Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Gonnard
248 abonnés
1 930 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 25 janvier 2012
Une sorte de musée des horreurs soviétique d'après-guerre. Une hystérique plate comme une planche à pain y côtoie un malade bouffant un mélange de neige et de farine, une prof aux méthodes staliniennes ou encore une mère désespérée chevauchant nue un manche à balai. Autant dire que c'est un sacré choc visuel pour nous, Occidentaux. Sans compter que l'histoire n'est pas des plus claires. Que viennent faire ces prisonniers japonais dans ce trou du cul du monde ? Qui sont ces autres détenus ? Comment s'organise spatialement le village de mineurs ? Et patati et patata. Un manque de clarté qui nuit à la compréhension de l'histoire. Dommage, car Vitali Kanevski fait preuve d'une belle recherche d'originalité, la fin étant une méga gifle adressée au spectateur. L'ambiance prolo dans laquelle baigne les personnages est elle-aussi marquante et contraste avec la prétendue candeur des deux petits. C'est un peu comme si le héros des "400coups" était propulsé du jour au lendemain dans l'univers de "Affreux, sales et méchants". Un film qui sent bon l'URSS en tout cas, même si je suis parmi ceux qui n'ont pas réussi à adhérer.
Rien que le titre, qu'il soit russe ou français, j'aurais dû me méfier. Ce film est pire que de le propagande mal faite. Les cadrages sont évidents, la distance entre les acteurs et la caméra est visible, et les envolées lyriques des dialogues tombent souvent à plat, on est plus au théâtre qu'au cinéma, même si l'autocritique de la violence est juste. Le sujet est en effet intéressant et aurait pu l'être aussi par l'image mais il semble qu'on ait voulu en faire un peu trop dans ce film, et trop c'est trop, même pendant une heure trente neuf. Peut-être une autre fois …
Deux mondes parallèles mis en résonnance. Une sorte de "jeux interdits" en Russie. Le monde brutal des adultes, leur férocité et en face deux enfants qui semblent déjà avoir perdu leurs illusions et leurs espoirs? Pire, un garçon presque déjà un homme. "Bouge pas", c'est peut-être aussi ça; reste comme tu es, un enfant de ton âge. La vie est très dure autour de lui. Le film est tourné caméra à l'épaule et nous dépeint a réalité d'une vie misérable et féroce. Quelques envolées lyriques fugitives, comme ces yeux qui s'ouvrent naïvement ou les discussions sur le train ne nous épargnent pas cette fin brusque et terrible. Très fort.
Avec ce film censé être culte, le réalisateur russe a dit qu'il voulait rendre ses souvenirs d'enfance le plus palpable possible. Certes, on arrive bien à cerner les difficultés de ces enfants laissés à l'abandon, sans repère, devant se débrouiller seuls et dont certains finissent par entrer dans la délinquance. Toutefois, le scénario est tout de même assez pauvre et peu explicatif car on ne saura jamais pourquoi la mère est dans ce camp avec des prisonniers japonais. Long-métrage austère et décousu, il enfile les scènes de vie, entre quotidien des enfants vendant du thé, bals populaires et alcooliques déambulant çà et là, le tout emmaillé de chansons soit grivoises, soit nostalgiques. Et ce ne sont pas quelques séquences « choc » (le type qui bouffe de la farine mélangée à de la gadoue et la femme dénudée qui danse avec un balai) qui sauveront ce film pas assez consistant à mon goût malgré une fin marquante mais malheureusement filmée en hors champ ! Mieux vaut alors revoir « Les 400 coups » ou bien encore « Requiem pour un massacre », véritables métrages « coup de poing » !
Ce chef d’œuvre souvent oublié, ce film inclassable, largement autobiographique a été tourné sur les lieux mêmes où le réalisateur russe a vécu son enfance, à Soutchan, près de Vladivostok dans l’Extrême-Orient soviétique. Cette ville minière, d’une grande pauvreté, abritait un camp de prisonniers japonais et servait de lieu de résidence pour dissidents et opposants au régime stalinien. L’histoire relate dans un environnement très dure et cruel les tribulations de Valerka, jeune garçon plein de vie, débrouillard mais maladroit ainsi que sa complicité avec son amie plus mure que lui, la jeune Galia.
Film misérabiliste teinté d’un amour naissant de pré – adolescent, comme une note pure dans un monde de brute, Bouge pas, meurs, ressuscite montre avec force, la survie dans les goulags, cette vie sombre, sans espoir où la violence est omniprésente pour survivre même si chacun essaie de s’en évader comme il peut (folie, alcool, bêtise des enfants etc ) La survie permettant tout pour ne pas se laisser écraser, se laisser mourir de force, les 2 enfants sont encore vierge de toute pollution même si ils vendent de l’au rouillé pour du thé.
La vie dans les goulags était très difficile et souvent aliénait la personnalité, les enfants représentent sans doute la seule présence vraiment « humaine » avec des sentiments qui apparaissent au milieu du récit, ce qui rend l’atmosphère plus douce de ce film touchant, intense et violent. Aussi en étant pas encore conditionné par le système Stalinien, les enfants apparaissent également comme un espoir et notamment la petite fille qui semble symboliser une forme de résistance. Elle sauve et récupère plusieurs fois le jeune garçon car probablement, elle comprend qu’autour d’eux, personne n’est humain. Ce symbole de la résistance n’est hélas qu’éphémère mais je ne vous raconte pas la fin pour ceux qui ne l’ont pas encore vue …
A noter, que ce film cinématographiquement d’une grande beauté en noir et blanc, a été considéré comme
Premier film de ce réalisateur Russe qui obtint la caméra d'or à Cannes. Le metteur en scène a déclaré que ce film était autobiographique et qu'il avait été marqué par "les 400 coups" et " l'enfance d'ivan".J'avais vu ce film lors de sa sortie et il m'avait beaucoup impressionné. Difficile à revoir, j'ai pu récemment le visionner de nouveau et avec le temps, il n'a rien perdu de sa force. C'est un très grand film d'un réalisateur dont la filmographie n'est pas très étendue. Il eut une suite tout aussi réussie dont le souvenir est aussi très prégnant. C'est une chronique de la vie de deux enfants ( un garçon et une fille) qui vivent dans la ville de Soutchan, située dans la Kolima, région soviétique d'extrême Orient où se situait des camps de travail qui faisaient partie du Goulag. A Soutchan vivaient les familles des gardiens du camp, l'administration des camps, des familles qui étaient venues y vivre pour se rapprocher de l'époux condamné, de détenus libérés. Un jour, le garçon décide de fuir après avoir fait dérailler un train de marchandises lors d'une de ses bêtises. Il craint pour sa vie, part en cachette en train rejoindre sa grand-mère. Il poursuit son chemin et parvient dans une ville située près de la mer ( peut-être Vladivostoc ?". Il rencontre une bande de délinquants dont il finit par faire partie. Ces derniers cherchent à l'éliminer par crainte qu'il les trahissent. Film qui adopte un ton quasi documentaire. Une grande réussite cinématographique. A voir sans réserve.
Le plus grand chef d'oeuvre du cinéma!!! Acteurs parfaits, Noir et Blanc sublime, sorte de 400 Coups transposés en Sibérie pendant la seconde guerre. Vivant, vivifiant, documentaire, violent, sombre, beau... Immanquable dans une vie!!!
Premier film de Kanevski ou l'action est situé dans un camp de travail sous Staline. Film sur l'enfance, ses jeux, ses aventures, et les prémisses de l'amour. Mais attention c'est l'enfance dans l'enfer, dans une societé effroyable ou le peuple creve de faim, c'est une Russie qui persécute et ou la pauvreté n'est jamais loin de la folie. C'est donc un film très dur, mais ou il y a un superbe noir et blanc qui a d'ailleur une certaine similitude avec L'enfance d'Ivan et par moment assez glauque, heureusement les deux enfants sont juste merveilleux!
Très beaux jeux d'acteurs, très belle mise en scène... Il manque cependant un petit quelque chose à l'histoire, peut-être un peu plus de dynamisme, pour que le film soit parfais. Toutefois, ce film reste une perle du cinéma russe, oeuvre méconnue mais qui n'en reste pas moins emblématique d'un nouveau genre de cinéma qui s'est installé après la chute du bloc communiste...
Un film inclassable , d'une simplicité confondante , d'une beauté à couper le souffle , sublimé par le noir et blanc . Peu importe ce que vous entendrez dire à son propos , toute personne qui dit aimer le 7ème art devrait voir ce film qui est une véritable leçon de cinéma et de mise en scène . La preuve qu'il n'est pas besoin de millions de dollars pour réaliser des chefs-d'oeuvre , seul le talent compte et Kanevski en est pourvu jusqu'au bout des ongles . Pour tous ceux qui comme moi en ont marre des films à 2 balles , des acteurs médiocres et des réalisations baclées par des mercenaires du grand écran, Kanevski est un génie atypique du cinéma , au même titre que Kaurismaki ...
Les lecteurs de Télérama avaient placé en haut de tous ceux des années 90 avec raison, il mérite d'être vu car c'est un témoignage rare sur la vie en camp de relégation dans les années post-staliniennes qui a aussi une qualité cinématographique digne d'Eisenstein et de toute la belle tradition du cinéma russe.