêter ses 18 ans, il angoisse car il sait qu’à partir de sa majorité, les détenus sont transférés dans une prison pour adulte et il peut donc être légalement exécuté. Sa seule chance de ne pas l’être serait qu’il obtienne le pardon du père de la victime, mais ce dernier y est formellement opposé. Son meilleur ami et sa sœur n’ont alors que très peu de jours pour tenter de le dissuader que la mort de ce jeune de 18 ans ne fera pas revenir sa fille ou ne dissipera pas son chagrin pour autant. Il en résulte un drame humain d’une puissance émotionnelle palpable, parfaitement (voir magistralement) interprété par Taraneh Alidoosti (qui est devenue au fil des années une habituée du cinéaste), aux côtés de bons nombre de seconds rôles tout aussi intéressants. Ce qui nous frappe aussi (et c’est totalement aberrant !), on découvre ce qu’est en Iran "le prix du sang", à savoir que selon la loi islamique, les parents de la victime peuvent demander (lorsqu’il s’agit d’un meurtre) une compensation en argent (et ainsi gracier l'auteur des faits ou bien permettre l'exécution de la peine), mais attention, il faut savoir qu’en Iran, "le prix du sang" d'une femme est la moitié de celui d'un homme !
Après une première scène carcérale un peu caricaturale digne d'un film de bollywood , l'envol de la quête du personnage principal nous tient en haleine de bout en bout ensuite . À noter une mise en scène de Grande qualitée avec des cadrages superbes , simples , profonds mais toujours justes ! Bravo .
Les Enfants de Belle Ville est drame du réalisateur de "une séparation". Le film raconte la vie des gens du peuple, contraints de lutter pour survivre et défendre le peu de bonheur qu'il leur reste. Une belle tragédie et un amour impossible avec une belle interprétation des comédiens et des images qui nous font sentir la poussière et la détresse des personnages et leur envie folle de s'en sortir.
Dans la filmographie d'Asghar Farhadi, Les enfants de Belle Ville, tourné à 32 ans, précède La fête du feu (magnifique), A propos d'Elly (superbe) et Une séparation (formidable). Moins abouti et sophistiqué que ses films suivants, Les enfants de Belle Ville montre cependant un cinéaste maître de son art et déjà en plein dans sa thématique privilégiée à savoir que, dans la vie, chacun a ses raisons, comme le disait Jean Renoir, et que les notions de bien et de mal sont toutes relatives, notamment vis à vis de la loi. Moins universel qu'Une séparation, ce deuxième film de Farhadi (le premier, Danse avec la poussière ne restera sans doute pas inédit longtemps) est très iranien, avec une intrigue qui tourne autour de la loi du talion. Le contexte social et la place des femmes sont comme d'habitude extrêmement précis et témoignent d'une réalité loin des clichés véhiculés dans le monde occidental. Et puis, en filigrane, court une très belle histoire d'amour impossible, évoquée avec la délicatesse d'une miniature persane.
Moins universel que les deux plus récents du réalisateur, sans coup de théâtre genre "A propos d'Elly". Plutôt les tergiversations qu'on retrouve dans "Une séparation". Quelques scènes étirées sans vraiment apporter de plus si ce n'est l'atmosphère, de constants allers-retours du jeune homme, un bébé ballotté de bras en bras et dont on comprend qu'il incarne la douleur des jeunes générations. Il y a heureusement l'attachante Taraneh Alidoosti et la bonhomie du quotidien, une fois quelques bagarres assouvies. Tous se confrontent, leurs raisons louables seulement en théorie, car qui dit Iran dit entraves. Le collectivisme contrôlant chaque acte, on est vite en dehors du chemin tracé. L'ensemble mène le spectateur, tel un juré obligé de se prononcer, devant deux alternatives. Et là, on est comme à un carrefour impossible à prendre, seule l'abnégation amoureuse séduit. La femme que je suis en a eu assez de cet écheveau du pardon à partir d'un meurtre de femme. Il faut dire que maison, femmes, sauver sa tête ou racheter une existence ingrate se brassent comme au temps de l'âge de pierre dans cette histoire. C'est très inconfortable.