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gurlukovitch
2 abonnés
42 critiques
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1,5
Publiée le 26 août 2010
Un film ayant pour toile de fond l'affaire Elf avait des chances d'être passionnant. Et bien non, malgré de jolies performances de comédiens et quelques dialogues savoureux, le long-métrage semble cumuler les tares du cinéma français : mise en relief excessive de la vie privée de la juge (un métier prenant, ça peut détruire un couple, on va commencer à le savoir), réalisation molle et népotisme un brin excessif (Thomas Chabrol en acteur, Mathieu à ce qui sert de musique et Aurore au script). Bref, pas insupportable mais très dispensable !
Le film, s'il bénéficie du cadre juteux de l'affaire Elf en est aussi prisonnier. Donc on a à la fois un film un peu fade dans son enchainement et au contraire des scènes généralement plutôt réussies comme la trop brève scène de Balmer devant Huppert.
Beaucoup aimé ce Chabrol, bons dialogues (cela devient rare), personnages aux personnalités intéressantes et bien trempées (ça aussi cela devient rare), en particulier la juge (superbe Isabelle Huppert), bon suspens, on suit l'intrigue avec délectation, je doutais même de la sincérité de Félix, comment ne pas devenir parano dans ce monde de lâches...également je trouve appréciable que ce Chabrol ne termine pas forcément avec un crime, la fin reste ouverte...en tout cas pas vu le temps passé et aurais souhaité continuer suivre cette aventure.
Fichtre. C'est fou commme le marketing cinématographique marche bien de nos jours. Un excellent sujet, l'affaire Elf, une actrice formidable et très crédible, L'ivresse du pouvoir, un peu de beau monde à coté du genre Bruel/Berléand et un titre accrocheur m'donnaient sacrément envie de voir ce Chabrol. Bien mal m'en a pris. Ce pathétique réalisateur ( oui-oui, c'est très souvent mal cadré et donc très souvent horripilant ) a réussi l'exploit de caser toute sa maisonnée dans le film. Ainsi, le fils Chabrol squatte un rôle de neveu avec un mauvais jeu extraordinaire. Quand on ne le voit pas écarquiller les yeux, c'est le second fils Chabrol qui vient vous mettre un peu de musique classique, c'est censé faire plaisir aux élites. Après, question dialogues, vous aurez l'épouse de Clauclau aux commandes, ce qui explique l'extrême fadeur du scénario. Bref, deux étoiles pour Isabelle Huppert quand même.
Claude Chabrol se frotte aux problèmes (épineux et non sans conséquences) des rouages de la justice en mettant en scène l’histoire d’un homme (interprété par François Berléand), d’apparence respectable, corrompu par l’accès au pouvoir (et les excès qu’il engendre) et la soif de la richesse, en usant de tous les moyens (pitoyables) pour parvenir à ses fins. Isabelle Huppert, en juge d’instruction (remarquable), porte le film et compose un rôle de femme charismatique, glaciale, intelligente et prête à tout pour faire éclater la vérité; une justicière des temps modernes (respectant honorablement tous les codes de son métier) qui n’a peur de rien et de personne et qui fait taire le machisme et la manipulation au sein d’un monde vénal (et vénéneux) gouverné par des hypocrites et fraudeurs en tout genre, avec conviction et détermination; une prestation méritant une certaine éloge pour un talent évident qu‘elle déploie sans jamais forcer. L’IVRESSE DU POUVOIR est une réussite en tout point qui nous enivre par les performances d’un scénario impeccable (et implacable) constituée de répliques délectables et dotée d’une musique qui se fond adroitement dans des scènes toujours élaborées et plus appréciables les unes que les autres. Du beau et grand cinéma qui tient de « pouvoirs » (sur)naturels qu’on ne sauraient qualifiés d’un cinéaste hors pair.
Tout petit cru que ce Chabrol 2006 qui possede pourtant un gros casting et une base (l'affaire ELF meme si elle n'est jamais evoqué directement) solide ,non a part ,(et encore) dans le personnage de la juge interpreté magistralement par Hupper ,on ne retrouve pas le ton acide et feroce du cineaste a l'encontre des puissants PDG se debattant face a la justice.L'homme a viellit et son cinema avec lui.L'ensemble est lent, mou et ce ne sont pas les dialogues fades et la musique agacante qui releve le niveau.De + Chabrol s'egare de son sujet en nous contant les problemes de couple de la juge (peut etre pour l'humaniser ?) et nous invente le personnage de son neveu (le fils de Chabrol en personne) flambeur et sympa mais vraiment hors sujet.Les patrons sont caricaturés au possible (gros cigares) et surtout il n'y a aucun suspense puisque tout le monde connait l'histoire ,reste des comediens tres pro qui tentent de maintenir l'interet du pauvre spectateur que nous sommes.A oublier tres vite !
Un juge d’instruction intègre enquête sur des versements de pot de vin et des abus de bien sociaux. Le film est lié à des actualités récentes, et il en est une explication de texte, ce qui est son défaut majeur : retrouver en cent minutes d’images ce qu’on lit quotidiennement dans la presse n’a que peu d’intérêt. Les personnages sont certes bien typés et bien joués (mention particulière pour J.F. Balmer), la réalisation est certes professionnelle, Isabelle Hupert en juge est certes crédible, mais on peine à s’intéresser au propos. Pour un tel projet, trois approches étaient possibles : - soit une analyse approfondie d’un système certes peu moral, mais qui permet d’obtenir des contrats dont le pays profite. - soit une étude approfondie du personnage juge d’instruction - soit une enquête façon policière aux multiples rebondissements (cf le juge Fayard) Au lieu de cela, Chabrol nous inflige une description simpliste et démagogique : cadres dirigeants et hommes politiques sont présentés comme des profiteurs sans scrupules, le système dans lequel ils dérivent comme non amendable, le juge d’instruction comme un héros qui sacrifie sa vie privée au bien commun (« la justice », pas « l’image de la justice »). Le clin d’œil désabusé final ne suffit pas à modifier l’impression générale.
Il est évidemment de résumer toute la complexité de l'affaire Elf à travers un seul film mais avec sa maitrise habituelle Chabrol nous apporte de nombreux éclaircissements sur les dessous d'une affaire d'état contemporaine. Isabelle Huppert est formidable et le film mérite d'être vu pour tous ceux qui veulent comprendre les mécanismes de notre monde mais aussi simplement pour les amoureux du 7ième art.
Un Chabrol qui ne va pas au bout de sa démonstration et de sa dénonciation (l'affaire Elf est évidemment en pointillés derrière cette histoire). Isabelle Huppert est comme toujours exceptionnelle, tout comme François Berléand. A l'arrivée on en apprend pas davantage sur les coulisses du pouvoir et de ses magouilles. Le film demeure superficiel.
La question du pouvoir mis directement dans une situation d'actualité (ELF) permet de rendre ce film d'une rare crédibilité. En plus, l'idée de mettre une femme dans cette gestion du pouvoir est encore plus jouissif et permet de lancer une question annexe : la femme peut elle faire pire que l'homme ? Chabrol - Huppert au sommet de leur entente.
Chabrol a voulu ausculter ici une grande affaire pour mieux taper sur les puissants, le résultat est loin d'être convaincant, c'est extrêmement poussif et inutilement compliqué. Chabrol est plus incisif quand il se fait le peintre de la bourgeoisie provinciale ou adapte Ruth Rendell ou Patricia Highsmith.
Que dire de ce film ? Que les acteurs, par exemple, ont l'air de s'ennuyer ferme, s'envoyant des répliques attendues sans grande conviction (malgré tout françois berleand est bon). Que le rythme général est aussi nerveux qu'une 2 cv lancée à plein régime sur une côte du mont ventoux. Que les situations sont prévisibles et trés souvent proche de la caricature. Que la réalisation( mon dieu la réalisation ...) est poussive et doté de quelques plans "année 70". Que Ce film ressemble à du melville sans envie, juste pour dire que le monde des affaires, de la politique est pourri... Ma foi rien de nouveau à l'ouest...
Le film est mou/soporifique. je n'ai jamais aussi bien dormi. je le conseille à toutes les personnes qui aurait des problèmes d'insomnies. Sans rire ce film est une daube monumentale.