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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 septembre 2012
Bien réalisé, ne joue pas trop sur l'émotion. Suscite la réflexion. Peut-être une description angélique de la société Iranienne... Mais à vérifier ! Une étude intéressante sur la loi du Talion, la recherche du pardon, le prix du sang, etc. Ebauche la subtilité de l'enseignement apporté par le Coran.
Suite au succès remporté par "La Séparation", le distributeur d'Asghar Farhadi ressort en salle "Les enfants de Belle ville", réalisé en 2004. Akbar, 18 ans, est condamné à mort. Seul salut possible : conquérir le pardon du père de la victime. La soeur d'Akbar et son meilleur ami vont tout tenter pour l'obtenir. Ici la tragédie se joue en trois drames intimement liés : la mort programmée d'un adolescent exalté, un amour impossible et le chagrin d'un père inconsolable et perdu. On retrouve dans "Les Enfants de Belle ville" ce qui nous avait séduit dans "A propos d'Elly" et "La Séparation" : la peinture de la société iranienne à travers un récit parfaitement tissé. Ici encore, tous les protagonistes sont confrontés aux règles d'une société iranienne où la religion et l'argent font loi. Farhadi dessine minutieusement ses personnages confrontés à des situations cornéliennes et dont les raisons d'agir, bien que contradictoires, se justifient. Les combats de chacun dans la peine ou la colère ont tous leur humaine raison. http://zabouille.over-blog.com
Excellent film : courez-y sans hésiter.... Un film profond, humain, fort, qui paraît simple mais en fait est très complexe avec les questions jamais élucidées des raisons de chacun pour tel ou tel acte grave, essentiel, leurs rapports simples et compliqués à la fois.
Un film qui tient de bout en bout avec apparemment peu de moyens, mais tout est dans les regards, dans les situations, avec d'excellents acteurs dans un Iran où, entre autres, la femme vaut la moitié d'un homme, où il faut payer "le prix du sang".
une tragédie pour le héros s'il en est qui pour sauver de la mort son ami est prêt à presque tout , sauf qu'il tombe amoureux de la soeur de celui-ci! Tous les ingrédient s sont là pour cette histoire universelle et intemporelle menée de main de maître par le réalisateur iranien. on est proche d es visages , de l'âme même des personnages .Et comme souvent et partout c'est le poids des traditions , de la religion qui met un frein à tout élan de bonheur de compréhension , de pardon .à voir absolument !
Beaucoup considèrent ce film, un cran en dessous d'Une Séparation. Plus poétique, plus romantique, moins urbain, le scenario est lui aussi remarquable avec des retournements de situation en série. Le jeu des acteurs est quasi-parfait, la réalisation est elle aussi presque parfaite (sauf première séquence). Donc 5 étoiles sans hésiter !
Ce film est moins réussi, moins cohérent et tout simplement moins bon que "Une Séparation" (il sort après lui en France mais a été tourné quelques années plus tôt) même si des similitudes sont flagrantes et amènent nécessairement une comparaison. Je me suis moins attachée aux acteurs et au sujet, mais peut-être aurait-il fallu que je découvre ces deux films dans le bon ordre pour apprécier l'évolution du réalisateur ?
Je suis fidèlement l'oeuvre de Farhadi au fur et à mesure qu"elle est diffusée sur nos écrans Ici pour la première fois on sort des rapports entre bourgeoisie et ceux qu'ils emploient pour être au plus prés des classes populaires et...c'est réussi Une fois encore les ambiguités des apparences, les points de vue contradictoires mais pertinents de chacun sont ciselés ; j'ai l'impression de voir du Balzac perse régénéré par un Marivaux ... farsi !
Il aurait fallu le voir avant les autres pour dire de ce film qu'il est délicieusement magnifique. Les acteurs sont si beaux qu'ils en font oublier les quelques longueurs inhérentes à un premier film.
Chef d'oeuvre! Je l'ai plus aimé que Une Séparation. A voir absolument. Toujours chez ce realisateur le génie de nous raconter plusieurs histoires qui n'ont qu'un fil.
Tous les thèmes, et une écriture solide, véritable base de travail de l'auteur sont là. Maintenant on se passionne moins pour le récit de ces deux âmes bourré d'amours et d'envies sabotées que pour les mésaventures des autres personnages qui peuple l'univers Farhadien (À propos d'Elly / une séparation), la faute à un manque de rythme évident.
Asghar Farhadi a le don de construire des histoires complexes et entraînantes. Et il dispose d'une équipe de comédiens toujours justes. Il le prouve encore ici. Dès les toutes premières minutes, le fil de l'action est lancé et on n'a qu'une hâte : savoir comment cela va se terminer. La mise en scène est superbe ; le découpage parfait. Pour une raison technique que je ne connais pas (lumière ? pellicule ?), le film a souvent le grain des chefs-d’œuvre hollywoodiens des années 1950. C'est charmant. Et puis un tel film est toujours une plongée dans une autre culture ce que Farhadi traite parfaitement en nous faisant découvrir des dizaines de détails du quotidien des Iraniens. A voir !
Le dernier film iranien que j'étais allé voir, c'était "Les chats persans" (2009) que je n'avais pas du tout aimé. "Les enfants de Belle Ville", au contraire, m'a beaucoup plu. A partir d'une histoire assez simple, on y découvre un visage de l'Iran, certes plombé par la loi coranique des Mollahs, mais à des années-lumière des rodomontades de Mahmoud Ahmadinejad (Président de la "république islamique" d'Iran). Les personnages sont tout simples et très humains. C'est une histoire d'amitié, d'affection et (peut-être) aussi d'amour, le tout baignant dans la tradition ancestrale de la loi du Talion, et pleine d'une sorte de philosophie orientale : il est plus facile de décider ce que les autres devraient ou auraient dû faire que de faire des choix pour soi-même... La fin du film nous laisse sans réponse quant au choix que fera A'la qui se trouve face à un cruel dilemme, encore que la dernière image de Firouzeh ne laisse que peu de doute quant au sien. Les acteurs jouent magnifiquement bien et avec une grande justesse. Me voici requinqué après avoir vu ces derniers temps une quantité record de vraies bouses. Je recommande vivement ce film, à voir d'urgence avant qu'il ne soit déprogrammé.
Au fur et à mesure que sortent en France les films d'Asghar Fahradi, je me surprends à les apprécier de plus en plus... en remontant dans le temps. Le très loué "Une Séparation" m'avait touchée modérément, "A propos d'Elly" m'avait davantage intéressée, et "Les Enfants de Belle Ville" m’ont bouleversée ! Il y a là tous les ingrédients d'un mélodrame (fort réussi), et on pourrait louer l'Iranien de ce seul chef, en faisant de son film une lecture "occidentale". Cependant, cette fiction très vraisemblable dans un pays retourné à l’Âge des Ténèbres depuis 1979 et opprimé par l'ignoble loi islamique est surtout un drame tout court (simplement humain). En voilà l'enjeu principal : la voie est toute tracée de la "justice" religieuse, avec ses codes médiévaux sur le châtiment et ses accessoires (comme le "prix du sang" - avec demi-tarif quand la victime est une femme, ce qui implique de sordides calculs compensatoires !), mais aussi avec ses solutions alternatives, entérinant le pardon des ayants-droit autour du rachat pécuniaire du crime - Firouseh, sa soeur aînée (la vingtaine déjà bien abîmée par les soucis, divorcée et mère d’un bambin d’un an) et A’la, son meilleur ami, un jeune voleur récidiviste au grand cœur, connu en détention, vont unir leurs efforts pour tenter de sauver Akbar (il vient d’avoir 18 ans, et quittant le centre pénitentiaire pour mineurs de Belle Ville, il a rejoint une geôle « classique » et y attend son exécution imminente) ; il s’agit de fléchir le vieil Abolghasem, père inconsolable dont la fille unique de 16 ans a été tuée par le jeune homme du même âge (pour qu’elle ne convole pas avec un autre). Une des portes de sortie constituée par un nouveau mariage de convenance, cette fois-ci entre A’la et la fille handicapée de la 2ème femme de M. Abolghasem, ajoute un enjeu secondaire, découlant du premier puisque le dilemme concerne le rachat du crime, hors de portée financière pour l’ami et la soeur (A’la, pris entre sa fidélité pour le jeune condamné, et l’amour – payé de retour – qu’il nourrit pour Firouseh, étant perdant quelle que soit la décision qu’il prendra….). La mise en scène est exemplaire de simplicité et de neutralité (un prologue un peu échevelé mis à part), l’histoire bien menée et poignante, mais sans aucune facilité ou afféterie (avec comme toujours chez Fahradi, conteur hors pair, mais pas moraliste, une fin « ouverte » vers tous les possibles), les acteurs splendides (tous à citer, on retiendra surtout Taraneh Allidousti/Firouseh, vue aussi dans « Elly », et Babak Ansari/A’la, ce dernier entre candeur et roublardise d’abord, puis mûrissant à vue d’œil, au fil des épreuves). Douloureusement beau.
Six ans avant "Une séparation", le même réalisateur proposait ce film qui en est très proche dans la construction: une histoire personnelle autour d'un cas juridique iranien. C'est assez édifiant sur le régime mis en place là bas, mention spéciale pour la "valeur" de la femme, deux fois moins cher que l'homme selon la loi: on croit rêver. Léger goût d'inachevé, la fin est laissée à la libre interprétation du spectateur...