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Isabelle B
9 abonnés
88 critiques
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5,0
Publiée le 15 juillet 2012
Admirable ! J'ai vu ce film hier. Les acteurs sont très justes. Les images fortes. La thématique du Pardon examinée, sous tous ses aspects. Un film à voir on reconnaît bien le style de l'auteur et son actrice fétiche y est belle et vraie.
Voilà, encore une fois, un très beau film signé Asghar Farhadi. Ça m'avait déjà frappé dans "Une Séparation", mais plus je visionne ses œuvres, plus je me rends compte qu'il a un don pour filmer ses actrices. Taraneh Alidoosti resplendit à chaque séquence, il en est de même pour Sareh Bayat dans "Une Séparation". Ici, on est face à une histoire difficile, celle d'un jeune homme de 18 ans, Abkar, quasiment voué à être exécuté car il a tué sa bien-aimée. Seul le père de la défunte peut empêcher la mort du garçon, en enlevant sa plainte. C'est alors que son meilleur ami, A'la, part à sa recherche. Entre temps, il rencontre la sœur d'Abkar et là, une amitié puis un amour impossible voient le jour. Toujours très pudique et gracieux dans ses plans, "Les Enfants" touche en plein cœur. Le rythme y est lent, mais jamais longuet. Les situations, très poétiques, se répètent et l'on prend plaisir à vivre la vie des personnages. On a l'impression d'être avec eux, d'être comme eux, sur un même pied d'égalité. La poésie, très présente dans le film, n'enlève rien au réalisme terrible et c'est la le coup de maître. C'est un film triste et pourtant, il est régie par un humour solide et original. Des séquences comme celle de la sœur, Firouzeh, au restaurant avec A'la sont indescriptibles. On ne peut que sourire devant cette femme déjà mariée qui flirte très gentiment avec cet homme plus jeune. Ses mimiques très travaillées sont un bonheur pour l’œil, et le coup de la cigarette est très bien vu. Une vraie petite pépite, en somme.
Beaucoup considèrent ce film, un cran en dessous d'Une Séparation. Plus poétique, plus romantique, moins urbain, le scenario est lui aussi remarquable avec des retournements de situation en série. Le jeu des acteurs est quasi-parfait, la réalisation est elle aussi presque parfaite (sauf première séquence). Donc 5 étoiles sans hésiter !
une fenêtrée sur la morale et la loi dans les pays musulman la difficulté d' exprimée les sentiments signe de faiblesse dans un monde ou il fo pas dire , le fort poids d' une forte décision l amour ou la loi
Après une première scène carcérale un peu caricaturale digne d'un film de bollywood , l'envol de la quête du personnage principal nous tient en haleine de bout en bout ensuite . À noter une mise en scène de Grande qualitée avec des cadrages superbes , simples , profonds mais toujours justes ! Bravo .
Il semble que le réalisateur iranien soit définitivement fâché avec les fins puisqu'il nous refait le coup(déjà avec "Une Séparation",qui est postérieur mais ça ne change rien à l'affaire)du scénario en cercle,autant ça fonctionne à merveille avec des films comme "Le Cercle"de J.Panahi ou le génial "Satantango"de B.Tarr,autant là ça ne fonctionne pas du tout(l'excès de pessimisme tue la linéarité,la force même du récit,aussi noir et implacable soit-il),ce qui est d'autant plus dommage que le monsieur sait raconter des histoires et être en totale empathie avec ses personnages.
Coup de cœur : « Les enfants de Belle Ville », second film d’Asghar Farhadi, sorti en 2004.
Ne vous fiez pas à son titre banal (la version anglaise ne remonte pas le niveau : « Beautiful city »), ce film est magnifique !
Le jour de sa majorité, Akbar pleure devant ses compagnons de prison. Il a été incarcéré pour avoir tué une jeune fille dont il était follement amoureux, une histoire à la Roméo et Juliette, ils voulaient se tuer ensemble… Pour éviter la peine de mort de son ami, Ala retrouve Firouzeh, la sœur d’Akbar, ensemble ils vont se rendre chaque jour au domicile du père de la morte pour le supplier de retirer sa plainte…
Nombreuses sont les questions de société abordées dans ce film, peine de mort, mariage arrangé, lois basées sur la religion dont une dont j’ignorais l’existence : celle du prix du sang. Un scénario extrêmement intelligent, où chaque personnage détient une complexité, une humanité, on s’attache à tous sans exception… Comment alors prendre parti si chacun possède un intérêt compréhensible ?
Quelques maladresses vers la fin du film, le rythme s’étiole un peu et la fin m’a déçue. Malgré tout je me risque à qualifier ce que j’ai vu de grand cinéma !
Et j’ai découvert des acteurs sensationnels : la belle Taraneh Alidoosti, l’émouvant Faramarz Gharibian, et le jeune Babak Ansari.
pile poil ce qu il faut pour poser les relations homme-femme, ami-ami, humain-humain, prison-condamnes...! le tout sous un Iran avec un Islam influent mais comprehensif...
Décidément, ce réalisateur est très fort pour traiter d'une manière efficace et prenante des relations humaines dans la société iranienne. Kiarostami plane dans le métaphysique au point qu'on a perdu sa trace, Panahi était courageux et intéressant mais s'est fait brûler les ailes, Makhmalbaff et sa fille se voulaient originaux mais restent limités, Ghobadi aussi. Avec Farhadi on a enfin un réalisateur qui peut toucher le grand public en Occident et contrebalancer les images négatives sur les iraniens véhiculés par la propagande politique. Quant au film, le réalisateur a l'art de tirer le mieux de ses acteurs, la beauté de l'actrice principale perse votre coeur! , le scénario est bien écrit, tout le monde joue bien. Un film à voir à tout prix.
Sans doute pas le meilleur des films de Farhadi, trop de rebondissements artificiels pour convaincre réellement. Mais cela reste de bon niveau bien entendu.
Un nouveau grand film du réalisateur iranien Asghar Farhadi auteur de l'inoubliable Une Séparation. Les enfants de Bellville fonctionne de la même façon; présentation des personnages dont l'un d'eux, un jeune homme de 18ans attendant sa condamnation à mort pour un crime passionnel. Son meilleurs copain et sa soeur devront faire des choix dramatiques pour le sauver, dans une ville ou modernité et respect des traditions religieuses rendent les situations de ce genre très complexes. La montée graduelle de la tension issu de l'histoire et du caractère des personnages atteint un tel niveau, que le générique de fin arrive avec soulagement. Un film marquant, à voir absolument si vous aimez vraiment le cinéma.
Un grand film iranien à ne pas manquer. Les personnages sont prisonniers de leurs souffrances, de leurs dilemmes intérieurs. Choix impossibles pour des raisons religieuses, éthiques, financières... On espère que l''amour, le pardon seront vainqueurs mais il semble que comme dans toute tragédie on s'oriente vers un renoncement et une sublimation des sentiments des jeunes gens. La fin est juste esquissée, le train vient barrer la dernière image. L'humain est complexe, il fait partie d'un réseau lui-même complexe et rien n'est jamais dépourvu de conséquences. A méditer.
Ce film est moins réussi, moins cohérent et tout simplement moins bon que "Une Séparation" (il sort après lui en France mais a été tourné quelques années plus tôt) même si des similitudes sont flagrantes et amènent nécessairement une comparaison. Je me suis moins attachée aux acteurs et au sujet, mais peut-être aurait-il fallu que je découvre ces deux films dans le bon ordre pour apprécier l'évolution du réalisateur ?