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thethythy
20 abonnés
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2,0
Publiée le 18 septembre 2010
Je trouve que le film tourne à vide. On est ennuyé par la prestance des acteurs. L'intrigue semble faire du surplace. On n'est pas convaincu par Isabelle Huppert qui est à contre emploi. Les autres personnages ne sont pas plus crédibles (sans parler de la lamentable prestation de Bruel). C'est embêtant car les films de Chabrol sont justement fortement basés sur les personnages. Montré qu'un juge est une personne humaine comme tout fonctionnaire avec ses défauts et ses faiblesses est juste mais faire tourner tout le film la dessus mène à une impasse.
Autour de l'affaire judiciaire Elf, et de la juge Eva Joly, Chabrol sait faire un thriller politique, en étant fidèle au moteur de la juge Joly: la vengeance envers la bourgeoisie. Patrick Bruel est encore une fois une erreur de casting: il ne sait pas jouer décidément. Je ne sais pas comment le film en réchappe.
Quelques dialogues intéressants et des acteurs très justes. Malheureusement, Chabrol ne parvient jamais à me captiver. Ces films sont en cela très français, c'est-à-dire long et lent. C'était un cinéaste qui pour moi aurait gagné à être un peu moins productif et à peaufiner un peu plus chacune de ses réalisations... RIP
hyper déçu par ce film qui réduit l'affaire ELF à une vague histoire de juge dépassée par son propre pouvoir. Pour avoir lu le livre d'Eva Joly, j'attendais de chabrol un film bien plus corrosif. Tout cela est tiède comme si le lobby pétrolier avait imposé sa loi pour étouffer la corruption dont ce flm aurait du être le procès. Côté acteur Berléand et Balmer sont largement au dessus du lot. Huppert moins à l'aise que d'habitude et bruel ....je préfère me taire.
Avec ce film, Chabrol dissque les rapports entre justice et pouvoir. C'est intéressant, les références appuyées donnent de la profondeur, mais le scénario se disperse, multiplie les points de vue et a donc parfois du mal à proposer une vision d'ensemble cohérente et complète.
Quand Chabrol se penche sur le pouvoir exorbitant du juge d’instruction, il le fait sur un ton un peu monotone et sans beaucoup d’imagination ni de fantaisie. Voilà un film bien sérieux qui fait regretter le temps où son auteur pourfendait les bourgeois avec jubilation sans se soucier de la morale ou des préjugés. Comme toujours, la direction d’acteurs est néanmoins exceptionnelle et Isabelle Huppert est parfaite en inquisitrice angélique comme François Berléand est très bon en salaud-victime… On ne peut pas en dire autant de Patrick Bruel, ridicule (comme dans la plupart de ses films) dans un rôle de personnage censé être équivoque. La réalisation est classique, professionnelle, mais sans âme, comme si Chabrol n’avait pris aucun plaisir à filmer cette sombre histoire. En conclusion, un film très mineur qui n’ajoute rien de bien important à une œuvre par ailleurs immense.
Avec "L'Ivresse du pouvoir",Claude Chabrol retrouve son rôle privilégié:celui de trouble-fête impertinent et persifleur,qui tire à boulets rouges sur les notables.Il pousse la malice jusqu'à livrer une version officieuse de l'affaire Elf,retentissante affaire pénale mettant en exergue la collusion d'intérêts entre politiques et financiers,et l'avidité insatiable de ceux qui ont le pouvoir.Jeanne Charmant-Killman,juge d'instruction tenace et droite,s'acharne sur ces puissants,coupables de malversations financières,de détournements de fonds à leur seul profit.Isabelle Huppert est impeccable dans ce rôle riche,en femme froide,qui finit par être dépassée par les enjeux,alors qu'on l'imagine avoir tout sous contrôle.Couper les têtes ne sert à rien,d'autres repoussent toujours.Un système qui avantagera toujours les patrons industriels.Chabrol,décidément en verve,se délecte du tirage de ficelles général,dont le but est de maintenir le statu quo.Juge ou pas,Jeanne n'est qu'un pion.Une mise en scène sans fioriture laisse la part belle à des comédiens en forme,comme Thomas Chabrol(très amusant en neveu dilettante),Marilyne Canto(faussement douce),François Berléand(savoureux)ou Pierre Vernier(couard).Très bonne cuvée 2006!
Mon premier Chabrol... Un peu tard certes, mais il y a un début à tout. Et bien, j'attends qu'on m'explique !!! Dès les premières minutes, la mise en scène lorgne du côté d'un Derrick mal colorisé... Les rôles sont caricaturaux à souhait, et l'intrigue se déroule sans qu'on s'y intéresse... Au final le film n'apporte rien, ne critique rien, ne démontre rien, et nous offre une succession de scénettes inutiles et ennuyeuses... Les révélations (comme la trahison du greffier) sont pitoyables... Le casting est pourtant de haute qualité, mais la direction d'acteurs et les dialogues sont vides, et sonnent faux. Bref, il me faudra d'autres films de Chabrol pour comprendre l'engouement de la critique pour ses films...
Librement Inspiré de l’affaire Elf mené par la juge d’instruction Eva Joly (futur candidate des Verts aux présidentiels il semblerait). Chabrol film ce panier de crabe composé d’homme d’affaire crapuleux avec ce qu’il faut de satire sans jamais grossir le trait. Voir cette juge les remettre à leurs place à coup de sarcasme et de petit mots est un réel plaisir en soit, les voir à l’ombre également. Comme dans tout les derniers Chabrol on peu lui reproché d’être un peu paresseux sur la mise en scène, de beaucoup se reposer sur les acteurs, mais le film tiens tout de même la route et reste l’un de ses meilleurs de sa fin de carrière.
C'est plutot savoureux coté dialogues , et plutot bien interprété . Par contre les roles des protagonistes sont à deviner au fur et à mesure dans un difficile jeu de piste . La fin est plutot frustrante .
Isabelle Huppert, alias Jeanne Charmant Killman, est l'atout majeur de ce long-métrage signé Claude Chabrol, l'un de nos meilleurs réalisateurs, qui a notamment travaillé avec l'immense Orson Welles. Huppert est resplendissante de froideur, et use de son détachement, inscrit sur la pellicule à jamais, pour maîtriser les personnages auxquels elle fait face, François Berléand et Patrick Bruel les premiers. Un film engagé, non pas dans une cause sociétale quelconque, mais dans son art.
Encore un film d'atmosphère à la Chabrol mais comme d'habitude,chez lui,avec un goût d'inachevé.Huppert est égale à elle-même fragile et dure voire sadique.Bruel est mauvais,il surjoue tout comme le " politique marseillais" qui caricature à l'excés.
Très bien joué en particulier par Isabelle Hupert et F.Berléand,ce film signé Chabrol largement inspiré de l'affaire Elf,se laisse regarder mais n'a pas emporté mon adhésion complète.Car le thème judiciaire est survolé,et qu'il aurait du ce concentrer plus sur l'instruction elle-même et montrer une enquête plus poussée que de s'apesantir sur les"malheurs" et la vie privée de la magistrate.Et j'ai trouvé que quelques seconds rôles ne sont pas à leurs places et parasitent,tel Bruel en p.d.g,ça le fait pas.A défaut d'être brillant sur toute la ligne,on peut le prendre presque comme un documentaire.
Un film pour lequel on comprend aisément le scepticisme du public et qui paraît évidemment surévalué par l'ensemble de la presse. Il s'agit là de la projection au cinéma d'un fait divers d'une façon qui aurait gagnée à être moins pompeuse et linéaire. Pour autant, L'ivresse du pouvoir est un film qui se regarde avec un certain intérêt, croissant tout au long de sa diffusion mais qui, paradoxalement, n'apparaît comme rien de plus qu'un bon divertissement, qui s'achève effectivement au bout de 1h50, et puis ne laisse rien à son spectateur...