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Lord LYNDON
19 abonnés
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3,5
Publiée le 4 août 2010
Même si le film comporte quelques invraisemblances, CHABROL réalise ici une oeuvre passionnante en s'inspirant d'une affaire célèbre. Les acteurs sont excellents et on ne s'ennuie pas.
Un film qui a sans doute eu une utilité en son temps, mais aujourd'hui daté, lent et long. Quant aux acteurs, ils ne sont pas au mieux de leur forme, et la musique est assez pénible. Le plus mauvais des Chabrol...
J'ignore quelles études il faut faire pour vraiment bien suivre et comprendre ce film qui doit s'adresser aux Hommes de loi... C'est plat, limite endormant, il ne se passe rien, mis à part des conversations interminables dans des bureaux ...
Il est évidemment de résumer toute la complexité de l'affaire Elf à travers un seul film mais avec sa maitrise habituelle Chabrol nous apporte de nombreux éclaircissements sur les dessous d'une affaire d'état contemporaine. Isabelle Huppert est formidable et le film mérite d'être vu pour tous ceux qui veulent comprendre les mécanismes de notre monde mais aussi simplement pour les amoureux du 7ième art.
Ce film n'est pas, comme je le croyais avant de le voir, l'adaptation cinématographique d'une affaire politico financière qui a défrayé l'actualité ces dernières années mais une simple tranche de vie d'une juge. Sa vie personnelle est traitée en long, en large et en travers spoiler: (on la voit ainsi faire la vaisselle, préparer des boissons chaudes, dormir, parler avec son neveu, se disputer avec son mari) mais sa vie professionnelle, elle, est vraiment bâclée. Il y avait pourtant de quoi faire. Je ne vois pas l'intérêt de s'inspirer d'une affaire aussi intéressante que l'affaire ELF pour en faire un film pareil. Les détails ont été poussés très loin quand à la ressemblance physique entre personnages réels et acteurs (le président de la société, l'homme politique et sa fameuse maîtresse autoproclamée « putain de la république ») mais à quoi bon puisque le contenu de l'affaire n'est pas traité. En effet, après un début de film encourageant, le film ne va nulle part : le scénario s'avère décousu et bien pauvre. Comme si le film avait été purgé de ses meilleurs moments après visionnage par un comité de censure. A noter une très bonne interprétation de la juge par Isabelle Huppert si le but recherché était de rendre le personnage antipathique au possible ! Toujours côté étude des personnages, certains sont sous-exploités (Philippe le mari de la juge, Erika la 2ème juge, campée avec brio par Marilyne Canto, et René Lange l'homme politique) ou sur-exploités (le neveu) par rapport à l'histoire. Au final, un mauvais film qui s'est fait beaucoup de publicité grâce à un sujet (l'affaire ELF) qu'il n'aborde pas vraiment. Allez voir « Président », sorti en septembre de la même année, beaucoup plus accrocheur et construit et qui, lui, bénéficie d'un vrai scénario !
Isabelle Huppert se démarque dans son rôle de carriériste et féministe par rapport à Patrick Bruel moins convaincant en homme daffaire véreux. Rigoureuse, tenace, perspicace, elle multiplie mises en examens, perquisitions et interrogatoires pour découvrir le monde très occulte des affaires intergouvernementales. Mais les hautes sphères du pouvoir politique financier, représenté entre autre par un très bon François Berléand, veulent mettre en place elles aussi leur défense : insultes, pressions, chantage et même tentative dassassinat. Cette juge se verra promue par deux fois à des postes supérieurs dissimulant à peine le dessaisissement du gros dossier ! Finalement, consciente de son pouvoir restreint, elle est exténuée, découragée, écoeurée, vaincue et jettera léponge avec un retentissant « quils se démerdent ».
Sil mavait été donné de sous-titrer le film, jaurais pu écrire : « Ah, si javais des couilles (mot plusieurs fois employé dans le récit), mais ils en ont (ces politiques) de plus grosses ! ». Tout de même, ceut été un peu long
Je n'ai rien contre un certain cinéma français que certains jugent parfois ennuyeux, pour rester courtois. Je suis le premier à défendre ce genre de films quand il y a plus de dialogues, de plans fixes, de psychologie que d'action et d'avancement dans l'intrigue. Mais là c'en est trop, on ne voit pas où ils veulent en venir, on a l'impression de voir un résumé quotidien d'une affaire de corruption politique et de procès, mais encore moins palpitant car c'est pas les actualités mais un film. Et la fin, la fin c'est le comble car tiens, soudain "on lâche l'affaire" décide Isabelle Huppert. Merci bien, alors que nous nous avions tout fait pour ne pas la lâcher, si j'avais su j'aurais arrêté avant.
Après un début un peu mou digne d'un Chabrol en petite forme, le film s'emballe et captive en même temps qu'il fait rire (car c'est une bonne comédie). Outre Isabelle Huppert, à l'aise dans un personnage qui lui va parfaitement, on notera le défilé de seconds rôles qui donnent son rythme au film : mention spéciale à Maryline Canto, Philippe Duclos, Thomas Chabrol, et, encore et toujours, Jean-François Balmer. Un très bon cru.
On dit que ce film de Chabrol, un des derniers du maître, est inspiré de l'affaire Elf et du procès de Loïk Le Floch Prigent (étonnant de ressemblance avec Berléand), mais qui se souvient de ce fait divers qui défraya la chronique ? Cela dit, il reste qu'on suit ce film avec intérêt pour constater qu'un juge déterminé peut (pourrait ?) à elle seule remuer des bastions et une multinationale. Quitte à friser l'abus de situation dominante. Ce film a été écrit pour servir une imposante liste de comédiens talentueux avec pour chef de file une Isabelle Huppert sarcastique, à la limite du sadisme, et en pleine forme, dans le rôle d'une juge qui semble avoir tout abandonné, même son couple, pour servir la noble cause de la Justice. Telle une vestale qui s'offre en sacrifice à Thémis ! A part la musique infecte, cette création fut une réussite. willycopresto
Quelques dialogues intéressants et des acteurs très justes. Malheureusement, Chabrol ne parvient jamais à me captiver. Ces films sont en cela très français, c'est-à-dire long et lent. C'était un cinéaste qui pour moi aurait gagné à être un peu moins productif et à peaufiner un peu plus chacune de ses réalisations... RIP
Tout petit cru que ce Chabrol 2006 qui possede pourtant un gros casting et une base (l'affaire ELF meme si elle n'est jamais evoqué directement) solide ,non a part ,(et encore) dans le personnage de la juge interpreté magistralement par Hupper ,on ne retrouve pas le ton acide et feroce du cineaste a l'encontre des puissants PDG se debattant face a la justice.L'homme a viellit et son cinema avec lui.L'ensemble est lent, mou et ce ne sont pas les dialogues fades et la musique agacante qui releve le niveau.De + Chabrol s'egare de son sujet en nous contant les problemes de couple de la juge (peut etre pour l'humaniser ?) et nous invente le personnage de son neveu (le fils de Chabrol en personne) flambeur et sympa mais vraiment hors sujet.Les patrons sont caricaturés au possible (gros cigares) et surtout il n'y a aucun suspense puisque tout le monde connait l'histoire ,reste des comediens tres pro qui tentent de maintenir l'interet du pauvre spectateur que nous sommes.A oublier tres vite !
Très intéressant sujet brillament interpreté par Isabelle Huppert, lumineuse. Le génie de la belle éclipse presque les seconds rôles, convainquants comme le reste de la production française. Le film ne souffre finalement que d'une certaine légèreté dans le traitement de son lourd fond. Le personnage d'Huppert abandonne finalement le spectateur, qui n'a plus qu'à grincer les dents pour répondre aux questions que le film avait pourtant intelligemment soulevées.
Isabelle Huppert, alias Jeanne Charmant Killman, est l'atout majeur de ce long-métrage signé Claude Chabrol, l'un de nos meilleurs réalisateurs, qui a notamment travaillé avec l'immense Orson Welles. Huppert est resplendissante de froideur, et use de son détachement, inscrit sur la pellicule à jamais, pour maîtriser les personnages auxquels elle fait face, François Berléand et Patrick Bruel les premiers. Un film engagé, non pas dans une cause sociétale quelconque, mais dans son art.
Claude Chabrol s'attaque ici de manière assez explicite à l'affaire Elf en en reprenant tous les événements et les personnages principaux. Pour autant, le spectateur sera assez vite surpris par la prudence extrême que prend le cinéaste. Visiblement peu à l'aise, Chabrol ne sait pas si il doit entrer dans une pure fiction ou si il doit coller de près à cette affaire célèbre. Finalement, il ne choisit pas et reste en retrait : il ne dénonce finalement pas grand chose et ne parvient pas à rendre son film passionnant ou intrigant. Reste un constat intéressant puisque l'auteur montre bien la réalité du pouvoir (les mêmes élites sont en place depuis des décennies...des siècles ?, et rien ne semble pouvoir les atteindre). Le cinéaste est servi par le jeu très inspiré d'une Isabelle Huppert impériale et par un François Berléand finalement attachant. On est moins convaincu par Patrick Bruel, peu à l'aise dans un costard cravate. L'ensemble manque un peu de punch, y compris dans la mise en scène assez plate. On attendait plus de férocité et de mordant de la part d'un cinéaste qui a toujours su gratter là où cela fait mal. Il ne dérangera finalement personne ici.